Sommaire
1. Adapter la règle à l’âge et la maturité de l’enfant
Lors des premiers mois de vie, un bébé pleure. Beaucoup. C’est sa façon de communiquer. Emotions, sensations ou besoin d’amour.
Un bébé qui pleure ne fait pas un caprice, mais exprime un inconfort. À vous d’apprendre à déceler la raison.
Le détail qui aide à tenir bon: plus vous répondrez rapidement aux pleurs de votre bébé, plus celui-ci grandira en sécurité, sans développer un sentiment de risque d’abandon, et appréciera l’autonomie quand le moment sera venu. En gros, plus vous le rassurez, moins il sera dans vos jupes plus grand.
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2. Etablir des limites claires, concises et positives
N’utilisez pas la négation dans vos règles. Concept trop abstrait pour les plus petits. Et surtout à force d’interdits, l’enfant risque de vous demander ‘Mais qu’est-ce que je peux faire alors ?’.
Plutôt que de dire ‘On ne court pas dans les escaliers’, préférez ‘On descend les escaliers en marchant’. Plutôt que ‘On ne parle pas la bouche pleine’, dites ‘On parle une fois qu’on a avalé sa bouchée’. Les règles sont plus facilement mémorables si elles sont positives et concises.
Le détail qui aide à tenir bon: plutôt que de vous lancer dans un énième soliloque interminable sur le fait ‘que cela fait cent fois que je te répète de ranger tes chaussures dans le couloir quand tu rentres de l’école, sinon tu salis le sol que je viens de nettoyer’, faites un rappel bref et concis, sans affect, ni haussement de ton: ‘Simon, chaussures’. Non seulement, vous gardez votre calme, mais en plus les chaussures seront rangées… avec hâte. Car la plupart des enfants aiment ‘bien faire’.
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3. Comprendre la nécessité d’une limite
Etablir des règles, mettre des limites, poser un cadre… Permet d’emmener doucement l’enfant à une transition : que ses conduites ne répondent pas uniquement à son seul plaisir mais également à la volonté de ses parents et les exigences de la vie en société. Les limites permettent d’installer le rapport au bien et au mal et permettront à l’enfant de se socialiser.
On respecte ses camarades, on gagne sans tricher, on dit bonjour aux gens qu’on croise…
Le détail qui aide à tenir bon: la frustration est une réalité à laquelle l’enfant doit être confronté. La vie est faite de multiples frustrations. Lui donner les outils pour gérer cette sensation est un cadeau précieux. Ne culpabilisez pas en disant ‘non’: certaines règles sont non-négociables*. Par contre, soyez prêtes à accueillir le torrent d’émotions que peut générer un ‘non’ de votre part. Il a le droit d’être en colère, triste, frustré. Soyez à l’écoute de ses émotions, acceptez-les, et rappelez, avec calme et douceur, la raison de votre non.
Tout en étant également capable de remettre en cause votre ‘non’. Osez mettre vos règles en cause: au fond pourquoi refusez-vous? Par mimétisme? Par habitude? Parce que c’est comme ça que faisaient vos parents? Soyez flexibles et ouverts à la négociation sur certaines règles qui, parfois, sont dépassées et sans réelle utilité.
* Tout ce qui a attrait à sa sécurité physique et psychologique ne se négocie pas.
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4. Enoncer la sanction AVANT d’être énervée
Enoncer la sanction si une règle n’est pas suivie AVANT de l’appliquer. Celle-ci doit être juste et non soumise à vos états d’âme. Evitez aussi les sanctions du type ‘loi du Talion’. La sanction a un but éducatif et non punitif. Le but n’est pas d’humilier l’enfant ou d’affirmer sa puissance d’adulte, mais de lui faire comprendre la conséquence de ses actes… mais aussi qu’il puisse intérioriser la règle.
Pour qu’une sanction ait du sens, donnez-lui un lien avec la règle. Vous pouvez même, avec les plus grands, établir ensemble la sanction, ce qui offre une négociation démocratique et une conscientisation. S’il y a transgression de la règle, la sanction doit être appliquée: cela permettra de renforcer la règle. Veillez à choisir une sanction intelligente, réfléchie, juste (tenant compte des circonstances atténuantes), adaptée aux capacités et à la personnalité de l’enfant.
Si Lou a griffonné sur les murs avec ses marqueurs, plutôt que de la punir dans le coin, donnez-lui de quoi nettoyer le mur. Si elle est petite, aidez-la. Et profitez-en pour lui demander quelle solution elle pourrait trouver pour dessiner à l’avenir… Tout en ne transgressant pas la règle ‘Il faut respecter les objets, le mobilier intérieur et les affaires’.
Le détail qui aide à tenir bon: une sanction permet de responsabiliser l’enfant face à ses (non)-actes : il connaissait la sanction, il choisi d’enfreindre la règle. Cela lui permet, petit à petit, de se responsabiliser.
La sanction permet également de marquer un ‘stop’ par rapport à une trajectoire déviante. En disant ‘stop’, on invite l’enfant à ne pas aller plus loin dans sa démarche…
Pour aller plus loin
Poser des limites à son enfant… et le respecter de Catherine Dumonteil-Kremer, éd. Jouvence.
Grandir avec des limites et des repères, brochure réalisée par l’ONE
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