Brasserie Surréaliste : le lieu hybride qu’il manquait à Bruxelles
© Brasserie Surréaliste

Brasserie Surréaliste : le lieu hybride qu’il manquait à Bruxelles

Temps de lecture: 4 min

Amateur.rice.s de bières, de cuisine, de déco, d’art, de musique… ou tout ça à la fois, l’hybride (et très instagrammable) brasserie Surréaliste a récemment ouvert dans le centre de Bruxelles. Room tour en compagnie de Charles Grison, l’un des deux frères fondateurs.

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L’entrée

Difficile de rater la brasserie Surréaliste, implantée dans un bâtiment Art Déco construit en 1932 en tête de la Place du Nouveau Marché aux Grains. Franchir la porte de verre nous fait l’effet d’un saut dans un espace-temps parallèle. « Je trouve qu’à Bruxelles, il y a très peu d’endroits qui font rêver. J’avais vraiment envie que, quand on entre ici, on se sente ailleurs, on sorte du routinier métro-boulot-dodo, on s’escape un peu ». Il faut dire que Charles n’a pas hésité à faire du lieu son terrain de jeu : d’entrée, on comprend son penchant pour le rococo à l’italienne qui s’exprime au travers de miroirs anciens, de lustres majestueux et de banquettes en velours rose. Une identité forte qui répond au nom choisit pour la brasserie : surréaliste.

Brasserie Surréaliste

Brasserie Surréaliste

Le projet s’inscrit dans le revival de la craft beer à Bruxelles, suite à la fermeture de nombreuses brasseries dans la capitale au cours du 20ème siècle. Lors d’un voyage au Canada, Édouard Grison s’immerge dans la tendance émergente des micro-brasseries en Amérique du Nord et y voit l’opportunité de réanimer le monde de la bière artisanale dans sa ville préférée. « Brasseur de garage », il décide de changer de vie pour développer ses recettes au grand jour.

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La brasserie

Après avoir déniché la perle rare – soit un espace de 1500m2 -, ils procèdent étape par étape dans le développement de cette adresse polyvalente. First stop ? La brasserie, au sous-sol. Depuis l’installation des cuves en 2020, ils y produisent une dizaine de bières, fort axées IPA (comprendre, des bières fortement houblonnées), principalement en canettes. Quelques éditions spéciales sont également embouteillées pour les beer geeks : barriquées (dans des fûts de viognier ou de mezcal par exemple), plus acidulées, fruitées… Les petites préférées de Charles ? « L’Opera Fantastico – une West Coast IPA – et la Grande Belleza – une blanche avec un subtil dry hopping (ou houblonnage à cru, qui confère à la bière des arômes généralement perdus pendant l’ébullition de la première fermentation) ».

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Les toilettes

Une petite soif ? On repasse à l’étage. En démarrant de l’espace de production, on remonte en traversant les toilettes, un incontournable de ce labyrinthe surréaliste. « L’un des premiers objets que j’ai acheté ici ? Le cheval. Je me suis bien fait engueuler par Édouard ! ». On ne vous en dit pas plus pour préserver la surprise…

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Le bar-restaurant

Changement d’espace, changement de style : la vibe industrielle de la pièce principale nous évoque Londres et New-York – où Charles a habité – tandis que les éléments décoratifs oscillent entre rock et néo-gothique : lustres et bancs d’églises, baffles laqués rouge sang de l’enseigne anglaise Void… Il a fallu près de 3 ans au décorateur en chef pour créer cet ensemble éclectique : « J’aime beaucoup les antiquités. Tous les week-ends, j’achète quelque chose. Si tu cherches une pièce précise, tu ne la trouveras jamais. Je travaille de façon inverse : je me balade, je vois un objet qui me plaît, je l’achète puis j’essaie de trouver un endroit où le placer ».

Brasserie Surréaliste

Brasserie Surréaliste

Ici, on s’accoude au bar pour déguster les élixirs de la maison ou piocher dans sa généreuse carte de cocktails et vins naturels, une sélection musicale psychédélique dans les oreilles. Autre option, on s’installe à l’une des tables non réservables pour casser la croûte : planches de charcuteries, croquettes, burgers… sont proposés au food counter. Et si la dégustation vous a ouvert l’appétit, il ne vous reste qu’à passer à table !

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La cuisine

Progressivement, l’aspect restauration s’est imposé à ce lieu hybride. Les chefs Mike et Simon surfent sur la tendance du food sharing avec une cuisine fusion sans chichis. Les assiettes, d’apparence assez simples, misent sur le goût du produit : aubergine miso, chimichurri de bœuf, tataki de thon, choux de Bruxelles grillés, spécialités belges twistées (comme le poulycroc ou le boudin)… à la carte ou dans un menu prédéfini.

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L’art space

Pour les couches-tard et les amateurs d’art, un espace plus intimiste au fond du bâtiment est réservé aux nuits dark techno et aux projections d’art vidéo et numérique. Une galerie éphémère qui prendra vie lors d’une première soirée artistique, le 2 décembre prochain. Sortez vos agendas !

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Le beer shop

Dernier arrêt, le beer shop, ouvert fin octobre. Vous y trouverez les pépites de la brasserie, protégées par une grille que vous pourrez franchir lors des heures d’ouverture de ce nouvel hotspot bruxellois !

Brasserie Surréaliste, Place du Nouveau Marché aux Grains 22-23, 1000 Bruxelles. Ouvert du jeudi au dimanche, de 18h à minuit.

 

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Romane Henkinbrant Voir ses articles >

Grande affamée toujours en quête des dernières adresses durables, des meilleurs vins naturels et produits locaux, qui croit fermement que manger en dit autant sur soi que sur celleux qui nous entourent.

Tags: Belgique, Bruxelles, Food, Lifestyle, Restaurant.