Sommaire
Famille nombreuse, couple, en ville, à la campagne, confiné, en première ligne… Le but de cette série d’interviews est de vous donner un aperçu varié, personnalisé, et le plus représentatif possible de la population Belge en cette période compliquée.
Et le second à se prêter au jeu de l’interview confinement, c’est Olivier Nussbaum!
Lire aussi : « Solidarité : l’application ShopSafe vous aide à faire vos courses sans stress »
Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots (prénom, âge, ville, tout ce qui te passe par la tête) ?
Olivier, 34 ans et papa depuis quelques jours d’un petit Harry. Je vis à Schaerbeek avec Gabrielle. Nous sommes ensemble depuis 6 ans. Je suis né au Brésil et j’ai été adopté par une famille belge. Gabrielle est française et a grandi à Bordeaux. Amoureux de Bruxelles, nous avons choisi de faire notre nid ici.
Lire aussi: « Keeping Brussels Alive : l’initiative pour soutenir les restaurants bruxellois »
Avec qui es-tu confiné?
Cela va faire un mois que je suis confiné avec Gabrielle et nous venons tout juste de rentrer de la maternité avec Harry, notre premier enfant qui est né le Lundi de Pâques.
Arrivé après terme, il prenait déjà très au sérieux les mesures du confinement !
Quel est ton métier/occupation et en quoi est-ce impacté par la situation actuelle ?
Je travaille comme Business Development Expert pour visit.brussels. Le département pour lequel je travaille s’occupe de faire rayonner Bruxelles dans le monde et d’en faire la promotion comme destination pour les congrès et événements.
Nous avons tout de suite ressenti l’impact de cette crise et nous travaillons actuellement sur un plan de relance. Gabrielle travaille comme directrice des ventes et marketing pour deux hôtels à Bruxelles et préparait son départ en congé de maternité.
Comment occupes-tu tes journées?
Nous faisons du télétravail depuis l’annonce du confinement et avant l’accouchement j’occupais mes journées à faire de l’ordre dans mes dossiers. Nous sommes propriétaires depuis peu d’un appartement à Schaerbeek, du coup, nous en avons profité pour faire les derniers ajustements dans la chambre du bébé, on a peint notre cuisine, aménagé notre jardin, etc. On a fait toutes ces petites choses qu’on remet habituellement à plus tard.
Quelle est la plus grosse difficulté selon toi dans ce confinement et comment est-ce que tu gères ça?
Avant l’arrivée de notre enfant, nous avons été informés que nos proches ne pourraient pas être présents. C’était vraiment un coup dur pour Gabrielle qui espérait que sa mère soit présente. Chaque jour, notre plus gros stress était que je ne puisse pas assister à l’accouchement.
Tout pouvait encore changer jusqu’au jour J et quand nous sommes rentrés à la maternité, je stressais encore qu’on me dise: « Monsieur, merci d’avoir déposé les affaires de votre compagne, vous pouvez revenir dans 3 jours la chercher avec votre enfant ». L’incertitude jusqu’au dernier moment a été le plus pénible, et je ne pouvais pas me résigner à l’idée de ne pas pouvoir assister à un événement aussi important dans nos vies.
Qu’est-ce qui te manque
Le plus :
Nos familles et nos proches mais aussi une bonne bière autour d’un barbecue avec les potes ! Même mes collègues commencent à me manquer…
Le moins :
La vie à du 1000 à l’heure ne me manque pas (encore).
La découverte la plus cool que tu as faite pendant ton confinement (que ce soit niveau perso ou un compte Insta / une recette /…) ?
Le gens sans hésiter, leur humour, leur ingéniosité, mais surtout les initiatives citoyennes.
J’ai aussi découvert TikTok et on a encore bien ri avec des vidéos à la Pablo Andres.
Qu’est-ce que tu voudrais changer à la sortie de cette crise, personnellement et/ou dans le monde en général ?
Cette crise nous ramène à l’essentiel. Nous devons continuer dans cette entraide, de montrer aux gens qui nous entourent que nous les aimons, et continuer à faire preuve d’empathie.
J’ai appris à mes dépens que ne rien faire c’est quand même faire quelque chose ! Si c’est à 2 ou à 3 c’est encore mieux.
C’est quoi ton plus gros craquage (food/pétage de plombs/fou rire/…) de confinement ?
15 Melo-Cakes en 10 minutes (top chrono) pendant les dernières minutes du dernier épisode de La casa de papel ! Craquage complet !
Un conseil pour les futurs parents qui stressent vu la période ?
Si vos familles ne peuvent pas (encore) être présente après l’accouchement, laissez-vous porter par les événements et par les personnes de la maternité. Vous êtes en de bonnes mains.
Gabrielle a accouché à Delta, à Bruxelles, tout le personnel hospitalier portait des masques, c’était un peu irréel mais cela ne gâche en rien ce moment incroyable.
Lire aussi : « L’interview confinement #1 : Cristina et sa tribu »
Les sages-femmes s’occuperont de vous, bien conscientes de la situation actuelle, comme si vous étiez de leur famille. Toute l’équipe de héros masqués seront de bon conseil, en faisant preuve d’empathie, de patience et leurs regards remplis de bienveillance vous rassureront tout au long du processus.
3 jours c’est court, donc profitez-en, posez toutes vos questions mêmes celles que vous pensez idiotes ! En parlant du séjour à la maternité, je pense que si nous avons un jour un autre enfant, nous demanderons à nos familles de nous laisser vivre en autarcie ces quelques moments. Cela passe tellement vite et bien que ça soit triste de ne pas les avoir encore vus, ça nous a fait du bien de vivre juste à nous 3 ces quelques instants sans se préoccuper des visites etc. Tout ça nous a aussi permis de rentrer confiants à la maison, Gabrielle reposée et moi serein pour apprivoiser notre petit bonheur.
N’hésitez surtout, les futurs papas, à me demander conseil pour la préparation de la valise du papa « spécial confinement » !
Si le sujet vous intéresse, vous devriez aimer : « Delhaize et le Groupe Colruyt s’associent pendant la crise du coronavirus pour permettre au personnel soignant de se faire livrer ses courses » ou encore « Alken-Maes lance la campagne Café Solidarité afin d’aider les établissements durant le confinement »