L’interview confinement #1 : Cristina et sa tribu
© Cristina Balducci

L’interview confinement #1 : Cristina et sa tribu

Temps de lecture: 4 min

Parce qu'on vit tous ce confinement de manière différente, la rédaction marieclaire.be a décidé de balader son micro virtuel et d'interroger des profils variés sur leur façon d'appréhender la situation.

Famille nombreuse, couple, en ville, à la campagne, confiné, en première ligne… Le but de cette série d’interviews est de vous donner un aperçu varié, personnalisé, et le plus représentatif possible de la population Belge en cette période compliquée.

Et la première à se prêter au jeu de l’interview confinement, c’est Cristina Balducci!

/

Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots?

Cristina, alias @BONJOURGEORGES, 32 ans maman de 4 kids entre 7 ans et 8 mois. Je vis a Rhode-Saint-Genèse, mariée à Fred, fondateur de la chaîne de prêt à manger BON. Nous bossons ensemble depuis quelques années, après 2/3 ans passés à la maison avec les kids et après avoir terminé un deuxième master en fiscalité on a décidé de tenter l’aventure. Je suis italo-finlandaise, mais j’habite en Belgique depuis que j’ai 4 ans.

 

Lire aussi: « Keeping Brussels Alive : l’initiative pour soutenir les restaurants bruxellois »

 

/

Avec qui es-tu confinée?

Je suis confinée avec mon mari, Fred, et nos 4 kids Alexandre 7 ans, Louis 6 ans, Colette 3 ans et Gisèle 8 mois.

L'interview confinement #1 : Cristina et sa tribu

Cristina Balducci

/

Quel est ton métier/occupation et en quoi est-ce impacté par la situation actuelle ?

Je bosse dans les bureaux de la boîte de mon mari, BON, une chaîne de prêt à manger gourmet. Nous avons 7 points de vente principalement dans le quartier européen, mais tous nos points de vente sont fermés depuis le premier jour du confinement.
Fred continue à bosser full time, il a pas mal de boulot pour gérer le personnel, gérer nos coûts fixes, préparer les projets qui étaient en cours et préparer la reprise.

 

Lire aussi : « Solidarité : Qbic Bruxelles propose des chambres à prix coûtant aux personnes qui en ont besoin »

 

Moi j’ai essayé de bosser un peu au début, mais comme il est difficile que Fred ralentisse la cadence et gère un peu les kids, on a décidé que je reprendrais après le confinement.  4 kids + le télétravail, c’était compliqué.

/

Comment occupes-tu tes journées?

Alors au début je me faisais des horaires à la Beyoncé. Je suis à la base le contraire de casanière, j’ai un peu flippé quand l’annonce est tombée et occuper le temps pour ne pas déprimer me semblait primordial.

On avait 2/3 plages horaires pour respirer, sinon j’avais épuisé la mémoire de mon iPhone avec des print screen de cours de théâtre, yoga pour kids, danse, dessin, 17 cours de sport pour moi, 7000 bricolages… J’avais décidé que les kids apprendraient du coup le piano et l’italien! Et en plus de tout ça, il y avait aussi un mega programme école. On avait un horaire, un planning repas. J’ai tenu une bonne semaine.

Depuis on se laisse totalement aller et c’est tellement BON!

 

Lire aussi : « Bruxelles : 7 fleuristes qui livrent, histoire de mettre de la couleur dans notre confinement »

 

On a la chance d’avoir un jardin, et un quartier où l’on ne croise personne ou presque quand on se promène. Le matin on travaille pour l’école, même pendant les vacances de Pâques. Reprendre le rythme allait être compliqué sinon, et on bosse 1h30, ce n’est pas intensif non plus.

On fait aussi quelques bricolages, dessins, lettres pour les copains. On déjeune tous ensemble, puis les filles vont se coucher et j’en profite pour faire des cools jeux de société avec les grands, ou un temps de lecture. On est tout le temps dehors, on a une chance de fous avec le temps. Vers 16/17h, on va faire un tour de bloc, pour se dégourdir un peu les jambes et profiter des beaux arbres en fleurs.

Le soir on mange tous ensemble, on cuisine souvent ensemble et puis on se fait un bon film en famille. Et puis, parce qu’on ne s’est pas assez vus la journée, on dort tous ensemble parce que les kids ont installé un camp dans notre chambre (rires)!

Cristina Balducci

/

Quelle est la plus grosse difficulté selon toi dans ce confinement, et comment est-ce que tu gères ça ?

Franchement je n’en ai pas.  On a énormément de chance de pouvoir se répartir les rôles, pouvoir être dehors, en bonne santé.
C’est sûr je n’ai pas beaucoup de temps pour moi mais je me suis habituée, c’est une phase. Et puis la famille c’est ma grande priorité dans la vie. Du coup c’est le bonheur d’être ensemble tout le temps!

/

Qu’est-ce qui te manque…

Le plus :

Mes potes me manquent à fond évidemment, c’est peut être le plus dur. J’ai l’habitude de voir mes copines avec les kids presque quotidiennement, on passe notre vie dans mon jardin. Avec les beaux jours, je guette pour voir leur voiture arriver dans l’allée… comme dans un rêve!

 

Lire aussi : « Solidarité : l’application ShopSafe vous aide à faire vos courses sans stress »

 

Mais on va bien se rattraper! Et aussi, ça me manque d’être active : je suis une pile électrique, je cours dans tous les sens tout le temps d’habitude. La je me sens un peu statique parfois…

Le moins :

Un rythme. Devoir respecter un horaire. Ne pas être avec ma famille h24.

/

Quelle est la découverte la plus cool que tu as faite pendant ton confinement ?

La solidarité des gens? J’ai la chance de vivre dans une commune à l’allure de village. L’entraide y est incroyable. Et je me suis rapprochée d’une notion que je maîtrise mal en temps normal : profiter du moment present. Ça fait un bien fou de ne pas avoir besoin d’un projet, aussi minuscule soit-il, pour avancer, mais de juste profiter de ce qu’on a face à soi.

/

Qu’est-ce que tu voudrais changer à la sortie de cette crise, personnellement et/ou dans le monde en général ?

Encore plus profiter de certains petits privilèges de la vie. Rien n’est acquis.

/

C’est quoi ton plus gros craquage de confinement ?

Un banana bread seule. En 45 minutes.

/

Un conseil pour les parents au bout du rouleau qui nous lisent ?

Baisser la pression. Essayer de leur donner un peu d’autonomie et de les responsabiliser. Ne pas croire qu’on doit être à 100% tout le temps c’est juste impossible. Faites moins, mais soyez 100% la quand vous le faites.

Si le sujet vous intéresse, vous devriez aimer : « Delhaize et le Groupe Colruyt s’associent pendant la crise du coronavirus pour permettre au personnel soignant de se faire livrer ses courses » ou encore « Alken-Maes lance la campagne Café Solidarité afin d’aider les établissements durant le confinement »

Charlotte Deprez Voir ses articles >

Foodie assumée, obsédée par les voyages, la photographie et la tech, toujours à l'affût de la dernière tendance Instagram qui va révolutionner le monde.

Tags: Bruxelles, Confinement, Interview confinement.