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L’Islande, terre de trolls et de fantaisie
« Souvent, au-dessus de ce rocher, un visage de femme apparaît. Ses cheveux se mélangent à la chute d’eau. Beaucoup de gens l’ont vue. » Notre guide islandais est très sérieux lorsqu’il raconte ce que l’on pensait être une légende. Normal, l’Islande est terre de merveilleux.$
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Cette réalité décalée apparaît dans les coutumes, la langue et les croyances. Au XIe siècle, par exemple, les Vikings fraîchement convertis au christianisme ajoutaient leurs elfes et leurs trolls aux les récits bibliques. Les trolls devenaient les enfants cachés d’Eve, soustraits par leur mère au regard divin en les glissant dans la pierre. Les autres, les hommes, avaient droit au grand jour.
Raison, fantaisie, fantasmagorie se mélangent jusque dans les facettes les plus concrètes et contemporaines de l’existence. Ainsi, en islandais, le mot « ordinateur » est une distorsion du mot « magique ». Cette vision du monde a certainement été orientée par la puissance des éléments qui se déchaînent sur cette île dominée par la nature. La mer, crainte, meurtrière, est aussi source de travail et de nourriture. Les volcans grondent, font fondre les glaciers, provoquent les pires inondations mais offrent l’eau chaude gratuite à toute la population.
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Sur les 350 000 Islandais, 120 000 habitent la capitale, Reykjavik. Cela laisse imaginer la désolation, la solitude des régions plus reculées. Ajoutez les longs jours d’hiver, privés de lumière. « Avec du sexe et de la bière, on s’en tire », rit le guide. Avant d’ajouter « L’Islande, il faut la mériter. »
Evelyn Paris sur Unsplash
Des conseils d’amis
Que vous y séjourniez quelques heures sur la route vers San Francisco, que vous passiez une semaine en cure bien-être, que vous tentiez une randonnée à cheval ou que vous soyez passionnée de géologie, en mission d’exploration à l’intérieur des tunnels des glaciers, l’Islande vous reçoit comme une reine.
Les hôtels (comme l’Husafell à Stórarjóður ) sont soigneusement intégrés aux paysages, les aires de stationnement pour camping-cars sont nombreuses et la qualité des restaurants en hausse. Pourtant, les Islandais frémissent lorsque des hordes d’acteurs, comme par exemple le cast de Vikings ou Game of Thrones viennent piétiner la mousse des prairies. Notre guide nous signale des sites de tournage, à plusieurs reprises.
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Fier de ses ressources naturelles, il flâne en route et s’arrête pour nous montrer des phoques, une source thermale au milieu des champs ou un robinet, installé le long de la route, qui donne une eau riche en fer, à laquelle on impute le nombre de centenaires du village voisin (Snaefellsbaer). Il parle aussi du matriarcat efficace dans son pays… A la fin du voyage, il est devenu notre comparse, un héros local qui vous donne l’impression d’avoir appréhendé l’Islande authentique. Rien ne vaut les conseils et astuces des habitants.
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La compagnie aérienne Icelandair l’a bien compris. Elle a mis en place une ligne téléphonique directe où les voyageurs peuvent recevoir des conseils personnalités, donnés par des Islandais authentiques, jusqu’au 9 juillet. Par téléphone ou par messagerie online, via cette Buddy Hotline, vous entrez en contact avec un employé, qui vous guidera vers le meilleur restaurant de poisson, la plus belle source d’eau chaude ou le paysage le plus spectaculaire.
Ainsi, non seulement, vous personnalisez votre voyage, mais vous obtenez des informations uniques, données par des initiés, sans peur des faux commentaires qui envahissent les sites internet.
Peu de temps? Cap vers l’Ouest!
Si vous n’avez que quelques jours de visite ou si vous faites un stop avant les Etats- Unis, concentrez-vous sur la région la plus typique, les Snaefellsnes, sur la pointe ouest de l’île. Jules Verne, dans Voyage au centre de la Terre, décrit le volcan Snæfellsjökull sur lequel se trouve un glacier (jökull).
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Les paysages dramatiques y vont du noir au vert, de la neige à la lave, du relief accidenté à la plaine. Des ports pittoresques (comme celui de Stykkisholmur) et des plages noires cachées alternent avec les montagnes volcaniques et les immenses cascades. La ville d’Arnarstapi est le Walhalla des photographes naturalistes.
Le village propose un tout nouveau centre hôtelier, magnifiquement situé en bord de mer. D’octobre à février, vous avez une bonne chance d’y voir les aurores boréales de votre lit… L’Islande se trouve à trois heures de vol et est, au moins, aussi impressionnante que l’Alaska.
Tom Vining sur Unsplash
Icelandair propose des vols directs depuis l’aéroport international de Keflavik vers plus de 20 destinations en Amérique du Nord et 23 en Europe. Escale islandaise gratuite, icelandair.com.
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