Sommaire
Famille nombreuse, couple, en ville, à la campagne, confiné, en première ligne… Le but de cette série d’interviews est de vous donner un aperçu varié, personnalisé, et le plus représentatif possible de la population Belge en cette période compliquée.
La huitième à se prêter au jeu de l’interview confinement, c’est Inès, une Bruxelloise expatriée depuis trois ans à Dar es-Salaam en Tanzanie.
Lire aussi : « L’interview confinement #7 : Elodie, photographe à Bruxelles »
Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?
Inès, j’ai 29 ans et je vis en Tanzanie, à Dar es-Salaam capitale économique du pays, depuis trois ans maintenant. Au départ, on a quitté Bruxelles pour le boulot de mon copain et finalement on bosse tous les deux.
Avec qui es-tu confinée ?
Je suis confinée avec mon copain. Même si plusieurs mesures de confinement ont été mises en place, on fait face à un confinement différent de celui en Belgique. Il est impossible de demander aux gens de rester chez soi ici. Une grande partie de la population gagne un salaire journalier, les gens ont besoin de sortir de chez eux et de travailler pour pouvoir manger le soir-même. Du coup, on est autorisés à sortir de chez nous, mais les resto, bars etc. sont fermés. La vie tourne au ralenti.
La saison des pluies et le Ramadan forcent les gens à rester chez soi.
Quel est ton métier/occupation et en quoi est-ce impacté par la situation actuelle ?
Je travaille pour une organisation internationale active dans l’aide alimentaire. La crise nous oblige à repenser pas mal de procédures et à faire face à l’urgence pour assurer l’acheminement de cette aide.
Lire aussi : « L’interview confinement #4 : Laurent, chocolatier à Bruxelles »
Certains expatriés ont décidé de quitter le pays suite à la crise sanitaire. Nous avons fait le choix de rester car on se disait qu’on avait un rôle à jouer ici et qu’en Belgique, on serait confinés et à l’arrêt. Aujourd’hui la question ne se pose plus, il n’y a plus de vol, donc rentrer en Belgique est quasi mission impossible.
Comment occupes-tu tes journées ?
Je suis en télétravail et j’essaie de commencer ou terminer toutes mes journées par un peu de sport. Et puis, on prépare notre déménagement vers le Pakistan (cet été en principe). Du coup, on trie, on range pas mal et, surtout, on essaie de profiter de nos derniers mois en Tanzanie.
Quelle est la plus grosse difficulté selon toi dans ce confinement et comment est-ce que tu gères ça?
Le confinement exacerbe les inégalités déjà bien présentes dans le pays. On fait ce qu’on peut à notre petite échelle en soutenant les petits commerçants locaux.
Qu’est-ce qui te manque
Le plus
Partir en weekend. Et de manière plus générale et sans lien avec la crise, je rêve d’une mozzarella di bufala !
Lire aussi : « L’interview confinement #2 : Olivier, Gabrielle… & Harry, né en plein confinement »
Le moins
Je suis contente de lever un peu le pied de nos vies à pleine vitesse, mais j’avoue avoir hâte que ça reprenne aussi.
Quelle est la découverte la plus cool que tu aies faite pendant ton confinement (que ce soit niveau perso ou un compte Insta / une recette /…) ?
Je prends le temps de cuisiner plein de bons plats, je suis des cours de cuisine en live sur les réseaux sociaux quand les ingrédients sont disponibles ici.
Il y a trois jours, on a fait la Shakshuka de Simona de Kitchen 151, un régal. On est complètement fans de Simona !
Lire aussi : « L’interview confinement #3 : Alice, médecin en première ligne à Liège »
Qu’est-ce que tu voudrais changer à la sortie de cette crise, personnellement et/ou dans le monde en général ?
J’ai l’impression de répondre à une question ‘Miss Belgique’. Plus sérieusement, j’espère qu’on aura appris à être plus bienveillants les uns envers les autres.
C’est quoi ton plus gros craquage (food/pétage de plombs/fou rire/…) de confinement ?
La pâtisserie, on pourrait être 7 à la maison, il y en aurait encore assez.
C’est quoi la première chose que tu fais à ton retour en Belgique ?
Rencontrer ma filleule qui va naitre tout bientôt.
Et sans hésiter, prendre un million d’apéros avec les gens que j’aime.
Si cet article vous a plu, vous devriez aimer: « L’interview confinement #6 : Simona, propriétaire et chef d’un restaurant bruxellois » ou encore « L’interview confinement #5 : Chris et Julien, en appartement à Bruxelles »