Workin’ Moms, la série décomplexée et décomplexante dont on ne parle pas assez
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Workin’ Moms, la série décomplexée et décomplexante dont on ne parle pas assez

Temps de lecture: 3 min

Ça a commencé par le pouvoir de persuasion de Netflix, qui nous mettait la bande annonce de Workin' Moms sous le nez en permanence. Par pur esprit de contradiction, on s'est d'abord dit que non, on ne céderait pas à ce matraquage. Et puis un soir de disette, on a binge-watché la moitié de la première saison, et c'était une très bonne décision.

Loin des stéréotypes véhiculés par nos vieilles croyances ou encore sur les réseaux sociaux — coucou la maman qui ferme son coffre de voiture avec ses stilettos — Workin’ Moms est une immersion sans filtre dans la vie de femme, de couple et de famille après l’arrivée d’un enfant.

 

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L’histoire de 4 « workin’ moms »

La série canadienne suit quatre mères qui reprennent le travail après leur congé de maternité. Kate (Catherine Reitman, aussi réalisatrice et productrice de la série) est une workaholic qui travaille dans la pub qui aime son job — où le sexisme est religion — plus que tout. Après la naissance de son premier enfant, elle veut tout mener de front mais galère à trouver un équilibre.

Son amie de toujours, Anne (Dani Carlson), est psychiatre, a une fille de 9 ans en pleine crise de pré-adolescence et vient d’avoir Jayme, une autre petite fille. Frankie (Juno Rinaldi) est agent immobilier et se bat avec une dépression post-partum tout en essayant de maintenir sa relation avec son épouse, qui s’éloigne de plus en plus. Enfin, Jenny (Jessalyn Wanlim) n’est plus attirée par son mari, sosie de Chris Pratt et père au foyer qui travaille sur un livre / un scénario / on ne sait pas trop. Elle commence alors à partir un peu en vrille, entre fantasmes sur son boss et sorties en boite de nuit.

 

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Les quatre se retrouvent régulièrement dans le cadre de leur cours « Mommy and me », où les mères amènent leurs enfants pour jouer, apprendre et à partager leurs expériences avec d’autres femmes (et hommes) dans la même situation.

 

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Jessalyn Wanlim (Jenny) and Dennis Andres (Ian) on set. #WorkinMoms #Ep104 #FamilyPhoto #TVfamily #comedy #cbc #television #toronto #setlife #actorlife #cutebaby

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Moitié comédie, moitié drame, 100% honnête

Si les mamans des quatre coins du globe se retrouvent dans la série, c’est probablement en grande partie parce que la productrice, Catherine Reitman, a voulu un pool d’écrivains presque exclusivement féminin. Pour beaucoup de ces écrivaines, le fait d’être passées par là confère à la série une certaine authenticité, souvent difficile à transmettre à la tv. Elles comprennent ce que c’est de tirer son lait dans les toilettes de l’entreprise, d’être frustrées, d’avoir la charge mentale de la maternité et de supporter les attentes irréalistes d’une culture de travail totalement inadaptée aux parents.

 

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La série reprend d’ailleurs des scènes qui sont réellement arrivées à Reitman, comme ce moment gênant/drôle/triste où elle éclate en sanglots lors d’une réunion pendant laquelle ses collègues n’arrêtent pas de la vanner sur son nouveau statut de mère. « Il y a une répression contre les mamans : on s’attend à ce que nous travaillions à plein temps tout en prétendant ne pas être mères, puis que nous nous transformions en mères à plein temps tout en prétendant que nous ne travaillons pas. Simultanément, dans les heures de la semaine existantes », expliquait d’ailleurs Reitman à Variety en février.

Bon, le seul petit reproche que l’on pourrait faire à la série est que les 4 familles que l’on suit sont relativement aisées, ce qui n’est pas donné à tout le monde.

 

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Pas besoin d’être maman pour se sentir concern.é.e par Workin’ Moms

Séparation, avortement, mom shaming, monoparentalité… Les thématiques abordées par Workin’ Moms sont loin d’être toutes joyeuses, mais elles en appellent toutes à un sentiment universel : celui de ne pas arriver à gérer. Alors oui, la série parle de la situation des mères, mais aussi des femmes en général, confrontées à la connerie d’une société encore trop patriarcale.

Au-delà de la condition féminine, les hommes ne sont pas en reste dans Workin’ Moms. Vasectomie, sentiment d’être menacé par la réussite de sa femme, situation d’homme au foyer… La série ne pourrait pas inclure plus les hommes! Du coup, nous, on trouve que c’est une série à ne surtout pas ranger dans la catégorie « chick television », mais bien à regarder avec / à faire regarder au plus grand nombre.

Workin’ Moms, saisons 1 à 4 désormais disponibles sur Netflix

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Charlotte Deprez Voir ses articles >

Foodie assumée, obsédée par les voyages, la photographie et la tech, toujours à l'affût de la dernière tendance Instagram qui va révolutionner le monde.

Tags: Combats de femmes, Netflix.