Sommaire
Dans ce contexte, on aurait plus que jamais besoin de souffler un peu. Le minimalisme se présente ainsi comme un remède à nos distractions et frustrations quotidiennes. Ces dernières nous détourneraient de nos préoccupations essentielles: qu’il s’agisse de la famille, des amis, des voyages ou même du boulot. Cette tendance se traduit par un mode de vie plus sobre et plus sain, mais également par une attitude plus engagée vis-à-vis de nos habitudes de consommation.
Certains voient cette nouvelle mode ascétique d’un mauvais oeil. D’autres ont fait du « less is more » leur nouveau mantra. Concrètement, pourquoi s’y mettre? On vous répond en trois points.
Le minimalisme rend plus efficace
Mark Zuckerberg et Barack Obama l’ont déjà adopté. Le dressing du célèbre patron de Facebook se résumerait à une paire de jean, un t-shirt gris et un pull à capuche… le tout en dizaines d’exemplaires. Quant à Obama, si vous avez été attentives à ses apparitions, vous remarquerez qu’il ne porte que des costumes gris ou bleus bien prédéfinis. Steve Jobs fut également un grand adepte du minimalise. On vous met au défi de trouver une photo de lui sans son éternel pull à col montant noir, son jeans et ses baskets.
Mais en quoi notre style vestimentaire influence-t-il notre productivité? Les recherches de ces deux dernières décennies ont démontré que les décisions inutiles entraveraient nos performances. C’est ce qu’on appelle la « fatigue décisionnelle ». On s’explique. Au cours de notre journée, nous aurons à prendre un nombre incalculable de petites ou grandes décisions. Or, notre cerveau possède une capacité limitée. A chaque nouvelle décision prise, il s’épuise un peu plus jusqu’à saturation. Vous savez, cette sensation de surchauffe qu’on a parfois en fin de journée?
Des études menées par Daniel Kahneman, lauréat du Prix Nobel d’économie en 2002, ont par exemple démontré que les juges avaient tendance à accorder moins de remises de peine tard dans la journée.
Alors, même si on ne s’appelle par Steve Jobs, nous aussi on a des décisions à prendre et une vie à organiser, comme tout le monde. Réduire les décisions « inutiles » telles que: « qu’est-ce que je vais manger ce matin? » ou « qu’est-ce que je vais porter aujourd’hui? » permettrait de gagner du temps de cerveau disponible et de privilégier la qualité à la quantité. Moins j’ai de décisions à prendre, plus je peux me concentrer sur chacune d’elles avec motivation et clairvoyance et plus je gagne en efficacité.
Le minimalisme rend plus heureux
Le 11 avril dernier paraissait l’ouvrage « Goodbye, Things » du japonais au minimalisme « hardcore », Fumio Sasaki. Ce jeune-homme de 35 ans a trouvé le bonheur en ne vivant qu’avec le strict minimum. Il possède 3 t-shirts, 4 pantalons, 4 paires de chaussettes, vit dans un une-pièce à Tokyo et assure n’avoir jamais été aussi heureux.
Cette grande tendance au Japon s’inspire de l’esthétisme zen et épuré de la tradition bouddhiste. Elle se veut comme la lutte silencieuse contre une société de plus en plus consumériste. Moins de temps à ranger et nettoyer ou à faire du shopping signifie plus de temps pour voyager, voir ses amis ou mener une vie plus active, selon Fumio Sasaki. Se débarrasser des objets encombrant serait, selon lui, un bon moyen pour laisser émerger ce qui nous rend réellement heureux.
Un espace dégagé permettrait au regard de ne plus se perdre dans des détails futiles mais d’admirer directement l’essentiel. Un espace laissé incomplet serait également l’entraînement parfait laissé à l’esprit pour combler les vides grâce à l’imagination. L’important est avant tout de réévaluer ce qui compte vraiment pour nous : voyager, faire du sport, voir ses amis, …
Le minimalisme fait du bien au portefeuille et à l’environnement
C’est en tout cas ce que préconise la « Méthode licorne« . Ce groupe Facebook aux plus de 50 000 abonnés s’échange quotidiennement des conseils économiques qui font du bien à l’environnement. L’idée est de consommer moins en se posant la question de l’utilité de chaque achat, qu’il s’agisse d’alimentation comme de vêtements.
Le premier tri passe par le dressing. Il a été démontré que seuls 10 à 20% de nos vêtements sont effectivement portés au quotidien. Les 80% restant périment au fond de nos placards. La solution est de se composer une garde-robe « capsule ». On ne garde que les pièces essentielles (pantalons, chemises, pulls) qui s’allient entre elles tout en privilégiants son propre style aux tendances du moment. Le reste, on le donne aux Petits Riens ou aux copines, et si c’est vraiment trop difficile, on le planque à la cave dans un carton (mais ça c’est notre truc à nous).
La blogueuse Anushka Rees nous propose 10 conseils pour construire la garde-robe parfaite, basés sur la qualité, le style, l’utilité et le confort.
Deuxième grand tri: les placards de la cuisine. On prépare sa liste de course à l’avance pour éviter de se laisser tenter une fois sur place. On se concentre sur un petit nombre de menus de qualité pour ne pas passer deux heures à choisir ce qu’on va manger ce soir.
Conseil supplémentaire, on privilégie les rayons périphériques de nos grandes surfaces à ceux du centre où se concentre la malbouffe (car cela vendrait mieux). En achetant uniquement le nécessaire, on réduit le gaspillage alimentaire et les déchets inutiles qui l’accompagnent.
La leçon à retenir n’est donc pas d’arrêter de consommer mais d’avoir une attitude plus responsable vis-à-vis de nos habitudes de consommation. On l’a compris, vivre avec moins, c’est mieux ! Cette devise semble avoir plutôt bien réussi à certains. Alors pourquoi par nous?
Si cet article vous a plu, allez faire un tour sur « FOMO vs. JOMO, ou quand rester chez soi devient tendance » ou « Le « slow travel » va changer votre façon de voyager » et « Ma salle de bains en mode zéro déchet« !
Suivez Marie Claire sur Facebook et Instagram pour ne rien rater des dernières tendances, astuces beauté, infos culture, lifestyle, food et bien plus encore.