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Quand cicatrices riment avec féminité
Pour mettre en valeur son nouveau bijou ear cuff, la chanteuse et businesswoman a choisi la mannequin au physique ultra typé, Aweng Mayen Chuol. Dans une interview pour Dazeddigital, la jeune-femme de 19 ans raconte sa jeunesse passée à grimper dans les arbres et à chasser la poule : « (Ces cicatrices) font partie de qui je suis. Dès mon plus jeune âge, j’ai entendu que mes cicatrices me rendaient belle. Elles étaient normales dans ma culture. Elles sont perçues comme un signe de maturité, le fait de devenir une femme. »
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Le mouvement skin positive est en marche
Ce genre d’initiative est une bouffée d’air frai pour un grand nombre de jeunes-filles complexées par leur peau. Le body positivisme fait déjà son bonhomme de chemin depuis un moment maintenant, notamment chez Fenty d’ailleurs, qui faisait par exemple défiler des femmes enceintes pour la collection de lingeries Savage X Fenty. Parallèlement, des femmes de tous âges deviennent égéries des marques. Pourtant, le mouvement « skin positive » a été plus lent à s’imposer.
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Les cicatrices, l’acné ou les rides ont longtemps été diabolisées par les marques qui nous conseillaient de nous en débarrasser à tout prix grâce à leurs produits miracles. Dans un article sur le tabou de l’acné et le mouvement skin positive, Cheek Magazine mettait en avant le fait que le cinéma, en choisissant des acteurs adultes pour jouer des adolescents, se débarrassait des imperfections qui pouvaient apparaître à l’écran. Pareil pour les livres pour ado, qui décrivent rarement des héros souffrant d’acné.
Instagram et Youtube à l’avant-garde du mouvement
Les réseaux sociaux ont contribué à exorciser les complexes liés à la peau. Les premières photos non retouchées ou non travaillées sont paradoxalement venues des influenceuses. La blogueuse américaine Em Ford, plus connue sous le pseudo « My Pale Skin » avait été l’une des pionnières du mouvement en dévoilant au grand jour son acné.
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Dans un article, Allure précise cependant que Fenty n’est pas la seule marque à avoir pris l’initiative du « sans-retouches ». L’enseigne de cosmétique CVS a annoncé l’année dernière qu’elle arrêterait désormais d’utiliser photoshop pour ses publicités. M.A.C et Urban Decay ont également décidé de publier de plus en plus de photos non retouchées sur leurs comptes Instagram. Les photos brutes montrent les détails de la peau, des pores dilatés au duvet au dessus des lèvres.
Le compte Instagram @behindthescars_ va encore plus loin. Il ne décide pas simplement de laisser les cicatrices apparentes, il les expose comme des oeuvres d’art et les sacralisent en racontant les histoires qui se cachent derrière.
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Bref, le physique parfait de magazine n’est plus la norme. Pire, il devient carrément boring. Et on compte bien sur l’influence et surtout le talent de Rihanna pour encourager le mouvement skin positive afin d’anéantir un à un les diktats de beauté. Elle semble en tout cas sur la bonne voie …
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