Les Magritte du cinéma, ce sont nos César à nous. Cette année, ils étaient retransmis par la RTBF et non plus par BeTV. Si cela a commencé par une super chorégraphie à la Michael Jackson, on a quand même ré-atterri en belgitude après quelques minutes. L’excellent Fabrizio Rongione a enchaîné les vannes moqueuses comme des perles que pourraient, peut-être, lui envier les humoristes du Saturday Night Live.
En vrac, tout y passé: le peu d’audience dans les salles des films belges, le peu d’audience des Magritte quand ils passaient sur BeTv, l’affaire Weinstein, l’inégalité femmes-hommes dans les nominations et souvent les palmarès, la politique culturelle de la nouvelle ministre, la politique migratoire de Théo Francken… On s’est plusieurs fois demandé si on n’était pas plutôt à une soirée politique qu’à une soirée glamour, d’ailleurs.
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Grand favori avec huit nominations, « Noces » de Stephan Streker n’est reparti qu’avec deux trophées dont celui de la meilleure actrice dans un second rôle pour Aurora Marion. Stephan nous disait plus tard avec un sourire qu’il était un loser. Mais lui, comme Lucas Belvaux, l’autre grand favori, peuvent se consoler en pensant qu’ils sont nominés aux César…
Le grand vainqueur, c’est « InSyriated », de Philippe Van Leeuw. Il a raflé six prix et il avait six nominations. Son film sur une famille syrienne prise au piège à Damas a séduit tout le monde. Emilie Dequenne, elle, a eu le Magritte de la meilleure actrice pour « Chez nous » de Lucas Belvaux, un film qui démonte la machine d’un parti d’extrême-droite.
Sandrine Bonnaire, Magritte d’honneur, a annoncé qu’elle tournerait son prochain film en tant que réalisatrice en Belgique. Et la réalisatrice Fien Troch, avec qui on a partagé un cornet de frites à l’after-party, nous a confié qu’elle écrivait le film qui succèdera à « Home », Magritte du meilleur film flamand. Lina El Arabi et Zita Hanrot, les jeunes actrices françaises venues remettre des prix, étaient, elles, très, très impatientes d’aller à l’after-after organisée au club privé de Jérémie Renier et du dj Renaud Attari Deru. Côté look, on a surtout flashé sur le t-shirt d’une bénévole sur lequel on pouvait lire « Petit Belge » avec quelques paillettes. Priceless…
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