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Tata, de Valérie Perrin
« Je suis dans les affaires de Colette, je suis dans sa voix, dans ses derniers murs. Savait-elle qu’un jour je serais là ? Pourquoi avoir attendu de mourir pour me parler ? »
Connaît-on un jour véritablement les autres, même nos plus proches ? Ceux dont les habitudes et la présence résonnent en nous au-delà de la mémoire, en un écho intime ? Un questionnement déroutant qui déferle sur Agnès lorsqu’elle reçoit un appel lui annonçant le décès de son unique tante, Colette, qu’elle croyait pourtant inhumée trois ans plus tôt. Dans le sillage de cette révélation, une valise remplie de cassettes audio laissées à son intention par la vieille dame. Leur écoute marquera pour Agnès la véritable rencontre de celle dont l’existence austère et la tendresse muette se mêlaient à ses souvenirs d’enfance. Mais aussi le point de départ d’un cheminement vers la réconciliation à elle-même, ainsi qu’aux confins bouleversants de son histoire familiale. Un hymne aux rencontres qui ébranlent, parfois jusqu’à chavirer le cœur et l’existence. Et un serment d’amour et de loyauté esquissé par Valérie Perrin avec cette sensibilité sur le fil ayant d’ores et déjà conquis des millions de lecteurs.
Albin Michel, 20€.
Rue Américaine, de Lia Capman
« Cette maison presque humaine aurait-elle le pouvoir d’influencer les pensées et les actions de ses habitants ? Je suis convaincue qu’elle cache des secrets derrière son élégante opulence. »
Certains lieux nous habitent tout autant que nous les occupons. Ayant quitté sa Zélande natale pour l’agitation fébrile de Bruxelles, Anna intègre le magistral foyer de l’architecte Victor Horta, afin d’y exercer le rôle de gouvernante pour sa fille de 10 ans, Marguerite. Mais rapidement, la somptueuse demeure art déco devient le théâtre de phénomènes étranges. Derrière le vernis de raffinement et d’opulence, se dévoile alors un étouffant climat d’angoisse. Les fantômes qui hantent les lieux sont-ils ceux des non-dits ou de véritables spectres surnaturels ? Dans ce deuxième roman signé par l’historienne de l’art, traductrice et auteure belge Lia Capman, le mystère prend ses quartiers au début du 20ème siècle. Offrant au fascinant décor d’époque, un récit subtil et vibrant, qui nous emporte dans un souffle jusqu’à son dénouement.
Éditions Academia, 17€.
Et ils vécurent heureux malgré tous leurs enfants, de Raphaëlle Giordano
« Assumer son rôle, son “devoir”. Elle rêve du temps où elle n’avait pas charge d’âme… Le temps avant la vie de famille. »
Peu de sensations sont aussi vertigineuses que celle d’une petite main accrochée à la sienne. Celle d’un enfant dont les possibles s’écriront en filigranes de notre amour et de nos failles. Devenir parent c’est avancer en funambule, suspendu en équilibre fragile entre le coup de foudre et la peur. Aspirant à tomber pour éviter à ce petit être de s’écorcher le cœur. Et c’est se tromper toujours, forcément, l’importance de la tâche ne pouvant que rendre maladroit. Avec son souhait coutumier de questionner et d’instiller la réflexion, Raphaëlle Giordano explore l’itinéraire tortueux de la parentalité. Andréa, son héroïne, délaissée par son mari et mère de deux adolescents, a construit sa vie familiale dans le don de soi. Et s’éteint progressivement dans le flot des habitudes et des obligations quotidiennes. Jusqu’à ce qu’une opportunité inattendue, celle de participer à une émission de télé-réalité insolite, bouscule son existence endormie et lui permette de renouer avec elle-même. Une aventure qui, sous des couverts de légèreté, cultive l’exploration intérieure.
Éditions Récamier, 20,90€.
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