Dans les mentalités, un homme qui consomme de l’alcool tous les jours est un « épicurien ». À contrario, la femme alcoolique renvoie à l’imaginaire de la dépravée ou de la mauvaise mère. Heureusement, au cours de ces dernières années, les médias ont aidé à briser le silence autour de l’alcoolisme féminin. Presse féminine, télévision ou encore réseaux sociaux : de nombreux témoignages désacralisent ce fléau et participent à changer les mentalités.
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Femmes alcooliques : un tabou sociétal
Il existe un lien avec l’alcoolisme (comme addiction maladive) et la question de l’intimité des femmes. Ce qui relève des problématiques personnelles des femmes est souvent peu médiatisé. Pourquoi ? Dans les mentalités, le spectre de la féminité et du corps sont appréhendés comme impudiques, et par conséquent tabous.
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Pourtant, au même titre que les hommes, ces dernières ont des tourments et des douleurs profondes qu’elle souhaitent oublier. La majorité des alcoolo-dépendantes sont des femmes instruites. Certains chiffres indiquent que ces femmes sont très diplômées.** De la recherche de la perfection au travail, au control freak à la maison en passant par la lutte pour répondre aux codes de la « féminité »… l’alcool est une substance qui donne l’occasion (en apparence) de décompresser.
** Propos issus du documentaire « Alcool au féminin » (2021) de Marie-Christine Gambart
Vers un changement des mentalités
Du documentaire « Alcool au féminin » (2021) de Marie-Christine Gambart, en passant par le livre « Sans alcool » (2021) de la journaliste Claire Touzard ou encore l’ouvrage « Jour Zéro » (2021) de Stéphanie Braquehais… nombreuses sont les narrations de femmes qui évoquent un lien paradoxal avec l’alcool. L’idée ? Changer son regard et les stéréotypes communément portés sur l’alcool.
Ces histoires précieuses permettent de comprendre ce qui est une vraie maladie, et ses singularités dans le sexe féminin. Si la dépendance peut s’installer de façon insidieuse, les témoignages peuvent être une lueur d’espoir pour s’orienter vers un sevrage (parfois) nécessaire.
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* Chiffre issu du site jeunesetalcool.be
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