« Une femme ne devrait pas être privée de ses diamants juste parce qu’elle perd un homme ». Cette phrase, prononcée par Emily Ratajkowski dans un entretien pour Vogue US condense à elle seule le principe de la divorce ring, ou “bague de divorce”, devenu depuis un véritable phénomène. Le concept est pourtant bien loin de se limiter à une coquetterie ou une passion de la joaillerie.
Point de départ de ce bijou, une séparation. Celle de la mannequin et actrice américaine et de son époux Sebastien Bear-McClard, après quatre ans de mariage et la naissance d’un petit Sylvester. Une période sombre pour Emily Ratajkowski, notamment marquée par l’aveu des nombreuses infidélités de son ex-compagnon. Et c’est durant celle-ci, en lisant The Unravelers l’essai de son amie, Stephanie Danler, que lui est venue l’idée d’offrir une seconde existence à sa bague maritale. Si la grand-mère de l’autrice y parlait de l’histoire de sa parure serpent, composé de plusieurs pierres issues de ses différents mariages, Emily Ratajkowski a elle, décidé de séparer son imposant diamant ovale en deux bijoux : un diamant princesse et une taille poire, devenus des divorce rings. Avec finalement le même but : se réapproprier et sublimer un évènement douloureux.
Célébrer ses cicatrices
Un principe qui n’a rien d’étonnant pour celle qui est devenue en quelques années une icône d’un néo-féminisme, pleinement en accord avec sa sexualité comme avec ses convictions et se refusant à abandonner l’un au détriment de l’autre. Mais aussi un acte en phase avec la vision actuelle du mariage, bien loin désormais de rimer par obligation ou automatisme avec toujours. Pour preuve les tendances de sologamie, célébration de son union avec soi-même, mais aussi de conscious uncoupling, initiée il y a quelques années par Gwyneth Paltrow et Chris Martin. Une séparation consciente, assumée, acceptée et même fêtée. Ajoutez-y le retour en grâce du kitsungi et de sa symbolique de l’objet brisé qu’on répare à la feuille d’or pour magnifier ses failles plutôt que pour les masquer et la logique d’une divorce ring prend tout son sens.
Instagram @emrata
La publication du post Instagram d’Emily Ratajkowski en mars 2024, présentant ses deux nouvelles bagues, a d’ailleurs comptabilisé pas moins d’1,1 million de likes et donné dès lors à de nombreux bijoutiers, joailliers et artisans, l’envie de proposer un principe similaire. Considèrera-t-on un jour l’idée avec autant de facilité qu’un bijou de naissance ou une bague de fiançailles ? Peut-être et pourquoi pas ? Après tout, le point commun entre toutes ces parures est leur représentation d’un moment crucial, d’une étape de vie, un rappel de souvenirs et d’émotions. Chacun demeurant précieux par l’histoire qu’ils racontent, même si celle-ci s’est transformée ou achevée. “Chaque fois que j’entends parler d’un divorce, j’affirme littéralement aux gens : c’est une bonne chose pour vous. Je connais beaucoup de personnes malheureuses dans leur mariage qui restent car elles ont peur du divorce” affirmait encore Emily Ratajkowski. De quoi achever de nous convaincre qu’un cœur brisé mérite le soin le plus précieux.
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