Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne est considérée comme maigre lorsque son indice de masse corporelle (IMC, qui correspond au rapport entre poids et taille) est inférieur à 18,5. Ce qui concerne 81% des mannequins interrogés dans le cadre d’une étude réalisée par l’Institut Runway Research. Il était donc grand temps de réagir.
Depuis des années et notamment en période de Fashion Week, la maigreur des mannequins fait polémique. Pour obtenir des contrats et répondre aux exigences des agences, les jeunes femmes (et également les hommes) s’affament jusqu’à mettre leur vie en péril. Bon nombre d’entre eux développent des troubles du comportement alimentaire comme l’anorexie, une maladie psychique grave très répandue chez les 15-24 ans. Les célèbres tops Cara Delevingne et Adriana Karembeu ont récemment dénoncé la pression toujours plus forte subie dans ce métier.
Pour pallier à ce problème, le Ministère français de la Santé a dernièrement publié deux mesures du texte de loi visant à protéger la santé des mannequins. Désormais, chaque mannequin de nationalité européenne exerçant en France devra présenter un certificat médical établi pour 2 ans maximum prouvant leur bonne santé. Cette mesure est appliquée depuis déjà quelques jours sur le territoire français. L’autre mesure, applicable dès le 01 octobre, concerne les photos publicitaire. Le Ministère français a déclaré à ce sujet:
« Il sera obligatoire d’accompagner les photographies à usage commercial de la mention ‘photographie retouchée’ lorsque l’apparence corporelle des mannequins a été modifiée par un logiciel de traitement d’image, pour affiner ou épaissir leur silhouette. »
Ce décret concernera les photos dans la presse, sur des affiches, sur internet ou encore dans les catalogues et prospectus. Le non-respect de cette règle sera passible d’une amende de 37 500 €. Quant aux tops ne bénéficiant pas d’un certificat médical valide attestant de leur bonne santé, l’employeur risquera 6 mois de prison et jusqu’à 75 000 € d’amende.
En Belgique, des dispositions législatives ou réglementaires similaires ont également été prises pour lutter contre la maigreur des modèles sur les affiches publicitaires. Mais si le texte a bien été adopté par le Parlement wallon il n’a pas encore été envisagé au niveau fédéral.
Si ces réglementations confirment une évolutions des mentalités dans l’univers de la mode, le chemin reste encore long avant un véritable contrôle régulier au sein des agences et en période de Fashion Week. Mais restons optimistes pour l’avenir, c’est un bon début.
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