Chrysalide: un atelier belge destiné aux femmes pour accepter et (enfin) aimer son corps
© Ateliers Chrysalide

Chrysalide: un atelier belge destiné aux femmes pour accepter et (enfin) aimer son corps

Par Camille Hanot
Temps de lecture: 3 min

A l'origine, Mélissandre, une jeune femme qui, un jour, a décidé d'accepter et d'aimer son corps. Par cette décision et toutes ses expérimentations dans le domaine artistique, ésotérique et de développement personnel, la jeune femme de 27 ans a décidé de créer des ateliers d'art thérapie. But de Chrysalide: permettre à chaque femme de poser un nouveau regard sur elle même.

Rencontre avec Mélissandre, l’initiatrice du projet:

Sur votre page Facebook, vous écrivez; « Chrysalide: ateliers de métamorphose corporelle » pouvez-vous nous en dire plus? 

Ce sont des ateliers uniquement réservés aux femmes d’une durée approximative de 1h30. Au programme, il y a différents exercices issus de mes expérimentations. Je suis comédienne de formation et je m’intéresse également énormément à tout ce qui est développement personnel. Les ateliers Chrysalide sont un melting-pot de tout ce que j’ai appris et vécus.

A quel genre d’exercices doit-on s’attendre? Physiques, mentaux ? 

Sans en révéler de trop, je peux vous dire qu’il y a un peu de tout même si majoritairement les exercices mettent le corps en jeu. Après, chaque femme appréhende et réalise les exercices à sa manière. Par exemple, au début de l’atelier, il y a un passage qui dure 10 minutes où chacune des femmes décide de réaliser l’exercice debout, assis, couché… bref comme elles se sentent le mieux.

Se sentir mieux, est-ce un des buts de vos ateliers ?

Il y a deux grands buts aux ateliers Chrysalide, l’un est personnel, l’autre est collectif. Tout d’abord, le premier objectif est de permettre à chaque femme de se reconnecter à elle même et d’apporter de l’amour à son corps. L’idée est de contrer les diktats et tous les objectifs inateignables que nous envoie tous les jours la société notamment via la publicité. Le deuxième objectif est de créer une cohésion entre les femmes dans la bienveillance, le respect et la confiance. Les femmes ont tendance à se critiquer continuellement, lors des ateliers on veut recréer de la solidarité féminine.

Vous dites contrer les diktats, pensez-vous qu’il y ait un problème dans la société vis-à-vis de la représentation du corps de la femme? 

Oui, les ateliers Chrysalide, c’est l’histoire d’une vie. Pendant très longtemps, j’ai eu du mal à accepter mon corps. Je voulais sans cesse le conformer à ce que la société voulait. Et je me suis rendue compte que je me critiquais et critiquais constamment mon corps. Il y a des choses que je refoulais, car c’était en dehors des codes. Et puis un jour, j’ai réalisé de nombreuses interviews pour une pièce où j’ai rencontré de nombreuses femmes et j’en suis venue à conclure que toutes avaient un rejet de leur corps. Même les femmes qui correspondent à la « norme » rejetaient leur corps pour l’une ou l’autre raison qui selon mon regard les rendaient belles. J’ai eu un sentiment de révolte et je me suis dit qu’il était urgent et important que toutes les femmes se sentent enfin belles.

S’accepter et se réapproprier son corps sont au programme. Aujourd’hui, vous avez déjà réalisé deux ateliers, les objectifs sont atteints ? Quels sont les retours? 

Extrêmement positif, je ne m’attendais d’ailleurs pas à de tels retours. Les ateliers débloquent chez les femmes quelque chose d’émotionnel, d’ailleurs il y a beaucoup d’émotions lors des ateliers. Certaines femmes arrivent avec beaucoup d’appréhensions et de peurs et elles ressortent soulagées et métamorphosées. De plus, les résultats ne se limitent pas à la durée de l’atelier. Certaines m’expliquent que dans leur vie, parfois quand les vieux démons reviennent, ces images de corps parfaits, elles se souviennent de l’atelier, du voyage et qu’elles ont la capacité de passer au-dessus. L’atelier leur donne les bases pour reprendre le pouvoir sur leur vie.

Vous aviez réalisé une vidéo pour promouvoir le premier atelier officiel, celle-ci met en scène des femmes en sous-vêtements. Doit-on se mettre en sous-vêtements lors des ateliers Chrysalide ? 

Non, pas du tout mais pour la vidéo c’était important de montrer des corps de corpulences différentes qui se sentaient bien. Le tournage de cette vidéo a d’ailleurs été une expérience magnifique. Toutes les femmes n’étaient pas comédiennes mais elles se sont toutes prêtées au jeu. Peut-être un jour, les ateliers se feront en sous-vêtements mais pour le moment c’est une étape trop loin.

Concernant le pratico-pratique, à combien se réalisent les ateliers et quel est le prix ? 

Tout dépend de la salle, les ateliers sont conçus pour se dérouler en très gros groupe. C’était d’ailleurs mon souhait de départ, créer de gros meetings dans d’importantes villes mais j’ai du revoir un peu l’organisation des ateliers et je garde cette idée pour l’avenir. Actuellement, les ateliers qui se déroulent à l’harmonium à Bruxelles sont en groupe de 12 et s’élèvent à 12 euros. En moyenne, le prix tourne autour des 15 euros. Par contre, j’ai ici une demande pour un groupe de 40 jeunes filles de 7 à 17 ans. Je cherche d’ailleurs des salles ou centres culturels prêts à m’accueillir.

Les ateliers chrysalide s’adressent à toutes les femmes ? 

Oui exactement, de 7 à 77 ans comme on pourrait dire.

Chrysalide: ateliers et informations sur Facebook ou sur le site internet.

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Tags: Atelier, Bien-être, Femme.