Sélection : 10 romans à dévorer cet été
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Sélection : 10 romans à dévorer cet été

Par Camille Vernin
Temps de lecture: 9 min

Les vacances sont le moment idéal pour se mettre à la lecture. Vous avez enfin du temps pour vous et l'envie de vous échapper pleinement dans la fiction. Que vous soyez une adepte d'histoires qui font peur, une grande romantique ou une fan d'action, voici notre sélection pointue de 10 romans à dévorer cet été.

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« My Absolute Darling » de Gabriel Tallent

 

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C’est le roman phénomène de l’année 2017 aux Etats-Unis. Il a même été encensé par Stephen King, qui en dit : « Le terme de chef-d’oeuvre est bien trop galvaudé, mais il ne fait aucun doute que My Absolute Darling en est un. » Un thriller sombre et perturbant qu’on vous conseille à tout prix.

 

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Résumé :

A quatorze ans, Turtle Alveston arpente les bois de la côte nord de la Californie avec un fusil et un pistolet pour seuls compagnons. Elle trouve refuge sur les plages et les îlots rocheux qu’elle parcourt sur des kilomètres. Mais si le monde extérieur s’ouvre à elle dans toute son immensité, son univers familial est étroit et menaçant : Turtle a grandi seule, sous la coupe d’un père charismatique et abusif. Sa vie sociale est confinée au collège, et elle repousse quiconque essaye de percer sa carapace. Jusqu’au jour où elle rencontre Jacob, un lycéen blagueur qu’elle intrigue et fascine à la fois. Poussée par cette amitié naissante, Turtle décide alors d’échapper à son père et plonge dans une aventure sans retour où elle mettra en jeu sa liberté et sa survie.

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« Dans la forêt » de Jean Hegland

 

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Le livre a lui aussi été un vrai choc littéraire aux Etats-Unis. Un roman poétique et psychologique qui aborde notre capacité d’adaptation et notre façon de nous réinventer tout en interrogeant notre société de consommation à travers l’histoire de deux soeurs au prise avec la nature intraitable.

 

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Résumé :

Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’éléctricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses.

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« Journal d’un vieux dégueulasse » de Charles Bukowski

 

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Ce recueil du cultissime Charles Bukowski sorti en 1967 résonne plus que jamais aujourd’hui. Avec son humour grinçant et son écriture trash, l’auteur raconte son quotidien réel ou imaginé et en profite pour régler ses comptes avec lui-même. Vulgaire et cynique, l’auteur s’assume génialement paumé à travers un ensemble de nouvelles qui sont autant de critiques de la société américaine, de l’argent, de la famille,…

 

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Résumé :

C’est en 1967, dans le magazine anticonformiste Open City, qu’un poète presque inconnu commença de publier une chronique régulière. Avec une brutalité rarement égalée, doublée d’une superbe indifférence au scandale, il y exprimait sa révolte contre la société américaine, le pouvoir, l’argent, la famille, la morale. L’alcool, le sexe, les échos d’une vie marginale et souvent misérable y étaient brandis comme autant de signes de rupture…

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« Mrs Hemingway » de Naomi Wood

 

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On se plonge avec délectation dans le Paris insouciant des années 20. On a envie de redécouvrir « Paris est une fête » d’Hemingway. On en apprend plus sur Hadley, la première femme de l’auteur mais pas la dernière, qui lui inspirera grandement son talent. On découvre avec beaucoup d’ambiguïté le caractère de cet écrivain tour à tour égoïste et génial.

Résumé :

Durant l’été éclatant de 1926, Ernest Hemingway et sa femme Hadley partent de Paris pour rejoindre leur villa dans le Sud de la France. Ils nagent, jouent au brige et boivent du gin. Mais où qu’ils aillent, ils sont accompagnés de l’irrésistible Fife, la meilleure amie de Hadley, et l’amante d’Ernest…Hadley est la première Mrs. Hemingway, mais ni elle ni Fife ne sera la dernière. Au fil des décennies, alors que chaque mariage est animé de passion et de tromperie, quatre femmes extraordinaires apprendront ce que c’est que d’aimer – et de perdre – l’écrivain le plus célèbre de sa génération.

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« Le chien de madame Halberstadt » de Stéphane Carlier

 

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Une comédie loufoque écrite avec humour et tendresse. C’est le roman fun à se procurer cet été pour garder la pêche et, plus que tout, rire. Un roman qui suggère aussi qu’il suffit parfois de petites choses pour nous soulager des tourments du quotidien. Un roman irrésistible à avaler d’une traite.

 

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Résumé :

Baptiste, écrivain, a connu des jours meilleurs. Son dernier roman a fait un flop, sa compagne l’a quitté pour un dentiste et, à bientôt quarante ans, il est redevenu proche de sa mère. Il passe ses journées en culotte de survêtement molletonné, à déprimer dans son studio qui sent le chou… Jusqu’à ce que Madame Halberstadt, sa voisine de palier, lui demande de garder son chien quelques jours. Baptiste accepte à contre-cœur et doit très vite se rendre à l’évidence : depuis que Croquette a franchi le seuil de son appartement, sa vie change du tout au tout.

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« Petit Pays » de Gaël Faye

 

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Ce roman est le premier de son auteur et a reçu le Prix Goncourt des lycéens. L’auteur raconte son enfance au Burundi, ses souvenirs joyeux puis son expérience de la violence. « J’ai écrit ce roman pour faire surgir un monde oublié, pour dire nos instants joyeux, discrets (…) J’ai écrit ce roman pour crier à l’univers que nous avons existé, avec nos vies simples, notre train-train, notre ennui, que nous avions des bonheurs qui ne cherchaient qu’à le rester avant d’être expédiés aux quatre coins du monde et de devenir une bande d’exilés, de réfugiés, d’immigrés, de migrants. »

 

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Résumé :

En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire.

Gabriel voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…

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« White » de Bret Easton Ellis

 

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Le génialissime auteur d’American Psycho et de Lunar Park vient de sortir son dernier roman « White » dans lequel il continue sa critique acerbe de la société américaine. Ellis n’épargne personne, surtout pas son très cher président.

 

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Résumé :

Que raconte White, première expérience de  » non-fiction  » pour Bret Easton Ellis ? Tout et rien.  » Tout dire sur rien et ne rien dire surtout  » pourrait être la formule impossible, à la Warhol, susceptible de condenser ce livre, d’en exprimer les contradictions, d’en camoufler les intentions. White est aussi ironique que Moins que zéro, aussi glaçant qu’American Psycho, aussi menaçant que Glamorama, aussi labyrinthique que Lunar Park, aussi implacable que Suite(s) impériale(s). Loin des clichés toujours mieux partagés, plus masqué que jamais, Bret Easton Ellis poursuit son analyse décapante des États-Unis d’Amérique, d’une façon, comme il le dit lui-même,  » ludique et provocatrice, réelle et fausse, facile à lire et difficile à déchiffrer, et, chose tout à fait importante, à ne pas prendre trop au sérieux « .

Que raconte White en ayant l’air à la fois de toucher à tout et de ne rien dire ? Peut-être que le fil à suivre est celui du curieux destin d’American Psycho, roman d’horreur en 1991 métamorphosé en comédie musicale à Broadway vingt-cinq ans plus tard. Ellis a dit autrefois :  » Patrick Bateman, c’est moi.  » Il ne le dit plus. Et si Patrick Bateman était devenu président ?

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« Le complot contre l’Amérique » de Philippe Roth

 

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On découvre un nouveau pan de l’histoire étatsunienne, la défaite de Roosevelt lors des présidentielles en faveur de Lindberg et les craintes qui s’en suivront pour les Juifs américains. L’auteur sonde une nouvelle fois les contradictions des Etats-Unis dans un mélange entre histoire et fiction.

Résumé :

Lorsque le célèbre aviateur Charles Lindberg battit le président Roosevelt aux élections présidentielles de 1940, la peur s’empara des Juifs américains. Non seulement Lindberg avait, dans son discours radiophonique à la nation, reproché aux Juifs de pousser l’Amérique à entreprendre une guerre inutile avec l’Allemagne nazie, mais, en devenant trente-troisième président des Etats-Unis, il s’empressa de signer un pacte de non-agression avec Hitler. Alors la terreur pénétra dans les foyers juifs, notamment dans celui de la famille Roth.

Ce contexte sert de décor historique au Complot contre l’Amérique, un roman où Philip Roth, qui avait sept ans à l’époque, raconte ce que vécut et ressentit sa famille ─ et des millions de familles semblables dans tout le pays ─ lors des lourdes années où s’exerça la présidence de Lindberg, quand les citoyens américains qui étaient aussi des Juifs avaient de bonnes raisons de craindre le pire. Ce faisant, il nous offre un nouveau chef-d’oeuvre.

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« Né d’aucune femme » de Franck Bouysse

 

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Une écriture géniale sortie tout droit d’un roman du 20e voire du 19e siècle. Une histoire d’horreur noire sur l’amour et la mort. Un récit subtil aux personnages complexes et à l’intrigue millimétrée.

 

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Résumé :

 » Mon père, on va bientôt vous demander de bénir le corps d’une femme à l’asile.
— Et alors, qu’y-a-t-il d’extraordinaire à cela ? demandai-je.
— Sous sa robe, c’est là que je les ai cachés.
— De quoi parlez-vous ?
— Les cahiers… Ceux de Rose. »
Ainsi sortent de l’ombre les cahiers de Rose, ceux dans lesquels elle a raconté son histoire, cherchant à briser le secret dont on voulait couvrir son destin. Franck Bouysse, lauréat de plus de dix prix littéraires, nous offre avec Né d’aucune femme la plus vibrante de ses oeuvres. Ce roman sensible et poignant confirme son immense talent à conter les failles et les grandeurs de l’âme humaine.

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« Le chant des revenants » de Jesmyn Ward

 

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Un roman sombre et poétique qui nous plonge au coeur de l’Amérique noire et des problématiques raciales. On entre dans le Sud profond des Etats-Unis avec horreur et passion. Ici, les revenants viennent hanter les vivants, difficile de ne pas se remémorer le passé. Un roman génial et profond.

Résumé :

Jojo n’a que treize ans mais c’est déjà l’homme de la maison. Son grand-père lui a tout appris : nourrir les animaux de la ferme, s’occuper de sa grand-mère malade, écouter les histoires, veiller sur sa petite sœur Kayla.

De son autre famille, Jojo ne sait pas grand-chose. Ces blancs n’ont jamais accepté que leur fils fasse des enfants à une noire. Quant à son père, Michael, Jojo le connaît peu, d’autant qu’il purge une peine au pénitencier d’État.

Et puis il y a Leonie, sa mère. Qui n’avait que dix-sept ans quand elle est tombée enceinte de lui. Qui aimerait être une meilleure mère mais qui cherche l’apaisement dans le crack, peut-être pour retrouver son frère, tué alors qu’il n’était qu’adolescent.

Leonie qui vient d’apprendre que Michael va sortir de prison et qui décide d’embarquer les enfants en voiture pour un voyage plein de dangers, de fantômes mais aussi de promesses…

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