L’Australienne a débuté le surf très jeune. À 17 ans, elle participait déjà à des évènements internationaux. En 2007, elle s’est qualifiée pour le World Tour et a décroché son premier titre mondial. Elle figure au Surfers’ Hall of Fame et a remporté le prix Laureus World Action Sportsperson of the Year en 2010. Depuis, elle ne cesse de collectionner les titres mondiaux.
Elle fait partie de la « Surf Squad » de Breitling, aux côtés de Sally Fitzgibbons et Kelly Slater.
Félicitations pour vos victoires impressionnantes ! Vous venez de battre votre propre record pour le plus grand nombre de victoires féminines sur le Tour. Quel effet cela fait-il de continuer à battre des records ?
Merci ! C’est toujours agréable de continuer à gagner. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été compétitive. Mais je dois avouer que les défaites sont celles qui vous apprennent le plus et qui influencent votre désir de gagner.
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En grandissant, avez-vous été inspirée par des athlètes féminines ?
Oui ! J’avais devant moi des surfeuses incroyables comme Chelsea Georgeson, Sofia Mulanovich, Lisa Anderson, Lanye Beechley qui étaient si emblématiques pour moi. Au fur et à mesure que je grandissais, le surf féminin se développait aussi, j’avais tous les posters sur mon mur. Je dois dire cependant qu’il n’y avait pas autant de présence féminine dans le monde du sport qu’il y en a aujourd’hui. J’ai dû chercher, mais comme j’étais en compétition avec beaucoup de gars qui étaient aussi mes amis, ça m’a permis d’avoir un bon équilibre entre les sexes. Ce n’est que ces dernières années que j’ai réalisé l’énorme disparité.
Aujourd’hui, à votre tour, vous inspirez les jeunes, et surtout les filles, à travers le monde. Qu’est-ce que ça vous fait ?
C’est vraiment spécial ! J’aime voir les jeunes filles tellement, tellement avides d’apprendre et de s’améliorer, surtout celles qui ont la confiance nécessaire pour gravir des montagnes. C’est quelque chose que l’on peut voir dès le plus jeune âge. Je suppose que c’est aussi ce que je représentais à l’époque pour les filles plus âgées. C’est vraiment cool.
Que pensez-vous des réseaux sociaux ? Les utilisez-vous parfois pour sensibiliser l’opinion publique sur des sujets importants pour vous ?
Je suis un peu partagée avec les réseaux sociaux. J’essaie de les utiliser pour sensibiliser et inspirer. C’est cool de poster du contenu de surf épique, des photos, des vidéos : l’un des meilleurs aspects d’avoir un compte pour le surf est le contenu voyage et surf qui, je pense, est un contenu positif et joyeux pour les gens qui le suivent. D’un autre côté, c’est un peu un piège et cela prend beaucoup de temps et d’espace dans la tête qui pourrait être consacré à la lecture ou à l’amusement, et je pense que nous avons perdu cela dans ce monde numérique. Je ne peux pas imaginer être une adolescente dans le monde des médias sociaux d’aujourd’hui. J’ai eu de la chance d’être si concentrée et absorbée par le surf et le perfectionnement de mes compétences, sans avoir besoin de les partager avec le monde entier. Les contrats de sponsoring étaient basés sur le talent et les résultats plutôt que sur les profils en ligne et le nombre de followers. Dans la vraie vie, ce sera toujours mieux à mon avis.
En tant qu’athlète, considérez-vous qu’une partie de votre mission consiste à sensibiliser les gens à la pollution plastique et à la préservation de nos océans ?
Absolument, et pas seulement en tant qu’athlète mais aussi en tant que surfeuse, l’océan étant essentiellement mon bureau. C’est là que les réseaux sociaux et le contrôle de votre propre voix en ligne deviennent très utiles. C’est un espace où l’on peut sensibiliser et partager de nouveaux projets et des histoires de personnes qui réalisent des choses positives.
Que ressentez-vous lorsque vous surfez ? Pourriez-vous essayer de le décrire à quelqu’un qui n’a jamais surfé ?
C’est un moment rare où l’on est obligé d’être complètement présent. Pas de téléphone. Pas de distraction, juste toi et l’énergie de la vague. C’est magique, addictif et je recommande à tout le monde d’essayer.
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Vous faites partie de la nouvelle campagne de la marque horlogère Breitling. Le temps s’arrête-t-il pour vous lorsque êtes dans l’océan ?
Oui et non. Le temps est un élément crucial du surf de compétition. Nous avons des manches de 35 minutes pour attraper les deux meilleurs « rides » et battre l’adversaire. Et le chronomètre est un élément clé. Mais en même temps, surfer librement et ne pas avoir de notion du temps, de simplement remarquer où est le soleil pour avoir une idée de l’heure, ou ressentir la faim pour que ce soit la chose qui vous fasse sortir de l’eau – c’est très cool et c’est un sentiment vraiment spécial de se perdre dans le surf..
Que pensez-vous de la nouvelle SuperOcean ?
Je l’adore – j’adore le fait qu’il s’agisse de la SuperOcean Slow Motion originale des années 1960 & 70s mais adaptée à une version plus moderne et plus rationnelle. Les gros bâtons luminescents ajoutés pour une lecture facile sont utiles lorsqu’on surfe et qu’on a besoin d’un rapide coup d’œil rapide sur le temps. Et les couleurs inspirées de l’océan en font une très belle pièce.
Se perdre dans le surf est un sentiment très spécial
En tant qu’amoureuse de l’océan, est-il important pour vous de travailler avec une marque dont les valeurs correspondent aux vôtres ?
Absolument. J’apprécie profondément l’héritage de la marque ainsi que la qualité et la précision de ses produits. Je suis très fière de faire partie de la campagne #SQUADONAMISSION. Il n’y a rien de plus cool que des personnes passionnées qui comprennent leur métier mais qui continuent toujours à apprendre et faire plus dans leur domaine de prédilection. Et qu’il s’agisse de pilotes, d’explorateurs, et maintenant de surfeurs, Breitling a créé des outils d’une telle qualité pour faciliter nos voyages. En tant que membre de la Surf Squad, nous aidons à véhiculer l’important message de la santé des océans. En particulier la pollution plastique. En nettoyant des plages dans le monde entier et en partageant simplement nos connaissances sur ce que nous voyons et expérimentons en matière de dégradation de la santé des océans dans le monde et de ce qu’il faut faire pour changer les choses. Il est important pour moi de m’allier à une marque qui veut nous aider à utiliser notre voix pour ce message.
À quoi ressemble une journée d’entraînement typique pour vous ?
Si je suis en Australie, je travaille avec mon entraîneur Nam Baldwin. Nous faisons occasionnellement de la musculation et de l’entraînement anaérobie en utilisant la salle d’altitude pour vraiment pousser le travail respiratoire. Je fais aussi des exercices d’apnée dans la piscine. En ce qui concerne le surf proprement dit, je dois surtout m’adapter à de nouvelles planches, ailerons et équipements en général. Nous recevons souvent de nouvelles planches conçues spécifiquement pour des événements ou différentes vagues à travers le monde, il est donc important de se familiariser avec elles avant le début de l’événement.
Comment rechargez-vous vos batteries après les grandes compétitions ?
J’essaie de prendre quelques jours de repos. Je laisse mon corps se reposer, je joue de la guitare, je lis, je me détends et je suis prête à recommencer. Le temps d’arrêt est important pour redémarrer votre système.
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