Pourquoi faisons-nous des cauchemars ?
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Pourquoi faisons-nous des cauchemars ?

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Les cauchemars sont très fréquents chez les adultes et touchent plus de 70%(*) de la population. Maladies neurologiques, événements traumatisants ou encore manque d'expression du ressenti face au stress de la journée... Nombreux sont les facteurs qui peuvent nous mener à un sommeil agité. Zoom sur ce phénomène qui peut se révéler troublant.

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Comment se définissent les cauchemars ?

Par définition, un cauchemar est un rêve pénible dont l’élément dominant est l’angoisse (cf. Le Robert). Ressentir de la peur, du désespoir, de l’anxiété ou encore une grande tristesse… Bien que désagréable, faire un cauchemar est tout à fait normal et permet d’évacuer un problème qui doit être résorbé. Les cauchemars interviennent pendant la phase de sommeil paradoxal, soit la phase de sommeil la plus courte, entre 15 et 20 minutes, et se caractérise par une activité cérébrale intense.

 

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D’après le DSM-IV (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux), le terme « cauchemar » regroupe trois éléments : le mauvais rêve, la terreur nocturne et la paralysie du sommeil.

  • Mauvais rêve : un rêve angoissant.
  • Paralysie du sommeil : une parasomnie où le sujet est sur le point de s’endormir ou sur le point de s’éveiller, mais étant tout à fait conscient, il se trouve dans l’incapacité d’effectuer tout mouvement volontaire ou avec un extrême effort (cf. la définition de la Classification internationale des troubles du sommeil)
  • Terreur nocturne :  des épisodes récurrents de réveils brutaux et terrifiants, débutant habituellement par un cri d’effroi. Présence au cours de chaque épisode d’une peur intense et d’une activation neurovégétative se traduisant par des signes tels que mydriase, tachycardie, polypnée, transpiration (cf. Le DSM-IV) 

Ces trois éléments entraînent une réaction physique comme une suffocation, un état lourd, un poids lourd, un serrement ou un sentiment d’oppression.

 

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Que veulent-ils dire nos cauchemars ?

Il existe différentes causes d’ordres physiques ou psychologiques. D’une part, lorsqu’un individu souffre de stress-post traumatique (des troubles psychiatriques qui surviennent après un événement traumatisant), le cauchemar survient comme un carthasis. L’événement traumatisant est vécu encore et encore, pour essayer de le comprendre et s’en défaire. D’autre part, ils peuvent être l’expression de dysfonctionnement internes purement inconscients. Le rêveur n’a pas conscience de cette angoisse et il éprouve des difficultés à gérer ses émotions. C’est une alerte manifestée par le cerveau, qui traite les signaux d’anxiété. Dans certains cas, le sevrage ou la réduction de consommation d’alcool peuvent également être à l’origine de ces cauchemars.

 

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Comment lutter contre nos cauchemars ?

Pour le psychophysiologique américain Stephen LaBerge, l’apprentissage des techniques relatives aux rêves lucides peut-être une solution pour lutter contre les cauchemars. Par définition, le rêve lucide se traduit comme un rêve durant lequel le rêveur a conscience qu’il est en train de rêver. Cela permet de prendre du recul et canaliser les sentiments négatifs engendrés par le mauvais songe. Par ailleurs, avoir recours à un professionnel de santé spécialisé dans ce domaine (psychothérapeute, psychologue, psychiatre en médecine du sommeil…) est recommandé si les cauchemars sont élevés et réguliers.

*Selon les chiffres révélés par Best Health Magazine.

 

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