Elsa Mersayeva, à l’initiative de la pétition « Pour l’abolition du « bon père de famille » du droit belge » s’est posé la question et en souligne l’absurdité dans le texte de description:
Cette expression attribue à l’homme, père de famille, la qualité d’être bon gestionnaire. C’est une pure discrimination, stéréotype de genre. De surcroît, être bon père de famille ou bonne mère de famille consiste avant tout à nouer un lien affectif et éducatif avec les enfants. C’est tout à fait différent de la capacité à gérer un patrimoine public ou privé. – Elsa Mersayeva, auteure de la pétition
Quand on lui demande d’où cette idée est venue, elle répond: « je viens de signer un bail pour un appartement, et je suis tombée sur cette formulation. Ca fait quelques années que je m’implique de plus en plus dans cette cause, du coup, j’ai tout de suite relevé l’absurdité de cette expression« .
La prochaine étape sera de saisir la Chambre mais aussi d’envoyer une copie à certains députés impliqués dans les droits humains, et à la ministre des Droits des Femmes.
Si l’utilisation de cette expression peut sembler sans importance à certains, que ceux-ci prennent conscience d’une chose: le patriarcat, qu’on le veuille ou non, est bel et bien ancré dans l’inconscient collectif belge. Et des habitudes de langage comme celle-ci contribuent grandement à nourrir cet inconscient collectif. A titre d’information, la France a retiré cette expression de ses textes de loi depuis 2014, déjà, pour ces mêmes raisons.
Alors, pour signer la pétition, c’est par ici.
Si le sujet vous intéresse, allez jeter un oeil à « Good news: Asos ne retouche plus le corps de ses mannequins » , « En Afghanistan, les petites reines de Kaboul luttent pour la liberté des femmes grâce au vélo » et « Le compte Instagram qui lutte contre le body shaming »