Si les étudiantes se sont lancées dans cette initiative féministe non violente, c’est parce qu’il n’y a qu’un auditoire sur 10 qui porte le nom d’une femme. Elles ont donc passé la matinée à renommer une trentaine de locaux avec les prénoms de femmes qui se sont illustrées pour leur intelligence, leur engagement ou leur bienveillance.
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Le but de cette action était de mettre en lumière ces dames dont on parle peu mais aussi (et surtout) de sensibiliser les gens face à l’invisibilité des femmes. Autant dans le milieu universitaire que dans tous les milieux en général. Souvent, leurs recherches ont été minimisées, leurs projets scientifiques ont été volés ou remis en question inutilement.
Pour Elisabeth, membre de la collective cette action était nécessaire. « Mettre en avant des personnes remarquables de manière égalitaire dans les lieux d’éducation et de réflexion compte réellement dans le changement de mentalité. Les universités créent une grande partie des adultes et penseuse.r.s de demain, il est crucial de les sensibiliser »
Parmi les noms cités, on retrouve de grandes dames telles que Angela Davis, la figure de proue du Black feminism; Marie Curie, la physicienne et chimiste ayant reçu deux prix Nobel; Hypatia, une philosophe néoplatonicienne, astrophysicienne et mathématicienne grecque; ou encore Wangari Muta Maathai, une biologiste militante qui a reçu un prix Nobel de la paix.
Une manière de mettre les femmes en avant
Noms peut être est une association sans but lucratif qui cherche à mettre les femmes en avant. Leurs actions visent principalement à dénoncer l’absence des femmes dans l’espace public alors qu’elles ont été nombreuses à écrire l’histoire. Pour ce faire, elles utilisent la désobéissance non-violente et l’ouverture à la collaboration et au dialogue.
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