Ce jeudi 9 août sera marqué à jamais dans l’esprit des argentins. A Buenos Aires ce matin, les sénateurs ont rejeté le texte de loi autorisant l’IVG pendant les quatorze premières semaines de grossesse. Les multiples manifestations en rue n’auront pas fait flanché le Sénat : 31 sénateurs ont voté pour le droit à l’avortement, mais 38 ont voté contre… L’Argentine rate aujourd’hui le coche avec l’Histoire.
Con 31 votos afirmativos, 38 votos en contra y 2 abstenciones se rechaza el proyecto de interrupción voluntaria del embarazo pic.twitter.com/LmUDZYwMGI
— Senado Argentina (@SenadoArgentina) 9 août 2018
Pourtant approuvé par les députés le 14 juin dernier, après de longs débats la décision finale a été rejetée. « Il faut plutôt dire qu’ils ont voté pour l’avortement clandestin. Ce vote est une honte. Les sénateurs n’ont rien compris, ils ont méprisé deux millions de personnes dans la rue, mais le coût politique sera énorme pour eux. », rapporte l’actrice Alejandra Flechner.
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Pourtant, les militantes aux foulards verts ne perdent pas espoir. Le Monde rapporte les paroles de Martha Rosenberg, une membre de la Campagne nationale pour le droit à l’avortement « Cela fait treize ans que la Campagne existe, et nous n’avions jamais réussi à aller aussi loin. Nous avons déjà obtenu une chose : la dépénalisation sociale de l’avortement, la majorité des Argentins sont pour, et ce n’est qu’une question de temps à présent pour que notre projet soit voté. » Des paroles pleines d’espoir qui n’arrivent pas encore à faire passer la pilule.
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