La Women’s Tennis Association (WTA), la principale association sportive organisant le tennis professionnel féminin, souhaite « soutenir pleinement » les joueuses « dans leur retour à la compétition » après leur congé maternité. Et Steve Simon, le président de l’organisme, a annoncé, lundi 17 décembre, une série de mesures pour le prouver (enfin).
Classement protégé
La WTA a révisé son système de « classement protégé », qui permet aux joueuses de haut niveau de rester classées le temps de son congé maternité. Avant, le classement protégé se conservait 2 ans. Désormais, sa période est de 3 ans, comme l’annonce Steve Simon dans un communiqué. Aussi, s’il démarrait à la date du dernier tournoi joué, le classement protégé sera enclenché à la naissance de l’enfant.
« Nos joueuses devraient se sentir plus à l’aise et confiantes pour prendre le temps de s’éloigner des courts pour fonder une famille ou se remettre d’une blessure. C’est un très bon premier pas », commente Victoria Azarenka, ancienne numéro une mondiale et membre du Conseil des joueuses de la WTA.
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Cette nouvelle mesure a sans nul doute était inspirée par le cas Serena Williams, qui, de retour après seulement 4 mois de congé maternité en juin dernier, avait été reléguée à la 451ème place mondiale à Wimbledon, lors de son premier tournoi du Grand Chelem depuis seize mois.
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Modernisation du code vestimentaire
En mai dernier, à Roland Garros, Serena Williams a essuyé les critiques pour avoir osé porter une combinaison moulante noire, plutôt que sa jupe-short « classique » de tennis-woman. Rolland Garros a rappelé qu’une telle tenue était interdite, dans son règlement. Dès lors, l’Américaine aux 23 trophées en Grand Chelem ne pouvait plus venir sur le court français habillée ainsi.
Mais l’association des joueuses de tennis a aussi annoncé une modernisation du « code vestimentaire » : dès 2019, « les leggings et les shorts de compression peuvent être portés avec ou sans jupe, short ou robe » sur le court (sauf dans les tournois du Grand Chelem… Bon.) par les joueuses. « Nous comprenons l’importance de moderniser le code vestimentaire et de s’assurer que nos joueuses aient la flexibilité de choisir les vêtements qu’elles portent », insiste Steve Simon. Inspirante Serena, toujours.
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