200. C’est le nombre d’heures d’audiences décortiquées par la réalisatrice Emma Cooper. Samedi 29 juillet 2023, Netflix a dévoilé la bande-annonce de sa mini-série-documentaire intitulée Depp v. Heard et décrite comme une enquête sur la bataille judiciaire opposant durant sept semaines les ex-époux qui s’accusaient mutuellement de violences conjugales, autant que sur l’emballement des réseaux sociaux autour de celle-ci.
Comme souvent aux États-Unis, l’intégralité de ce procès qui s’est tenu au tribunal de Fairfax, dans l’État de Virginie, était filmé et diffusé de manière publique. Et dépecé en milliers de vidéos virales. Des millions d’internautes l’ont suivi comme une télé-réalité sensationnaliste via les réseaux sociaux, « enquêtant », commentant, épiant ou analysant le comportement de l’actrice… Si bien que Netflix l’a surnommé « le premier procès de TikTok ».
Interroger le rôle des réseaux sociaux
« Le but est de présenter une vue d’ensemble neutre de ce qui se passe quand le tribunal de l’opinion publique commence à faire de l’ombre à la réalité », tease le géant du streaming, cité par LCI.
Le documentaire »soulèvera des questions provocantes et inconfortables sur la manière dont les discussions qui ont eu lieu à l’extérieur de la salle d’audience a pu influencer l’issue », peut-on encore lire en description du trailer. Il promet également de « présenter pour la première fois les deux témoignages en parallèle ».
Cette mini-série sera disponible dès le 16 août prochain sur la plateforme, et comportera trois épisodes, dont on ne sait pour l’heure la durée.
Le documentaire Affaire Johnny Depp/Amber Heard – La justice à l’épreuve des réseaux sociaux de la journaliste Cécile Delarue décryptait déjà précisément comment les masculinistes ont organisé sur les réseaux sociaux une campagne de haine et de dénigrement envers l’Américaine.
Rappel de l’affaire Amber Heard et Johnny Depp
À l’issue de sept semaines de ce procès ultra-médiatisé et ultra-suivi, le jury rendait son verdict le 1er juin 2022.
Amber Heard a été condamnée par les deux femmes et les cinq hommes jurés à verser au comédien 15 millions de dollars de dommages-intérêts pour s’être décrite comme une « personnalité publique représentant les violences conjugales » – elle ne citait pas nommément son ancien mari – dans une tribune qu’elle signait en décembre 2018 dans le Washington Post.
En avril 2020, la trentenaire a rétorqué dans une contre-demande avoir été diffamée par Adam Waldman, l’ancien avocat de son ex-conjoint. Ce dernier avait qualifié ses accusations de violences conjugales de « coup monté » ce même mois. Elle avait déposé plainte pour diffamation à son tour, et les jurés ont également reconnu coupable Johnny Depp, et l’ont condamné à verser deux millions de dollars à Amber Heard.
Après avoir annoncé faire appel du verdict, l’actrice désormais installée en Espagne avec sa fille, avait indiqué dans un long communiqué publié sur Instagram en décembre dernier, avoir « pris la décision difficile de conclure un accord », s’interdisant de s’infliger un procès pour la troisième fois.
Cet article est paru pour la première fois sur Marie Claire France.
Si cet article vous a plu, vous devriez aimer : « 12 films feel-good à (re)voir de toute urgence », « Pourquoi Samantha Jones est le meilleur personnage de Sex and the City ? » ou encore « 10 séries royales à dévorer si vous avez aimé Bridgerton ».