Qui est Charles, la révélation de la pop-rock belge ?
© Henri Doyen

Qui est Charles, la révélation de la pop-rock belge ?

Par Joëlle Lherer
Temps de lecture: 3 min

Nouvelle pépite de la scène pop-rock belge, Charles alias Charlotte Forêt, aime les vêtements noirs et les cheveux rouges, ce qui ne passe pas inaperçu. Fière autant qu’heureuse de son premier album, Until We Meet Again, elle en parle sans prétention.

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Nous voici dans les beaux bureaux d’Universal Music Belgium, Gare Maritime. Un espace qui ressemble à une serre pour plantes exotiques nous tiendra lieu de salle de réunion. La première fois qu’on s’est parlé avec Charles, c’était via Zoom. Elle était blonde et habitait toujours chez ses parents. À 21 ans, cette ancienne candidate de The Voice Belgique conserve sa simplicité mais s’est débarrassée d’une part de naïveté. On le comprend d’emblée en l’écoutant.

Until we Meet Again, qui donne son titre à l’album, est une ballade crépusculaire. Il y en a plusieurs sur ce disque…

C’est le genre de ballades que j’aime beaucoup. J’adore le contraste entre les mélodies planantes et les musiques rock. C’est un contraste qui colle à ma personnalité. Autant je peux être très calme et posée, autant il peut m’arriver d’être très peps et énergique. Cela me représente donc bien.

Cette chanson, comme d’autres, révèle des choses de vous que vous n’aviez pas montrées jusqu’ici, notamment sur votre premier E.P.

Cet album peut se comparer à un journal intime. J’y relate des événements qui me sont arrivés ou qui ont atteint des proches. Je pense être quelqu’un de très positif mais cela ne m’empêche pas de ressentir des émotions sombres ou tristes et le mieux est d’en parler.

Cet album est-il celui d’une jeune fille de 21 ans ?

Dans mon monde, oui. Mais peut-être ne suis-je pas tout à fait comme les filles de mon âge parce que je grandis plus vite que la plupart d’entre elles.

Par exemple, j’ai un métier alors que beaucoup de mes amies sont encore aux études. J’ai acheté une maison où je vis seule. J’ai des obligations que d’autres n’ont pas encore… il m’arrive donc d’être en décalage. Mais la majorité de mes amis comprennent ça. J’ai, néanmoins, perdu quelques potes. Mais au final, je me sens comme une fille de 21 ans.

 

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Quelles sont vos inspirations musicales ?

J’ai beaucoup écouté Muse, Arctic Monkeys, Royal Blood. Et pour les ballades, Radiohead. Pour les voix, je suis attirée par celles qui ressemblent à la mienne comme celles de Lana Del Rey,
London Grammar ou Adele.

Vous avez collaboré avec plusieurs artistes, notamment Puggy et Delta. La manière de procéder change-t-elle beaucoup de l’un à l’autre ?

Complètement. Cela me permet d’apprendre des choses très différentes.

J’ai l’impression que, sur ce disque, vous réglez des comptes avec des personnes qui vous ont trahie. Vrai ?

Je n’ai pas ce type de caractère. Je ne suis pas rancunière et je ne cherche pas à me venger. Mais effectivement, il y a eu des séparations, certaines sur le plan privé, d’autres sur le plan professionnel et si j’y fais référence, c’est parce que je me suis sentie blessée. La colère, je la couche sur papier et ensuite, je passe à autre chose.

Quelles sont vos ambitions ?

J’ai envie de m’exporter. J’ai déjà réussi à dépasser les frontières de la Wallonie. Je travaille avec un producteur flamand. Et j’ai envie d’aller au-delà de la Belgique. J’ai donné mes premiers
concerts en France et en Allemagne. Je participerai aux Francos de La Rochelle et à celles de La Réunion. Pour moi qui n’ai jamais beaucoup voyagé, cela fait un gros changement.

L’un de vos premiers gros achats, c’était une maison.

Oui, je l’ai achetée il y a un an, dans mon village, à Braine-Le Château. Je suis à cinq minutes de chez mes parents. Et j’ai une chatte prénommée Ponyo. J’ai été la chercher dans un refuge.

Racontez-nous l’histoire de vos tatouages.

J’en ai une trentaine. Sur mon cou, le nombre 312, c’est le porte-bonheur de mon papa. Il a commencé à travailler très jeune aux Forges de Clabecq et le numéro de son casier était 312. Les roses tatouées étaient les préférées de mon grand-père Charles dont j’ai pris le nom pour ma carrière artistique.

Êtes-vous amoureuse ?

Oui et c’est tout récent. Je suis le cliché de la chanteuse qui tombe amoureuse de son guitariste. On est sur la même
longueur d’onde, lui et moi.

Quelles sont vos icônes ?

Lady Gaga parce qu’elle sait tout faire. Chanter, jouer du piano et elle est stylée. On a le même styliste, Lady Gaga et moi. Il s’agit de l’Anversois Tom Eerebout.

Pour quelle cause vous engageriez-vous ?

Les violences faites aux femmes mais aussi aux hommes. Les violences conjugales touchent les deux sexes. J’ai écrit trois chansons qui traitent de ça. J’ai vécu
ça et une de mes amies aussi. Je suis révoltée par les gens qui sont témoins de ces actes et n’interviennent pas.


Charles, Until We Meet Again, Universal Music.

 

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Malvine Sevrin Voir ses articles >

Des podiums parisiens aux dernières nouveautés skincare qui enflamment TikTok, je décrypte les tendances pour Marie Claire Belgique. Passionnée de voyage, de mode et de beauté, je partage mes coups de coeur dénichés aux quatre coins du globe. En tant que rédactrice en chef digital, j'ai également à coeur de mettre en lumière les histoires inspirantes de femmes à travers notre site et sur nos réseaux sociaux.

Tags: Musique.