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Pourquoi il faudrait (vraiment) ne rien faire le week-end pour être heureux et épanouis ?
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Pourquoi il faudrait (vraiment) ne rien faire le week-end pour être heureux et épanouis ?

Par Emmanuelle Ringot
Temps de lecture: 4 min

Et si la clé du bonheur était simplement de ne rien faire le week-end, et de profiter de ces deux jours “off” hebdomadaires pour recharger ses batteries et son esprit ? Eloge (et méthodologie) des week-ends paresseux et fondamentalement heureux.

Chaque vendredi, vous vous réjouissez d’enfin être en week-end pour (enfin) profiter de vos amis, faire la fête ou vous adonner à vos loisirs préférés ? D’après Katrina Onstad, journaliste et auteure de “Week-end paresseux, week-end heureux”*, vous pourriez bien être dan le faux. Selon elle, les deux jours “off” de fin de semaine devraient être consacrés à réapprendre à ne (vraiment) rien faire pour se reconnecter à soi.

 

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A quoi ressemblent vos week-ends ?

Actuellement, le week-end est l’occasion pour de nombreuses personnes de dynamiser leur vie sociale en honorant des invitations à bruncher, de se géolocaliser dans le dernier salon de thé à la mode pour alimenter son compte Instagram ou de tenir ses bonnes résolutions en s’adonnant à une (ou plusieurs) séance(s) de sport, quand il ne faut pas traverser la moitié de l’Ile-de-France pour rendre visite à sa belle-famille ou préparer les décorations en papier mâché de l’anniversaire de la petite dernière. Éreintant.

Pour l’auteure Katrina Onstad, “pas besoin de compte-rendus d’études scientifiques pour percevoir que cette pression ne nous fait pas de bien”. Sans compter que “pour la plupart des employés d’aujourd’hui, la semaine de travail n’a ni de début ni fin clairement définis”, écrit-elle. Il n’est, en effet, pas rare de se risquer à lire ses mails, pour pallier les urgences ou préparer dès le dimanche soir sa liste de tâches à effectuer le lundi matin.

Eloge de la paresse

Si Katrina Onstad innove en redonnant ses lettres de noblesse au week-end, son éloge de la paresse rejoint finalement le phénomène “slow life” qui plébiscite le retour au temps, à la détente et à la vie déconnectée. Des principes de vie et de bien-être général que l’on retrouve dans d’autres tendances à l’instar du JOMO (Joy Of Missing Out) ou dans les arts de vivre étrangers, portés aux nues comme recette magique du bonheur, comme le désormais célèbre Hygge.

 

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Le fait de paresser permet à l’esprit de se libérer et de se reconnecter au corps. Plus que l’apaisement, la paresse entraîne presque naturellement l’ennui, qui lui-même permet de développer sa créativité, mais aussi de lâcher prise et de faire le point sur nos pensées et nos aspirations. Une véritable invitation au voyage intérieur qui permet de remettre le compteur à zéro, pour entamer la semaine suivante du bon pied.

Deux jours pour recharger ses batteries

Si certaines études et experts préconisent de réduire la semaine de travail à trois jours pour permettre à tout un chacun de bénéficier de deux jours pour ses projets personnels tout en conservant son week-end, c’est que ces deux petits jours qui concluent chaque semaine sont indispensables à l’équilibre et l’épanouissement.

Le fait de consacrer les deux jours du week-end au rechargement de ses batteries intérieures est nécessaire. Le corps et l’esprit ont besoin de ces 48 heures pour se ressourcer, sortir de leur état de stress et se reconnecter l’un et l’autre. Pour ce faire, Katrina Onstad préconise de lâcher du lest avec ses enfants (si tant est qu’on en ait), de se tourner vers la nature en faisant des balades ou des mises au vert et de ne pas négliger le pouvoir (galvanisant) de la beauté des œuvres d’art (photos, tableaux, sculptures, films, …).

 

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Comment réussir son week-end paresseux ?

Une fois les bienfaits des week-end paresseux démontrés, il ne reste plus qu’à réunir les ingrédients pour que vos fins de semaine deviennent de vrais moments de détente. S’il n’y a pas de recette miracle – puisque chaque personne a son propre fonctionnement et donc sa méthode pour se détendre – certains points sont communs à tous.

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Miser sur le pouvoir de la nature

Se ressourcer en pleine nature a de multiples bienfaits et permet de profiter du grand air et du calme qui l’accompagne. Mer, montagne forêt … ou même parcs (et jardins pour les moins courageux) : quoiqu’il en soit, il faut se mettre au vert, même le temps d’un après-midi.

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Lâcher votre téléphone

Il existe différentes techniques pour apprendre à se détacher de son téléphone. Quelle que soit celle que l’on adopte, il faut essayer de ne pas (trop) utiliser son smartphone durant le week-end, il est bien assez présent au cours de la semaine.

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Arrêter de tout anticiper

Les to do list, c’est bien… mais pas le week-end ! Il faut se libérer de sa charge mentale, du moins le week-end et arrêter de tout anticiper. C’est nécessaire pour s’apaiser l’esprit.

 

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Jouer

Jeux de sociétés, escape game en famille … le jeu est l’une des activités les plus libératrices qui soit (et en prime, cela vous fait de beaux souvenirs).

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Se faire de la place

Dans la lignée des méthodes KonMari, les pouvoirs du minimalisme sont désormais bien connus. Alors, on mise sur le less is more pour pouvoir se reposer (sans avoir à ranger systématiquement) et libérer de l’espace dans son intérieur et dans sa tête.

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Recommencer

Dernier point et peut-être le plus important : il faut recommencer ce programme week-end après week-end, pour vraiment bénéficier des propriétés des week-ends paresseux et enfin, trouver l’équilibre dans sa vie.

Pour aller plus loin, “Week-end paresseux, week-end heureux” de Katrina Onstad, Ed. First, 16,95

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Charlotte Deprez Voir ses articles >

Foodie assumée, obsédée par les voyages, la photographie et la tech, toujours à l'affût de la dernière tendance Instagram qui va révolutionner le monde.

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