C’est une étude menée par des chercheur.ses de l’Ined (Carole Bonnet, Anne Solaz et Bertrand Garbinti) en France. Les données sont issues d’un très grand échantillon de mères (60 700) âgées de 20 à 55 ans. Ces dernières ont divorcé ou rompu un pacs. Et on observe que celles dont les enfants sont en garde alternée sont plus susceptibles de travailler. En revanche, celles qui ont la garde principale de leurs enfants sont plus sujettes à des difficultés financières.
Une mère isolée a un risque de pauvreté et de chômage important
L’étude relève notamment qu’une mère séparée et ses enfants sont toujours confrontés plus fortement à des risques de pauvreté. De fait, trouver un nouveau travail ou encore le conserver permet d’esquiver une baisse du niveau de vie lors d’une séparation. En raison de conflits d’horaires entre famille et travail, une mère qui détient la charge globale de la famille après une séparation entrave ses possibilités d’emploi. Ce sont les mères isolées avec de jeunes enfants qui ont les moins un emploi. À titre d’exemple, le taux de chômage des mères isolées est deux fois plus élevé : 17% en 2018 contre 8% pour celles qui sont en couple.
La garde alternée comme solution
Suite à une séparation des parents, la situation que l’on observe le plus souvent est une résidence principale des enfants chez la mère. Avec visites régulières chez le père les week-ends et la moitié des vacances scolaires. Pourtant, l’étude de l’Ined observe que la garde alternée s’est démocratisée ces dernières années. Ce type d’arrangement concernait un divorce sur cinq en 2012, soit deux fois plus que dix ans auparavant.
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