Kiss & Cry, la pièce envoûtante de Jaco Van Dormael revient cet été
© Presse

Kiss & Cry, la pièce envoûtante de Jaco Van Dormael revient cet été

Par Camille Vernin
Temps de lecture: 2 min

Alors là, on arrête tout. "Kiss & Cry", le phénomène international qui remplit les salles depuis plus de 7 ans, fait son grand retour cet été. Une ode à la nostalgie, aux souvenirs, à l'amour, à la vie. C'est simple, c'est la pièce à voir par-dessus tout. Et c'est signé Jaco Van Dormael.

 

Lire aussi : L’exposition Klimt revient au Palais des Lumières cet été à Paris.

/

Un ovni théâtral

Cet ovni théâtral est apparu pour la première fois en 2012. Le réalisateur Jaco Van Dormael et la chorégraphe belge Michèle Anne De Mey, sont alors en train de réinventer complètement les codes du théâtre. Sur la scène, une équipe d’acteurs et de caméramans s’affairent autour de petites maquettes en carton alors que sont projetées sur un grand écran derrière eux les scènes qu’ils sont en train de tourner. Le spectateur est placé simultanément face au tournage de l’oeuvre en train de se faire et face à la projection du produit fini. Le jeu des acteurs est chorégraphié au millimètre près, comme dans un plan-séquence. « Kiss & Cry » déconstruit ainsi complètement les codes du théâtre et du cinéma en les mêlant sans pudeur.

 

Lire aussi : « Fyre : the best festival that never happened » : le documentaire Netflix sur la culture de l’influence à regarder d’urgence

 

Sauf que tout est en direct et chaque représentation est unique. En mettant à ce point à nu les codes du théâtre, les deux réalisateurs les magnifient, en extraient l’essence pour nous les faire apparaître bruts, sans apparat. Aussi géniale soit-elle, cette mise en scène inédite reste encore un détail face à une prouesse plus magistrale encore : convaincre le spectateur de contempler des doigts endosser le rôle principal pendant 1h30. Pire encore, le séduire totalement par ce moyen-là.

 

/

Un accident artistique

À l’écran, les doigts se touchent, se toisent, se rencontrent, pleurent et aiment. « Kiss & Cry », c’est le nom que l’on donne à l’espace d’attente où les patineurs guettent l’appréciation des juges après leur performance. Ils patientent sur un banc, sous les yeux des caméras et des spectateurs. Est-ce que la vie ne tient qu’à un fil, qu’à une décision ?

Les plus sceptiques se diront qu’ils n’ont aucune envie d’assister à une danse des doigts pendant plus d’une heure. On le sait car c’est la première chose qui nous a traversé l’esprit. L’expérience est déroutante certes, mais c’est justement son caractère invraisemblable qui la rend grandiose. Cette création inclassable est un accident artistique au sens propre du terme : imprévisible, rare et extraordinaire. Elle bouscule notre rationalité, et vient toucher les recoins insoupçonnés de nos émotions. Bref, un petit bijou.

/

Jamais 1 sans 3

Le mieux, c’est que « Kiss & Cry » a une suite. Il en a même deux ! « Cold Blood » nous replonge dans des décors miniatures où des mains effectuent des nano danses pour nous raconter la vie simplement et tendrement. « Amor » explore quant-à-elle la frontière ténue entre la vie et la mort à travers le seul en scène de Michèle Anne De Mey.

/

Infos

Le Festival au Carré à Mons fête ses 20 ans. À cette occasion, un vaste programme de cinéma, théâtre et danses est proposé du 29 juin au 12 juillet. Pour voir le programme complet, rendez-vous sur le site de l’événement : surmars.be.

 

« Kiss & Cry » – Théâtre le Manège, dimanche 30 juin à 21h. Réserver.

« Cold Blood » – Théâtre le Manège, mercredi 3 juillet à 21h. Réserver.

« Amor » – Théâtre le Manège, samedi 6 juillet à 21h. Réserver.

Tarif : 15 €

 

Si le sujet vous intéresse, lisez aussi : « Fyre : the best festival that never happened » : le documentaire Netflix sur la culture de l’influence à regarder d’urgenceLes belles personnes : une pièce drôle et tendre signée Sébastien Ministru6 lieux où se cultiver à Charleroi

Camille Vernin Voir ses articles >

Tags: Amor, Cold Blood, Jaco Van Dormael, Kiss & Cry, Mons, Pièce.