Sommaire
Drôle, ça parle de quoi ?
1 – Parce que c’est signé Fanny Herrero
On aurait très bien pu se contenter de ce seul argument. Drôle est en effet la nouvelle série de Fanny Herrero, la réalisatrice de l’excellent Dix pour cent. Après nous avoir emmenés dans les bureaux des agents de star, elle nous ouvre les portes d’un tout autre univers : celui du stand-up, et des galères qui vont avec. Un milieu où il n’est pas toujours facile de se faire une place au soleil et dont on apprend les codes au fil des épisodes. De la rémunération au chapeau à la quête de la punchline parfaite en passant par le buzz médiatique, Fanny Herrero lève le voile sur le monde méconnu de l’humour. Bienveillante et positive, la série montre aussi comment le stand-up peut amener des personnes venues d’horizons complètement différents à se rencontrer.
2 – Parce qu’on y retrouve un Paris authentique
Emily in Paris devrait clairement en prendre de la graine. Ici, les gens prennent le métro, font des soirées dans des apparts, mangent des kebabs à 23 heures et la banlieue existe. Et *comble du bonheur*, on y découvre même une vraie chambre de bonne : au sixième, sans ascenseur et avec une toilette partagée sur le palier. Rien à voir avec la version 5 étoiles de notre chère Emily. Contrairement au Paris fantasmé des Américains, Drôle dépeint la réalité, sans chercher à y mettre des paillettes à tout prix. Même si la série se veut légère, elle n’hésite pas à aborder des sujets comme le racisme ordinaire, le rapport à la masculinité et l’avortement.
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3 – Parce que les acteurs percent l’écran
Gros coup de coeur pour Mariama Gueye (dans le rôle d’Aïssatou) et Younès Boucif (qui interprète Nezir) véritables révélations de cette série. Une alchimie indéniable et un duo de BFF qui fonctionne très bien à l’écran à tel point qu’on a envie de faire partie de leur bande. Si l’actrice passée par le Cours Florent a déjà une vingtaine de films et séries au compteur, il s’agit du premier grand rôle de Younès Boucif. Une formation en théâtre et un master de droit en poche, il est également rappeur sous le pseudonyme de Yoon on the Moon. Et on parie qu’on entendra encore parler d’eux tant leurs performances crèvent l’écran. Le reste du casting est lui aussi très convaincant, même si certains personnages sont plus caricaturés (on pense ici à Apoline qui se rebelle contre la bourgeoisie dans laquelle elle a été bercée, ou Bling l’ex-star de l’humour qui oscille entre drogues et blagues douteuses). Au fil des épisodes, on arrive à se glisser dans leurs baskets et à ressentir une réelle empathie pour leurs histoires. Les personnages sont touchants (sans tomber dans le mélodrame) et souvent plus drôles malgré eux dans leurs vies quotidiennes que sur scène. Et c’est clairement ce qui fait le charme de cette série feel good.
La première saison (6 épisodes) de Drôle de Fanny Herrero, est disponible sur Netflix.
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