Cette journée particulière trouve ses origines en août 1910 lors de la deuxième conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague. Ce jour-là, Clara Zetkin, une militante allemande, propose l’idée d’une journée de mobilisation en lien avec les thèmes de la conférence: promouvoir les droits des femmes. Notamment, celui de pouvoir prendre part aux décisions de la société, et donc de voter. A ce moment, aucune date précise n’est fixée; mais le principe, lui, prend vie.
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En 1911, de nombreux pays européens ont célébré cette journée le 19 mars. Ce jour-là, des femmes sont descendues dans la rue pour militer en Allemagne, en Autriche ou encore en Suisse. Cette date est, à l’époque, choisie en commémoration de la révolution française de 1848 et de la Commune de Paris. En 1913, les femmes russes se mobilisent clandestinement et organisent la première journée internationale des droits de la femme dans leur pays. Elles sont entrainées par Alexandra Kollontaï qui deviendra plus tard, ministre des droits des femmes.
Une grève pour revendiquer leurs droits
Quelques années plus tard, cette journée prend tout son sens, à nouveau en Russie. Le 8 mars (le 23 février dans le calendrier julien), les femmes russes se mettent en grève et descendent dans les rues de Petrograd. Elles utilisent leur liberté d’expression pour revendiquer leurs droits. Quelques jours plus tard, elles obtiennent le droit de vote. La journée du 8 mars telle qu’elle existe aujourd’hui naît.
60 ans plus tard, en 1977, l’ONU officialise cette journée des droits des femmes. Elle devient ainsi une des 119 journées internationales reconnues par le calendrier officiel de l’ONU.
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