On a testé le Janzu, une danse aquatique thérapeutique dérivée du chamanisme
© Adrien Frappier de Montbenoit.

On a testé le Janzu, une danse aquatique thérapeutique dérivée du chamanisme

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Le Janzu, c'est le nouveau Watsu? Héritée d'une longue tradition chamanique au Mexique, on vous dit tout sur cette danse aquatique ou relaxation méditative planante en eau chaude.

C’est durant un séjour à l’Ile de la Réunion, à Saline-les-Bains, que j’ai eu le plaisir de découvrir le Janzu. Cette pratique, héritée du chamanisme, a été remise au goût du jour par Juan Villatoro Garza. Ce Mexicain, qui a longtemps séjourné en Inde, l’a adaptée à notre culture contemporaine.

Comme le Janzu se pratique en eau chaude, rien de tel que l’Océan indien… ou une piscine chauffée à plus de 28 degrés. Stéphanie Vautey, fondatrice de l’école française  de janzu, m’a fait vivre cette expérience sans pareil. L’occasion de lui poser quelques questions avant mon immersion.

 

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Janzu, Watsu, même combat?

« Ce n’est pas du tout la même approche. Le Watsu est dérivé du shiatsu. Le praticien travaille sur les méridiens, les courants énergétiques du corps. Il se pratique obligatoirement dans une piscine chauffée à 34 °. Il est aussi plus statique que le Janzu. Avec la pesanteur, le corps vient se positionner sur les mains du praticien qui travaille les points d’énergie avec ses pouces.

Le Janzu vient du Mexique. Autrefois les chamans ou guérisseurs plongeaient les gens dans un état fœtal, embryonnaire, pour libérer des blocages profonds liés à la grossesse, l’accouchement, l’enfance…

Pour ça, ils utilisaient des techniques de mouvements dans l’eau et effectuaient certaines pressions au niveau de certaines zones du visage. Sa version contemporaine est non invasive. Ici on est plus dans une optique de méditation, de relaxation, de lâcher-prise. »

 

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Et en pratique?

 

Après avoir enfilé une combinaison pour être certaine que je n’aurai pas froid, Stéphanie me met un pince-nez. « Parce que même si on ne va pas forcément mettre la tête sous l’eau, il va y avoir un lâcher prise total, y compris sur le contrôle du souffle », me dit-elle.

Avant de commencer la séance, on reste quelques secondes debout, en se tenant  la main pour entrer en connexion. Avant de m’allonger, elle m’invite à émettre une intention dans ma tête.

 

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C’est parti ensuite pour la séance de Janzu proprement dite. Les yeux fermés, je me laisse bercer par l’eau, j’ai l’impression d’être une anguille, de ne plus avoir de colonne vertébrale.  Mes jambes glissent vers la droite, vers la gauche, mon corps s’enroule, se déroule… Je me sens en étroite communion avec les éléments.

Pour Stéphanie, le rôle du thérapeute consiste à accompagner ce voyage intérieur et aider la personne à se détendre. « Les gens sortent de l’eau dans un état méditatif profond. Quand la séance se termine, je les ramène au bord de la plage et ils restent allongés sur le sable, le temps de retrouver leurs esprits.

 

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Tout d’un coup, c’est comme si on redécouvrait le monde d’une autre façon. On n’a plus été manipulé comme ça, depuis qu’on était dans le ventre de notre mère. »

Effectivement, je me sens comme la petite sirène qui vient d’échouer. C’est comme si j’avais été plongée dans une autre dimension, comme si je flottais parmi les nuages.

Après avoir pris mon temps pour rouvrir  les yeux, je me lève. Moi qui étais en état d’apesanteur 40 minutes, j’ai du mal à retrouver mon équilibre. Je referme les yeux et  laisse les rayons du soleil caresser mon visage… Après cette expérience, je me sens merveilleusement bien.

 

C’est pour qui?

C’est parfait pour les gens qui ont du mal à lâcher prise ou qui vivent dans un stress permanent. Déjà on a pied, il n’y a aucun risque. S’il y quelque chose qui nous ennuie on peut toucher la main du thérapeute et on se remet sur ses jambes.

 

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Mais si on joue le jeu, on se laisse aller comme un pantin désarticulé. On laisse de côté tout le planning de la journée, tous les préoccupations.

Et quand on sort de la séance, ce qui ne sert pas, on peut le laisser.

« En une demi heure, on peut changer la vie des gens, observe Stéphanie. Parfois des gens me rappellent pour me dire qu’il y a des choses qui se sont débloquées, comme cette personne qui s’est libérée de la mort de sa maman après 17 ans. Une chose est sûre, on voit  la vie d’une manière plus zen! »

Pour connaître les praticiens, rendez-vous sur le site de janzu.fr

 

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Tags: Chamanisme, île de la Réunion, Janzu, Watsu.