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Le manque de femmes nommées aux César est souvent pointé du doigt. Malheureusement, cette année encore, l’académie s’enfonce dans cette voie. La journaliste et activiste Alice Coffin dénonce sur twitter « l’entre-soi masculin du cinéma français ». Même constat également du côté des Oscars, où il n’y a pas ou peu de femmes nommées dans les catégories mixtes. C’est ce que dénonce le #OscarsSoMale. Pour en revenir au cinéma français, comme les membres de l’Académie ont préféré mettre les réalisatrices de côté, on se charge de donner un peu de lumière à celles qui auraient mérité d’être nommées dans la catégorie réalisation !
La réalisatrice Alice Diop pour « Saint Omer »
Le film raconte le procès de Laurence Coly qui est accusée d’avoir tué son bébé en l’abonnant sur une plage alors que la marée montait. Rama, une jeune romancière assiste à ce procès qui la bouleverse. Ce film captivant a tout de même mis tout le monde d’accord comme le prouvent ses quatre nominations. Celles du meilleur premier film, de la meilleure adaptation, du meilleur espoir féminin et de la meilleure photo. Malgré tout, une cinquième nomination aurait été amplement méritée.
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La réalisatrice Blandine Lenoir pour « Annie Colère »
Annie Colère revient sur le combat mené par le MLAC dans les années 70. Le Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception pratiquait des avortements illégaux sans s’en cacher. Annie, mère de deux enfants rencontre le MLAC alors qu’elle souhaite avorter. L’histoire se passe peu avant l’adoption de la loi Veil qui dépénalisa l’avortement. Ce film est puissant et au-delà de traiter d’avortement, il traite surtout de sororité. Malheureusement, le film a été totalement ignoré par la cérémonie malgré sa justesse et ses superbes rôles féminins.
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Les réalisatrices Lise Akoka et Romane Gueret pour « Les Pires »
Le film met en scène quatre jeunes atypiques d’une cité de Boulogne-sur-Mer, Lily, Ryan, Maylis et Jessy qui ont été choisi pour tourner dans un film. Le quartier s’étonne du choix du casting car pour lui, ce sont « les pires ». Le film raconte alors leur vie et les réactions des personnes qui les côtoient. Il met en lumière une jeunesse trop souvent oubliée. Et même si Les Pires n’a pas tout a fait été oublié par les César, il aurait bien mérité de se retrouver dans la catégorie meilleure réalisation. Il est nominé dans deux catégories, celle du meilleur premier film et celle de l’espoir féminin.
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La réalisatrice Rebecca Zlotowski pour « Les Enfants des autres »
Les Enfants des autres traite avec brio l’attachement que peuvent ressentir des adultes pour les enfants de leur partenaire. Ces enfants ne sont pas les leurs mais ils se surprennent pourtant à les aimer comme s’ils l’étaient. Virginie Efira joue Rachel, le rôle principal, et l’interprète à merveille. Malgré le succès rencontré à sa sortie, le film a été totalement invisibilisé par les César. Lui et Rebecca Zlotowski rejoignent donc Annie Colère et Blandine Lenoir dans le rang des films et réalisatrices oubliés.
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La réalisatrice Valeria Bruni Tedeschi pour « Les Amandiers »
Le film se passe fin des années 80, Stella, Etienne et Adèle décident de tenter leur chance pour intégrer la célèbre école de théâtre des Amandiers de Nanterre. Tout va très vite pour les jeunes dans la vingtaine qui vont devoir faire face à leurs premiers malheurs alors qu’ils croquent la vie à pleines dents. Le film est nommé dans la catégorie meilleur film, meilleur espoir féminin, meilleur second rôle masculin, meilleur décor, meilleure photographie et meilleur costume… Vu le nombre de nominations, une supplémentaire dans la catégorie meilleure réalisation aurait été amplement méritée pour Valeria Bruni Tedeschi.
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