Babylon : la déclaration d’amour de Damien Chazelle à Hollywood
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Babylon : la déclaration d’amour de Damien Chazelle à Hollywood

Par Juliette Alice
Temps de lecture: 2 min

Avec Babylon, qui sort ce mercredi 18 janvier sur nos écrans,  Damien Chazelle, le réalisateur de La La Land, ressuscite les débuts du cinéma dans le Los Angeles des années vingt le temps d’un (long) film spectaculaire de plus de trois heures comme un croisement improbable entre The Artist et Once Upon a Time… In Hollywood. Secrets de tournage avec la responsable du maquillage, Heba Thorisdottir.

A l’image de l’étourdissante scène d’ouverture – un vertigineux plan séquence virevoltant d’une vingtaine de minutes-, Babylon (avec Brad Pitt, Margot Robbie et Diego Calva) cristallise tous les excès de la naissance du cinéma hollywoodien fait de dépravation et d’orgies en tout genre qui n’ont rien à envier aux stars du rock des années soixante et septante.  Damien Chazelle, qui a fait des débuts fracassants avec Whiplash (2014),  porte son cinquième film depuis quinze ans. Le résultat, spectaculaire s’il en est, est à la hauteur de l’âge d’or du cinéma. Et de sa chute… Une partition musicale rutilante, un sens de la mise en scène soigné, des reconstitutions formidables comme une séduisante machine à remonter le temps. C’est peu dire que la pression était énorme à tous les étages de la production. Heba Thorisdottir, qui travaille avec les plus grands noms d’Hollywood depuis plus de vingt ans, ne dit pas autre chose. « Damien est un réalisateur très exigeant qui demande le meilleur de nous-mêmes. Il a coutume de dire que lorsque nous sommes à la limite, nous devons être capable de faire quinze fois mieux » raconte la native d’Islande. « Ce qui ne m’empêche pas d’avoir beaucoup de liberté. En ce qui concerne l’inspiration, Damien nous a montré beaucoup de photos d’époque. Pour le personnage de Margot Robbie, par exemple, nous avons cherché autant du côté de Sophia Loren, Claudia Cardinale, Courtney Love et même Janis Joplin, parce que le rôle de Margot est très rock’n’roll ainsi que dans le cinéma de Quentin Tarantino ».

Sony Pictures Releasing

Le nom du réalisateur de Pulp Fiction est lâché. Heba Thorosdottir connaît bien Tarantino avec lequel elle a collaboré à de nombreuses reprises (Les huit salopards, Kill Bill 1 & 2, Django Unchained,…).  Le propos de Babylon sur l’air de « C’était mieux avant » est proche dans l’esprit de Once Upon a time… In Hollywood. La tentation de faire des liens entre les deux amoureux de cinéma que sont Damien Chazelle et Quentin Tarantino est quasi une évidence tant les deux films sont une déclaration d’amour au cinéma avec un grand C. « Ils sont tous les deux des encyclopédies cinématographiques vivantes et  n’arrêtent  pas de parler de films. Ils connaissent très bien leurs collaborateurs, nous suggèrent des films à regarder en amont et sont tous les deux de grands artistes ».

A titre informatif, sur une très grosse production comme Babylon, Heba est à la tête d’une équipe de cinq à six personnes. « Ceci dit, pour des scènes très importantes comme celle d’ouverture avec des centaines de figurants, nous sommes une bonne vingtaine avec six personnes qui ne travaillent uniquement que sur les coiffures des comédiennes et comédiens ».  Un travail d’orfèvre dont le résultat est palpable à l’écran.

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