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Des pièges sur le chemin de la réussite professionnelle, il en existe des tas, qui plus est quand on est une femme. Lois P. Frankel, psychologue de formation et à la tête d’un cabinet de conseil spécialisé dans le coaching en a listé 133 dans un nouvel ouvrage*, publié chez Marabout. “[Cet] ouvrage résume mon expérience de presque vingt-cinq ans en tant que coach, formatrice spécialiste des ressources humaines et psychothérapeute”, écrit-elle.
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Un ouvrage qui – selon ses mots – “ne s’adressent pas à toutes les femmes” certaines ont déjà dépassé “les comportements stéréotypés qu’elles ont hérités de leur enfance”, mais qui veut aider les autres, celles qui se sabotent, qui se comportent en “petites filles”. Car comme le rappelle l’auteure, “les petites filles dociles et bien élevées arrivent rarement jusqu’au fauteuil de P.-D.G.
Grossesse, argent et réunions
Pour en savoir plus sur les écueils à éviter dans sa vie professionnelle, en voici dix décryptés par l’experte.
Sécher les réunions
La réunionite aiguë est un mal qui touche bon nombre d’entreprises. Et on est vite tenté d’en sécher quelques-unes. Grave erreur selon l’auteure, qui explique que “les réunions servent prioritairement à se montrer et à être vu, à rencontrer les autres, à échanger des salutations ou à faire sa propre publicité”. Et quand on connaît l’importance du marketing de soi en entreprise, on n’hésite plus à participer à toutes les réunions auxquelles on est convié.
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Se faire appeler par son prénom/surnom
“Le recours au diminutif a pour effet de réduire l’importance de ce qui est nommé”, rappelle Lois P. Frankel. Puis, “c’est en associant son prénom à son nom de famille que l’on signale son appartenance au monde des adultes”, ajoute-t-elle. Deux affirmations qui invitent à abandonner au plus vite l’utilisation de votre prénom (seul) dans le cadre professionnel.
Suivre aveuglément les consignes
C’est, semble-t-il, un mal très féminin : mener à bien des missions en polarisant sur des détails, sans voir l’ensemble ou le but final. Pourtant, suivre aveuglément les consignes, sans essayer de prendre de la hauteur serait tout simplement contre-productif : pour réussir ses missions, il faut apprendre à trouver l’équilibre entre la vision micro et macro des choses.
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Taire sa grossesse
Quand faut-il annoncer sa grossesse à son employeur ? “Il ne fait aucun doute que dans le travail, être enceinte, c’est être entre le marteau et l’enclume”, écrit Lois P. Frankel. Cacher sa grossesse, c’est prendre le risque de passer pour quelqu’un de malhonnête, mais l’annoncer trop tôt peut changer le regard des autres qui douteront de vos capacités. Pour l’experte, mieux vaut l’annoncer tôt, et ne pas en faire un événement qui va changer les choses (en demandant des horaires aménagés par exemple). “Peu importe que vous soyez un homme ou une femme, demander officiellement un aménagement d’horaires donne le sentiment que vous êtes moins investi dans votre travail”, expose l’auteure.
Se tuer au travail
“Les femmes doivent travailler deux fois plus pour être considérées deux fois moins”. C’est par ce dicton que l’auteure entame le paragraphe “se tuer au travail”. Selon elle, les femmes ont tendance a en faire davantage que les autres. “En réalité, personne n’a jamais été promu à force de travail”, écrit-elle. Le fait de s’octroyer des pauses et de prendre le temps de discuter avec ses collègues ou avec son patron, permet en réalité de faire connaître son caractère, ce qui est mieux valorisé que le travail acharné en cas de promotion ou de recrutement.
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Enfoncer les autres femmes
Certaines femmes seraient misogynes au bureau, et n’hésiteraient pas à enfoncer les autres femmes, pour se faire remarquer. Concurrence, injonction sexiste : quelle que soit la raison, le phénomène ne serait pas si rare dans les entreprises françaises. Pour l’auteure, ce manque de respect est contre-productif : il faudrait que les femmes en entreprise s’entraident, se félicitent pour équilibrer le pouvoir.
Essayer de se comporter en « mec »
Dans la même veine, l’auteure pointe du doigt celles qui adoptent des comportements masculins pour tirer leur épingle du jeu. Elle alerte sur le fait que le fait de jouer un rôle (masculin ou non) en entreprise est rarement bénéfique et peut fausser les rapports avec ses collègues. Mieux vaut rester soi-même.
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Nier l’importance de l’argent
Travailler par passion ? Pour aider les autres ? Pour Lois P. Frankel, il ne faut pas nier l’importance de l’argent et oser demander le salaire qu’on pense mériter. “Accordez une part plus importante à votre bien-être matériel et à celui de votre famille”, écrit la coach. Si parler d’argent n’est jamais facile, “on obtient surtout ce pour quoi on est décidé à se battre”.
Croire au mythe de l’équilibre vie pro / vie perso
Navré pour les utopistes : il semblerait que l’idée même que l’on puisse trouver un équilibre entre une carrière pro florissante et une vie de famille épanouie, semble relever du mythe. Selon l’experte, les injonctions qui pèsent sur les femmes pour mener de front leur vie personnelle et professionnelle, alimentent l’idée qu’elles ne font pas assez d’efforts. La clé ? Se débarrasser pour de bon de la culpabilité.
Tolérer les comportements inadmissibles
Autre piège à éviter ? Tolérer des comportements inadmissibles, humiliants, rabaissants … même sur de courtes périodes. Cela ne veut pas forcément dire qu’il faut réagir à chaud : “ le fait de ne pas réagir immédiatement à une offense n’implique pas que vous vous interdisiez le droit de revenir sur la situation”, conseille Lois P. Frankel.
*Pour aller plus loin, “Ces filles sympas qui sabotent leur carrière : 133 pièges à éviter pour réaliser pleinement son potentiel’, Ed. Marabout, 7,90 euros
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