Journée mondiale contre l’endométriose: le point sur une maladie toujours méconnue
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Journée mondiale contre l’endométriose: le point sur une maladie toujours méconnue

Par Flore Ducauze
Temps de lecture: 3 min

Une femme sur dix serait touchée par l’endométriose, une maladie longtemps passée sous silence. Qu'appelle-t-on endométriose ? Quels sont ses (douloureux) symptômes et comment la soulager ? On fait le point.

« Aussi loin que je me souvienne j’ai toujours eu des règles extrêmement douloureuses. Ma gynécologue, mon médecin traitant, m’ont gentiment dit que ce n’était « que » des douleurs de règles… », confie Aïssa, 32 ans. Comme de nombreuses femmes, Aïssa a dû affronter la banalisation de cette douleur, pourtant liée à une maladie bien réelle, l’endométriose.

Aussi loin que je me souvienne j’ai toujours eu des règles extrêmement douloureuses. Ma gynécologue, mon médecin traitant, m’ont gentiment dit que ce n’était « que » des douleurs de règles…

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L’endométriose, qu’est ce que c’est ?

Il y a plusieurs stades de développement de l’endométriose, comme nous explique le Dr Petit, fondateur et responsable du centre de l’endométriose de l’hôpital St Joseph : « L’endométriose c’est la migration de cellules de l’endomètre qui tapissent la cavité utérine, en dehors de l’utérus par reflux dans les trompes. Elles sortent de là où elles sont habituellement pour arriver dans le muscle utérin, et en dehors de l’utérus. Il y a des troubles de la contractilité utérine, ce qui fait que l’utérus se contracte le plus souvent dans le mauvais sens, et les règles sont chassées par les trompes.

 

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Dans certains cas, ces cellules vont s’implanter, vont s’agréger en profondeur, et ne vont pas être éliminées par les défenseurs de l’organisme. Résultat : elles s’implantent, se développent et provoquent des saignements, sous contrôle hormonal tous les mois. » De ce fait, les organes adjacents sont envahis progressivement (rectum, vessie, trompes, ovaires…), provoquant de vives douleurs.

L’endométriose c’est quoi ? par LeHuffPost

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Les principaux symptômes de l’endométriose

Il y a trois grands symptômes qui doivent attirer l’attention, nous explique le Dr Petit : « Le premier symptôme c’est les menstruations douloureuses. Si la douleur devient invalidante et empêche la femme d’avoir une activité sociale professionnelle normale, et la contraint notamment à rester chez elle à cause de règles douloureuses, c’est qu’il y a un problème. »

Le second symptôme : des règles abondantes, soit en durée soit en quantité, soit les deux.

Le troisième symptôme se détecte quant à lui pendant les rapports sexuels, lors desquels il peut y avoir des douleurs en profondeur.

 

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Un retard de diagnostic fréquent pouvant conduire à l’infertilité

Mettre le doigt sur l’endométriose peut prendre beaucoup de temps : « Le paradoxe de tout cela c’est que c’est une maladie immensément fréquente mais sous-diagnostiquée et sous-traitée. Le retard moyen du diagnostic est entre 7 et 9 ans, ce qui est énorme, surtout chez une femme entre 20 et 30 ans. Perdre 9 ans de diagnostic peut aboutir à l’infertilité, c’est un grand risque », alerte le Dr Petit.

Pour Aïssa, il aura fallu 6 ans avant de poser un diagnostique sur ses maux : « J’ai souffert pendant tant d’années, je me bourrais de médicaments pour faire taire cette douleur. Jusqu’au jour où un gynécologue m’a annoncé que je souffrais d’endométriose. Ce fut la libération, avoir un diagnostic, quelque chose qui justifie ma souffrance, puis un traitement. »

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Endométriose : quels traitements ?

La première base du traitement est de prendre la pilule de manière continue, sans arrêter les plaquettes, de façon à stopper les règles. « Cette maladie en résumé c’est la fuite des règles par les trompes. Prendre la pilule en continue est efficace car cela supprime les douleurs et plus le diagnostic est établi tôt, plus tôt on supprime les règles à titre thérapeutique. Cela évite les symptômes mais aussi que la maladie s’aggrave, c’est la première base du traitement » explique le Dr Petit.

 

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Le second traitement est chirurgical : « Pendant la chirurgie on enlève toutes les lésions. Cela marche très bien, à condition de reprendre après la pilule en continue, sinon le trouble récidive. La chirurgie toute seule ne suffit pas à résoudre le problème puisque c’est une maladie chronique », poursuit le Dr Petit.

Enfin, il existe également des traitements antalgiques pour limiter les douleurs. « Il faut s’intéresser à la douleur, il faut que dans une équipe multidisciplinaire, il y ait un spécialiste de la douleur qui va aider à se libérer de celle-ci. Notamment grâce à des pratiques alternatives qui sont très importantes comme le sport régulier, la sophrologie, certaines formes d’ostéopathie, de mésothérapie. A long terme, cela finit par porter ses fruits » ajoute l’expert.

« Les règles c’est naturel, pas la douleur« .

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Charlotte Deprez Voir ses articles >

Foodie assumée, obsédée par les voyages, la photographie et la tech, toujours à l'affût de la dernière tendance Instagram qui va révolutionner le monde.

Tags: Combats de femmes, Endométriose, Intimité, Santé.