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Second Tour, d’Albert Dupontel
Le nouveau long métrage d’Albert Dupontel est dédié à Bertrand Tavernier, Belmondo et Michel Deville. Il doit savoir exactement pourquoi, nous pas trop mais soit. Alors que la campagne pour les élections présidentielles françaises bat son plein, un candidat improbable (joué par Dupontel lui-même) compte bien arriver au second tour. Et donc, pas loin de l’Élysée. Sauf que rien ne se passe comme prévu. Dans cette comédie décalée et légèrement corrosive, la machine politique française mais aussi les chaînes d’info en continu en prennent pour leur grade. Et Cécile de France ne rend pas sa carte de presse alors qu’elle est très limite. Mais drôlissime. On n’avait pas vu l’actrice namuroise aussi expressive depuis un moment. Dans Second tour, on ne manquera pas de repérer l’allusion à L’Homme au masque de fer, de se régaler devant la performance de Nicolas Marié en caméraman et de saluer la courte apparition de Bouli Lanners en entraîneur de foot de seconde zone.
Avec Albert Dupontel, Cécile de France, Nicolas Marié et Bouli Lanners, sortie le 1er novembre.
The Killer, de David Fincher
On ne sait pas quel film de David Fincher on aime le plus. Seven ou L’Étrange histoire de Benjamin Button ? Tous deux ont pour point commun d’avoir été interprété par Brad Pitt. Pour The Killer, Brad est coproducteur et le premier rôle, celui du tueur à gages échoit à Michael Fassbender. Adapté d’une BD française, ce thriller possède un point de vue psycho pas inintéressant. Le tueur va devoir combattre ses propres employeurs et un peu lui-même aussi. Tourné en partie à Paris, ce film s’inscrit déjà dans la course aux Oscars.
Avec Michael Fassbender, Tilda Swinton et Arliss Howard, déjà en salles et sur Netflix dès le 10 novembre.
Augure, de Baloji
Choisi pour représenter la Belgique aux Oscars, Augure est le premier long métrage de Baloji. Un jeune couple mixte, incarné par Lucie Debay et Marc Zinga, entreprend un voyage au Congo pour rencontrer la famille. Et rien ne se passe comme cela devrait. Le choc de la rencontre entre ces Occidentaux et leurs proches africains se déploie à plusieurs niveaux. Les histoires des uns et des autres se télescopent dans une fantaisie mêlée de réalisme et de magie. On salue les belles idées visuelles notamment dans la scène de la parade carnavalesque et les costumes mais le récit est un peu décousu.
Avec Lucie Debay et Marc Zinga, sortie le 15 novembre.
La Fiancée du poète, de Yolande Moreau
Yolande Moreau est un personnage surréaliste dans la vraie vie. Et une grande artiste. Devant et derrière la caméra de cette comédie belge, qui compte aussi sur des acteurs français, elle nous relate l’histoire d’une femme qui a toujours aimé la peinture et la poésie mais pour vivre, elle était serveuse et trafiquait des cigarettes… Lorsqu’elle hérite d’une grande maison en bord de Meuse, elle décide de prendre trois locataires qui vont bouleverser sa vie. Savoureux.
Avec Yolande Moreau, Sergi Lopez, Grégory Gadebois et François Morel, sortie le 15 novembre.
Débacle, de Veerle Baetens
Après de nombreux succès au cinéma et en télé, une carrière qu’elle a su développer en Belgique comme en France, Veerle Baetens passe au mot « Action ! » comme réalisatrice. Débâcle, l’adaptation du best-seller de Lize Spit, est une réussite qui vous prend au cœur. Avec une acuité sur le monde de l’enfance au moment où il passe à l’adolescence et sur la vie dans les villages où la honte n’a toujours pas changé de camp. Il fallait sûrement le regard d’une femme réalisatrice pour l’appréhender.
Avec Charlotte De Bruyne, Sebastien Dewaele et Rosa Marchant, en salles.
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