Tout ce qu’il faut savoir sur la diversification alimentaire menée par l’enfant
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Tout ce qu’il faut savoir sur la diversification alimentaire menée par l’enfant

Par Diane de Molinari
Temps de lecture: 5 min

Grande étape dans la vie d’un nouveau-né, la diversification alimentaire soulève bien souvent des questions. En quoi cela consiste, comment s’y prendre et surtout, quand commencer ? Retour sur tout ce qu’il faut savoir avant de diversifier la nourriture de votre bébé.

La diversification alimentaire prend une place importante dans le développement d’un bébé. Elle marque la transition de l’alimentation exclusive au lait maternel ou infantile vers l’introduction progressive d’aliments solides. Généralement, il est conseillé de commencer ce qu’on appelle également la DME, diversification alimentaire menée par l’enfant, entre 4 et 6 mois. Mais si on retient bien une chose concernant cette étape, c’est qu’il n’y aucune règle prédéfinie !

Le principe de la diversification alimentaire

Le principe, c’est d’abord et avant tout de façonner la personnalité alimentaire de bébé en lui proposant un large choix d’aliments, de goûts, de textures et même de couleurs. Ce qui importe, c’est de laisser l’enfant s’auto-réguler et le laisser indiquer ce qu’il ressent. Ainsi, vous saurez déterminer quand il a faim, quand il n’a plus d’appétit ou encore ce qu’il a besoin de manger pour répondre à ses carences.

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Quand commencer la DME ?

Si on recommande généralement de commencer la DME entre les 4 et 6 mois de l’enfant, il faut préciser qu’il n’existe en réalité pas de règle précise concernant l’âge. Certains bébés sont déjà attirés par les nouveaux goûts dès l’âge de 4 mois, alors que cela arrive chez d’autres plutôt vers les 5-6 mois. Lolita Barthelmé, diététicienne-nutritionniste, explique que ce qui est important, c’est surtout d’observer les signes de bébé. Par exemple, une fois que l’enfant parvient à se tenir assis bien droit à 90 degrés pendant 5 à 10 minutes, qu’on aperçoit une perte du réflexe de protrusion de la langue et qu’il attrape un intérêt marqué pour les aliments solides, on comprend que bébé est prêt à diversifier son alimentation.

L’experte explique la diversification alimentaire à l’aide d’une ligne du temps.

  • Entre 4 et 6 mois, le lait doit être la priorité nutritionnelle de l’enfant. Il est possible de déjà introduire des fruits et légumes en purée lisse, ainsi que des fruits à coque.
  • À partir de 6 mois, le lait reste toujours l’aliment principal, mais la diversification alimentaire peut débuter. Avec deux à trois repas par jour maximum, le bébé découvre petit à petit divers aliments. C’est également à cet âge qu’on en profite pour tester les 14 allergènes majeurs.
  • Entre 9 et 12 mois, on passe dorénavant à 500ml de lait par jour. On favorise désormais l’autonomie de l’enfant et l’évolution des textures, et on passe de 3 à 4 repas par jour. C’est aussi le moment d’ajouter, progressivement, les féculents.
  • Entre 1 et 2 ans, on diminue un peu la quantité de lait, allant de 400 à 500ml par jour. On propose un maximum d’aliments en morceaux, et on passe à 4 repas complets par jour.

Mais à nouveau, la diététicienne-nutritionniste précise « Bien qu’il y ait des réglementations générales, il n’y a pas de règles prédéfinies pour la DME. Il importe de surveiller le comportement du bébé, et d’adapter en fonction de chaque enfant ». Chacun a donc son moment propre, mais il est important de se rappeler qu’après 6 mois, le lait seul ne suffit plus à l’enfant. Il lui faudra d’autres aliments pour continuer sa croissance et son développement de la bonne façon.

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Comment s’y prendre ?

La première étape de la DME, c’est bien évidemment la découverte. On débute par ajouter un aliment à la fois, pour pouvoir détecter toute réaction allergique éventuelle. On opte pour des aliments ultra fondants dans un premier temps, dépassant d’un centimètre de part et d’autre de la main de bébé s’il souhaite le prendre en main. Aussi, on choisit une texture qui permet d’être écrasée entre la langue et le palais, et, comme d’habitude, on est bien attentif à la réaction de l’enfant. La toute première fois, on peut proposer un aliment en toute petite quantité, au bout d’une cuillère ou du doigt. Si l’enfant ne se montre pas intéressé, on ne force pas et on réessaiera quelques jours plus tard.

Ensuite, on passe à l’étape de l’élargissement. L’enfant fait ce qu’on appelle la « pince » avec sa main, et on peut donc commencer à lui proposer des morceaux plus grands, de la taille d’une balle de ping-pong environ. On passe à une texture un peu plus consistante, mais qui a toujours la capacité de s’écraser sous la fourchette et sous les doigts. En effet, au fur et à mesure que l’enfant s’adapte, on peut passer des textures lisses aux textures plus épaisses. L’avantage de laisser bébé découvrir la nourriture du bout de ses doigts est que cela peut l’aider à les accepter plus facilement.

Troisième étape : celle du perfectionnement. L’enfant diversifie son alimentation depuis quelques temps maintenant, il est temps de perfectionner le tout. Maintenant, bébé attrape les aliments de la taille d’un dé entre son index et son pouce. Il découvre la fourchette, et apprend donc à mettre les aliments jusqu’à sa bouche tout seul.

Finalement, avec toutes ces étapes, l’enfant est prêt à manger « comme un grand ». Il a appris la mastication sur les gencives, et se permet de manger des textures plus épaisses et de plus en plus de choses. On continue évidemment à faire attention aux aliments trop durs et trop petits.

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Les avantages et inconvénients de la DME

Bien sûr, chaque méthode a son lot d’avantages mais aussi d’inconvénients. Du côté des points positifs, on nomme notamment la découverte d’aliment en explorant, grâce à la vue, au toucher, au goût ainsi qu’à la texture. La diversification alimentaire menée par l’enfant permet aussi de développer une motricité fine, de respecter les sensations alimentaires de bébé – lui-même pouvant choisir de quoi il a besoin entre les légumes et les fruits, par exemple – ainsi que de favoriser le mimétisme avec le reste de la famille en mangeant presque comme eux.

Mais les inconvénients existent aussi. On souligne l’aspect plus salissant, puisque l’enfant se débrouille en partie pour manger, mais aussi le temps du repas qui peut s’avérer plus long. Il faudra s’armer de patience donc, et surtout ne pas brusquer l’enfant. Et si le choix de la texture importe énormément, il faudra être très attentif à ne pas laisser de morceaux non-mixés, afin d’éviter un quelconque risque d’étouffement.

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Les produits Yooji comme alliés à la DME

Yooji est une marque bordelaise fraîchement arrivée en Belgique. Copieur officiel du fait maison pour les bébés, leur mission première est de faciliter la vie des jeunes parents. Pour ça, ils proposent des petites portions uniques, que ce soit de purées bio de légumes, de hachés de viande ou encore de poissons. Mais en plus, Yooji est le pionnier en ce qui concerne l’alimentation autonome. La marque a en effet développé, sur base de la pédagogie Montessori, des repas à manger-main. Cette gamme permet ainsi aux bébés d’être acteurs de leur repas et d’encourager leur autonomie, puisqu’ils tiendront le repas sous forme de bâtonnet dans leur main pour l’emmener jusqu’à leur bouche.

En plus de dépanner les parents en cas de manque de temps, les bâtonnets peuvent être utiles pour les modes de gardes variés. Ils existent tant en salé qu’en sucré, et comportent tout le nécessaire pour l’alimentation de l’enfant.

 

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