Des événements tels que la crise corona et climatique, les manifestations en Iran mais aussi le régime taliban en Afghanistan et le rejet des lois nationales sur l’avortement Roe v. Wade aux États-Unis ont mis les droits des filles et des femmes du monde entier sous une pression considérable ces dernières années.
Ces événements, et plus important encore les décisions politiques prises à leur sujet, ont un impact majeur sur les filles. Elles ne se sentent pas entendues ni comprises par les politiciens. Pour cartographier ce problème, Plan International a interrogé près de 29 000 filles et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans, à travers 29 pays. 1000 filles ont également été interrogées en Belgique.
Lire aussi : « Pourquoi le décès de Mahsa Amini fait souffler la révolte en Iran ? »
L’enquête montre que les filles du monde entier ont une opinion claire sur les priorités que les politiciens devraient fixer. Les thèmes importants pour les filles belges sont la protection contre la violence, la discrimination, le changement climatique et la santé (mentale). En outre, les filles, comme leurs pairs du monde entier, étaient également préoccupées par des thèmes socio-économiques tels que le chômage et la pauvreté.
Manque de connaissances et de représentation
Bien que les filles belges traitent de questions sociales et politiques, plus de 9 d’entre elles sur 10 indiquent qu’elles font face à des défis en termes d’engagement politique. Par exemple, le manque de connaissances politiques joue un rôle majeur, mais aussi la croyance que la politique n’est pas ouverte aux filles ou aux femmes ou même que les politiciens ne parlent tout simplement pas des sujets qui tiennent à cœur aux filles.
Lire aussi : « Comment Alexandria Ocasio-Cortez incarne l’espoir aux États-Unis ? »
Cela fait que les filles et les jeunes femmes se sentent très peu sûres de s’impliquer dans la politique. Seulement 14% des filles belges se sentent suffisamment en confiance pour se présenter aux élections. Cela contraste fortement avec le chiffre mondial qui est de 28 %. Ainsi, dans le monde, deux fois plus de filles se sentent suffisamment en confiance pour participer aux élections que les filles belges. Cette incertitude peut provenir d’un manque de modèles. Dans le monde, il n’y a que 13 femmes chefs de gouvernement, 26% des députés sont des femmes. Les jeunes femmes sont encore moins représentées : dans le monde, seulement 1 % des députés sont des femmes de moins de 30 ans.
Le rapport montre également que, selon les filles, il est aujourd’hui plus acceptable de s’engager politiquement en tant que femme qu’autrefois. Pourtant, 30% des filles belges pensent que les femmes politiques sont toujours victimes d’intimidation et sont plus souvent jugées sur leur apparence que les hommes politiques.
Si cet article vous a plu, vous devriez lire : « Harcèlement de rue : un fardeau toujours d’actualité », « 8 mars : l’ONU soulève la nécessité d’une « égalité pour un avenir plus durable » », « 5 choses à savoir sur Angela Davis, icône de l’afro-féminisme ».