Avec un casting de rêve comprenant Emma Watson, Tom Hanks et John Boyega dans un sujet aussi actuel que la protection de la vie privée, le tout produit par le très sexy Netflix, on se disait que ça ne pouvait qu’être une affaire qui roule.
L’histoire en gros: Mae (Emma Watson) est engagée pour travailler pour la plus puissante société de médias et réseaux sociaux du monde (pensez « Google exposant Facebook fois Amazon »). Elle est rapidement encouragée par le fondateur de l’entreprise, Eamon Bailey (Tom Hanks), à s’engager dans une expérience qui pousse les limites de la vie privée, de l’éthique et, en fin de compte, de sa liberté personnelle. Sa participation à l’expérience et chaque décision qu’elle prend commencent à affecter de plus en plus violemment la vie de ses proches.
Les 20 premières minutes, c’est bien parti: tous les codes de la Silicon Valley sont repris de façon très juste (n’oublions pas que c’est Netflix qui produit), Tom Hanks en guru de la tech et Emma Watson en jeune première un peu naïve sont crédibles. Oui mais voilà, lors de son entretien d’embauche, à la question « qu’est-ce qui vous fait le plus peur? » cette dernière répond « le potentiel inexploité ». Et c’est exactement le sentiment qui nous prend au fur et à mesure que l’histoire se développe.
Le scénario emprunte des raccourcis sans tenir compte du moindre bon sens, Emma Watson change totalement d’attitude d’une scène à l’autre sans aucune cohérence ou jeu d’actrice valable, John Boyega semble avoir un rôle très important à jouer mais n’apparaît que trois fois sur le film, et l’on sent que de nombreuses scènes ont été intégrées assez grossièrement pour pouvoir justifier tel ou tel twist dans le scénario, qui semble finalement cousu de fil blanc.
Le réalisateur cherche a faire une critique crédible de la société et à mettre en garde contre un futur dans lequel on ne peut s’empêcher de penser que l’on est déjà, rendant l’intrigue obsolète. Au lieu du film avant-gardiste et dense que l’on s’attend à voir, on se retrouve avec un mélodrame mal amené, et presque risible.
Le sentiment quand le générique de fin apparaît: « ah c’était ça… Bon… OK ». Le sujet était prometteur et le casting encore plus, mais tout semble inachevé et forcé. Bref, The Circle, c’est notre grande déception ciné de l’été.
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