À l’heure qu’il est, vous avez probablement regardé les six épisodes de la nouvelle série de Netflix, Anatomy Of A Scandal, et si vous êtes comme nous, vous êtes maintenant à la recherche du moindre détail autour de cette intrigue captivante, et parfois choquante.
Le thriller psychologique, basé sur le livre à succès du même nom de Sarah Vaughan, suit une femme britannique nommée Sophie (interprétée par Sienna Miller) dont le mari très en vue, James Whitehouse (Rupert Friend), est accusé d’avoir violé une assistante parlementaire avec laquelle il avait une liaison. Une imminente crise de relations publiques menace alors l’intégrité du gouvernement de Westminster, déchirant au passage la famille de Sophie.
Lire aussi : « On regarde quoi sur Netflix ? »
La soif de scandale politique de la série n’est pas sans rappeler certaines des histoires que nous avons vues se dérouler dans la vie réelle au sein de gouvernements du monde entier – et les téléspectateurs se posent donc naturellement la question : Est-ce basé sur une histoire vraie ?
Nous avons creusé le sujet et vous dévoilons ci-dessous les vrais événements qui ont inspiré Anatomy Of A Scandal.
La série Anatomy Of A Scandal est-elle tirée d’une histoire vraie ?
La série en six parties n’est pas tirée d’une histoire vraie, mais elle a bien été inspirée par deux événements réels qui ont dominé l’actualité britannique dans les années 2000 et 2010.
L’autrice du roman, Sarah Vaughan, a travaillé auparavant comme journaliste politique, où elle a couvert plusieurs démissions de ministres à la suite de scandales choquants. C’est là qu’elle a appris les tenants et aboutissants (et les réalités affligeantes) de la manière dont ces affaires étaient traitées au sein du cabinet.
Dans une interview accordée au Guardian, Sarah Vaughan a révélé que deux cas en particulier l’ont inspirée pour écrire Anatomy of a Scandal. Le premier est le scandale de 2004 impliquant le futur Premier ministre Boris Johnson, qui était à l’époque un député du parti conservateur Tory. Il avait menti au sujet d’une liaison extra-conjugale avec la chroniqueuse Petronella Wyatt, qualifiant ces allégations de « pyramide inversée de balivernes« . Il a été renvoyé de son poste en conséquence.
Lire aussi : « Netflix : 6 mini séries à dévorer en une journée »
Sarah Vaughan explique que si le personnage de James dans Anatomy of a Scandal n’est pas basé sur Boris Johnson lui-même, c’est l’approche de la vérité de l’actuel Premier ministre qui a le plus inspiré son personnage. « Comme Theresa May l’a dit récemment, soit il n’a pas lu les règles, soit il ne les a pas comprises, soit il a pensé qu’elles ne s’appliquaient pas à lui« , a-t-elle déclaré.
Sarah Vaughan a déclaré à Exploring Exeter que son livre s’inspirait également de l’affaire du footballeur Ched Evans, condamné en 2014 pour le viol d’une jeune femme de 19 ans en 2011. Il a purgé la moitié de sa peine avant qu’Evans n’obtienne un nouveau procès, où le tribunal a autorisé de nouvelles preuves de la part de deux témoins qui ont allégué des détails sur les préférences sexuelles de la plaignante. Celle-ci a ensuite été obligée d’en parler au tribunal de manière très détaillée. Et Ched Evans a finit par être déclaré non coupable.
« J’ai été bouleversée par la façon dont la victime présumée du viol a été dépeinte par les commentateurs et j’ai commencé à penser à l’horreur que cela doit être de rassembler le courage de se présenter avec une condamnation pour viol, puis de voir sa parole remise en doute dans les journaux et au tribunal« , a-t-elle déclaré au média.
L’affaire s’est déroulée peu de temps avant que le mouvement #MeToo ne prenne de l’ampleur, à une époque où l’on ne parlait pas autant des déséquilibres entre les sexes et du harcèlement.
« Je ne voulais pas que ma fille, alors âgée de 8 ans, ait à vivre certaines des choses que j’ai vécues alors que j’apprenais à naviguer dans la politique sexuelle dans ma vingtaine« , a expliqué l’autrice.
« J’ai évidemment fusionné les préoccupations que j’avais sur le pouvoir, les perceptions de la vérité, les privilèges – tous vus à Oxford et à Westminster – et le consentement. »
Résultat ? La série se penche sur les impacts qu’une affaire comme celle-ci peut avoir sur toutes les personnes impliquées, même celles qui ne passent jamais à la barre.
Anatomy of a Scandal est disponible sur Netflix.
Cet article est paru pour la première fois sur Marie Claire Australie.
Si le sujet vous intéresse, lisez aussi : « Inventing Anna : que fait la vraie Anna Delvey maintenant ? » ou « Drôle : 3 bonnes raisons de regarder la nouvelle série Netflix sur l’univers du stand-up » encore « 7 livres inspirés d’une histoire vraie qui vont vous bouleverser ».