L’interview confinement #9 : Stéphanie, créatrice textile zéro déchet confinée à Thuin
© LIERE Photographes

L’interview confinement #9 : Stéphanie, créatrice textile zéro déchet confinée à Thuin

Temps de lecture: 4 min

Parce qu'on vit tous ce confinement de manière différente, la rédaction marieclaire.be a décidé de balader son micro virtuel et d'interroger des profils variés sur leur façon d'appréhender la situation.

Famille nombreuse, couple, en ville, à la campagne, confiné, en première ligne… Le but de cette série d’interviews est de vous donner un aperçu varié, personnalisé, et le plus représentatif possible de la population Belge en cette période compliquée.

La neuvième à se prêter au jeu de l’interview confinement, c’est Stéphanie, créatrice textile zéro déchet confinée à Thuin avec toute sa petite famille.

/

Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?

Stéphanie 35 ans et maman de 3 enfants de 3 ans, 5 ans et 9 ans. Je vis et travaille à Thuin.

Je suis indépendante depuis janvier 2018, j’ai créé La Renarde. Je crée des articles textiles visant à réduire ses déchets, son impact environnemental et faire des économie : serviettes hygiéniques lavables, culottes menstruelles, couches lavables, essuie-tout lavables, mouchoirs en tissu, …

 

Lire aussi : « L’interview confinement #2 : Olivier, Gabrielle… & Harry, né en plein confinement »

 

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par La Renarde (@la_renarde_stephanie_renard) le

/

Avec qui es-tu confinée ?

On est confinés à 5 avec mon compagnon et nos 3 enfants. Il y a aussi Noisette le poisson, et Louis et Rosalie nos 2 poules !

/

Quel est ton métier/occupation et en quoi est-ce impacté par la situation actuelle ?

Je suis indépendante créatrice textile zéro déchet. Mon métier c’est de créer des articles textiles visant la réduction des déchets.
Habituellement je gère la partie prototypage et logistique. Il y a 6 mois j’ai engagé une couturière, elle gère les fabrications urgentes et m’aide à la couture des prototypes. Des ateliers de travail adaptés se chargent des productions principales.
Avec le confinement, mon organisation a été assez chamboulée.

 

Lire aussi : « L’interview confinement #3 : Alice, médecin en première ligne à Liège »

Nous travaillons à distance avec la couturière, j’ai dû reprendre une partie de son travail, tout en continuant à gérer les expéditions de colis et la gestion globale.

Les enfants étant non stop avec nous, nous avons dû trouver une organisation nous permettant de continuer à travailler efficacement. Ça n’a pas été facile, il y a eu des aménagements à faire à la maison, mais après 2 mois, ça va mieux, on a trouvé notre rythme tous les 5.

/

Comment occupes-tu tes journées ?

Je travaille le matin entre 7h30 et 12h30, et l’après-midi est consacrée aux enfants. On imaginait au début faire aussi l’école aux enfants, mais on a vite abandonné. On s’organise une plage de 45 minutes sur la journée pour faire du travail scolaire, mais pas plus. Les enfants jouent au jardin quand il fait bon, moi je jardine.

 

Lire aussi : « L’interview confinement #7 : Elodie, photographe à Bruxelles »

 

Quand il fait moins bon, on organise des visio avec les grands-parents et la famille, avec les copains aussi parfois. On lit, on bricole, on dessine, … On organise des chasses aux trésors dans le bois.

LIERE Photographes

/

Quelle est la plus grosse difficulté selon toi dans ce confinement et comment est-ce que tu gères ça ?

La plus grosse difficulté a été de trouver le bon rythme, celui qui convient à chacun. Le rythme qui permet à chaque personne de pouvoir se retrouver seul de temps en temps et de faire ce qu’il a envie.

 

Lire aussi : « L’interview confinement #8 : Inès, expatriée en Tanzanie depuis trois ans »

 

La gestion des courses est plus compliquée, elle prend plus de temps. On n’allait plus dans les grandes surfaces depuis longtemps. Nos petits commerçants du quartier sont toujours au rendez-vous, mais les files s’allongent devant leur porte, on ne rentre plus que à 1 ou 2 dans les commerces. On doit beaucoup plus anticiper.

/

Qu’est-ce qui te manque

Le plus 

Les contact sociaux réels, aller embrasser ma maman ou ma soeur, les serrer dans mes bras. Les sourire sur le visage des gens.

Le moins 

Les aller-retour à l’école et pour les activités extra-scolaire.

/

Quelle est la découverte la plus cool que tu aies faite pendant ton confinement (que ce soit niveau perso ou un compte Insta / une recette /…) ?

J’ai découvert de chouettes adresses où on mange super bien, et des restaurateurs ravis de pouvoir nous livrer leurs bons petits plats.

 

Lire aussi : « L’interview confinement #6 : Simona, propriétaire et chef d’un restaurant bruxellois » 

 

J’ai été aussi étonnée du nombre de messages d’encouragement que j’ai reçu pour La Renarde, des personnes qui me remercient pour notre travail, ça fait chaud au coeur.

/

Qu’est-ce que tu voudrais changer à la sortie de cette crise, personnellement et/ou dans le monde en général ?

J’espère de tout mon coeur que cette crise aura aussi été une prise de conscience sur notre façon de vivre. Le monde vit à 100 à l’heure, on ne prend plus le temps de profiter des choses simples. On ne prend plus le temps de rencontrer les gens, de partager. Ce confinement nous aura au moins permis de ralentir un peu.

 

Lire aussi : « L’interview confinement #1 : Cristina et sa tribu »

/

C’est quoi ton plus gros craquage (food/pétage de plombs/fou rire/…) de confinement ?

On a acheter un grand toboggan pour mettre dans le jardin ! On n’en avait pas, et je voulais que les enfants reste + de 10 minutes dehors

/

As-tu des conseils pour les parents en homeworking avec leurs petits bouts ?

Proposer aux enfants de participer. Vous êtes en train de travailler sur pc et votre enfant a envie lui aussi de travailler ?
Trouvez lui un vieux clavier et une vielle souris et proposez-lui de travailler comme vous. Proposez-lui de faire un dessin pour l’envoyer à vos collègues.

Quand ils sont plus grand, on peut leur lancer un défi. Chez nous les 2 grands ont dû construire un pont levis devant la porte de leur chambre. Nous avons pu travailler pendant quelques heures sans les entendre.

LIERE Photographes

Si cet article vous a plu, vous devriez aimer: « L’interview confinement #6 : Simona, propriétaire et chef d’un restaurant bruxellois » ou encore « L’interview confinement #5 : Chris et Julien, en appartement à Bruxelles »

Charlotte Deprez Voir ses articles >

Foodie assumée, obsédée par les voyages, la photographie et la tech, toujours à l'affût de la dernière tendance Instagram qui va révolutionner le monde.

Tags: Confinement, Hainaut, Interview, Interview confinement.