Pollution, embouteillage et sédentarité contre air frais, rapidité et activité physique, le choix devrait être vite fait entre la voiture et le vélo. « Devrait » car aujourd’hui, les déplacements motorisés sont toujours nettement privilégiés. Un comportement qu’on ne peut blâmer quand on observe le peu d’espace réservé aux bicyclettes sur la voirie. Mais les choses sont parfois vouées à changer et c’est ce que l’index de Copenhague prouve en réalisant un classement des villes les plus bicycle-friendly.
Copenhague arrive en tête du classement 2017 détrônant pour la deuxième fois Amsterdam, lauréate de l’édition 2011 et 2013. Amsterdam qui se retrouve non pas en deuxième mais bien en troisième place, juste derrière une autre ville néerlandaise, Utrecht. Le top 3 est tout de même très (très) serré comme le soulignent les auteurs. L’index de Copenhague s’appuie sur 14 critères, notamment sur les infrastructures, les initiatives politiques, la perception de la sécurité par les cyclistes, etc. pour établir son classement. En 2017, le nombre de villes analysées s’élèvent à 136 contre 80 en 2011. « Comme les éditions précédentes, c’est un travail de longue haleine mais c’est également un travail inspirant et stimulant. Une chose est certaine nous sommes toujours surpris par les résultats du classement » déclarent les auteurs du rapport.
Parmi les surprises, on peut par exemple noter la descente de Tokyo et Munich dans le classement 2017. Montréal s’accroche elle, à sa 20e place et représente la seule ville de l’Amérique du Nord. La pole position de la capitale danoise n’est par contre pas une inattendue: « La ville de Copenhague a investi plus de 134 millions d’euros dans les infrastructures cyclables au cours des 10 dernières années. Elle a construit 16 nouveaux ponts pour vélos et piétons, 8 d’entre eux ont été construits depuis l’index de 2015 et 4 nouveaux vont encore être construits. «
Avec l’augmentation de l’urbanisation, les villes ont besoin de solution moderne concernant la mobilité et le vélo a prouvé et prouve qu’il peut offrir des résultats positifs. C’est pourquoi la plupart des villes encouragent et sont demandeuses de la réalisation de ce classement. Investir dans des infrastructures dans le but de rendre une ville bicycle-friendly est un mouvement moderne et intelligent. De nombreuses recherches exposent l’impact social, environnemental, économique et sanitaire positif du cyclisme urbain.
Et la Belgique ?
Anvers est la seule et unique ville belge à se retrouver dans le classement, la ville flamande atteint la 7e position. Les auteurs du rapport déclarent
Anvers monte et descend dans le classement comme un yo-yo. Il serait temps d’avoir une vision solide.
Le progrès dans la ville portuaire reste lent mais une certaine volonté d’amélioration s’observe contrairement à d’autres villes belges. Bruxelles est en effet très (très) (très) mauvais élève. Rouler à vélo dans la capitale est un vrai parcours du combattant comme le témoignait cette vidéo il y a quelques mois.
Le classement actuel est en grande partie une affaire européenne, seulement deux villes non européennes se retrouvent dans le top 20. Mais les auteurs du rapport sont formels: de chouettes initiatives voient le jour en Amérique du Nord notamment. Il ne faudra plus beaucoup de temps avant que des villes canadiennes ou américaines viennent détrôner les villes européennes.
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