Le 9 mai sort le nouveau film de Kev Adams, « Love Addict » dans lequel il joue Gabriel, un amoureux compulsif des femmes. Cet addiction lui vaudra des problèmes entre sa vie sociale et sa vie professionnelle. Il fait appel à un « Minder » (sorte de coach personnel 2.0) afin de guérir.
Interview:
Dans le film « Love Addict », vous êtes un amoureux des femmes, est-ce le cas dans la vraie vie ?
C’est un rôle de composition, le personnage de Gabriel, peut séduire dix filles dans la journée. Moi je séduis une fille dans la semaine, je suis fatigué déjà. C’est un vrai rôle de composition. Et en même temps, je pense qu’on est un peu tous des love addicts, on cherche tous un peu l’amour, on cherche tous l’âme sœur, quelqu’un qui va nous remettre sur le droit chemin. Si j’ai accepté de jouer ce personnage, c’est qu’il y a des choses en lui qui m’attirent et qui me ressemblent.
Le rôle de Gabriel devait être joué par un acteur de la quarantaine et finalement c’est vous qui l’obtenez, vous correspondez mieux au personnage ?
Je trouve ça moins glauque. Un mec de 45 ans qui veut séduire tout le monde, je trouve que ça a un côté un peu étrange. Alors que quelqu’un qui a la jeune trentaine, qui séduit tout le monde c’est un peu moins effrayant, ça paraît plus logique : il est jeune, il a besoin de séduire.
Dans le film vous jouez aux côtés de Marc Lavoine et Mélanie Bernier, des acteurs connus du grand public, mais aussi aux côtés de Bapt et Gael, et Jérôme Niel qui viennent de YouTube. Est-ce un choix de vouloir mettre en avant des personnes qui viennent d’Internet ?
C’est une volonté de mettre en avant la nouvelle génération, et ils font partie de la nouvelle génération. Il y a aussi Maxime Gasteuil et d’autres acteurs de la jeune génération. L’idée est de faire un film intergénérationnel. On a essayé de prendre des gens de plusieurs univers différents de façon à construire un casting très éclectique.
Est-ce que cela a changé quelque chose lors du tournage ?
Oui, ça donne une énergie très fraîche et très neuve. Aucun second rôle n’est là pour faire de la figuration. Tout le monde est là pour défendre quelque chose, on rit pour chaque second rôle et on se prend d’amour pour eux. Ce n’est pas un film qui ne tourne qu’autour de l’héros et de l’héroïne.
Vous allez bientôt être à l’affiche du film américain « L’espion qui m’a largué », aux côtés de Mila Kunis, entre autres. Le tournage est-il différent de ceux que vous avez connus en France ?
Les tournages américains sont très différents des tournages français. C’est beaucoup plus d’argent et donc forcément plus de moyen tout est donc plus éloquent mais le métier reste le même. Une caméra et action. Je me suis éclaté à le faire même si c’était qu’un petit rôle.
10 ans de carrière à 26 ans c’est assez exceptionnel ! Comment vous le vivez ?
Bien, j’essaye de ne pas trop regarder en arrière car je trouve que cela ralentit. Quand tu te poses et que tu te dis « tout ce que j’ai fait depuis que je suis sortis de l’école» , je trouve que ça ralentit. Je suis quelqu’un qui regarde vers le futur et j’ai toujours fonctionné comme ça.
Avez-vous une vie comme les jeunes de votre âge ? Comment avez-vous fait pour grandir avec cette notoriété, qui est arrivée très jeune ?
Je ne me suis jamais pris la tête. La notoriété, ça se gère avec ce que l’on en fait. Moi j’en ai toujours fait un truc cool, quand les gens me reconnaissent je suis sympa avec eux. La notoriété ne m’a jamais empêché de vivre.
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On dit souvent de vous que vous restez dans votre rôle d’éternel ado, qu’en pensez-vous ?
Je n’ai pas spécialement envie de casser cette image. Je pense que cette image d’ado se casse naturellement, quand on me voit dans un film comme «Love Addict», on se rend compte que j’ai grandi. Mais en même temps je n’ai pas envie à tout prix de casser cette image-là car elle est plutôt cool. Je crois qu’enfant, ado ou adulte cela ne dépend pas de l’âge mais de la personnalité de chacun. Rien ne me dérange, le rôle d’ado éternel ne me dérange pas. Car naturellement je prouve le contraire, je n’ai donc pas besoin de m’en défendre.
Vous avez participé à l’émission « Rendez-vous en Terre inconnue » avec Frédéric Lopez, est-ce que cette expérience à remis en question la relation que vous avez avec le smartphone et les réseaux sociaux ?
Ce n’est pas à ça que je pensais quand je suis parti là-bas. Cette expérience m’a remis en question sur ma façon de vivre. Chez eux, en Éthiopie, ils célèbrent chaque joie et chaque moment. Je me suis rendu compte qu’on ne célébrait pas assez les moments de la vie. Les réseaux sociaux et le téléphone ça te manque 24h mais après tu ne t’en occupes plus.
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Il y a un mois, vous avez joué sur une scène ouverte totalement grimé et en vous moquant de vous-même, d’où vous est venue cette idée ?
Ça vient de mes deux passions : la première qui est de monter sur scène et faire rire les gens, et la deuxième qui est de jouer la comédie et interpréter d’autres personnages. J’ai mixé les deux passions pour faire un numéro inédit et un peu schizophrène. Je ne m’attendais pas à un tel impact, je ne pensais pas que les gens aimeraient autant ce sketch. C’est aussi pour surfer sur cette génération de haters où tout le monde critique tout.
Votre nouveau spectacle s’intitule « sois 10 ans », un jeu de mots (soit-disant) qui fait référence aux rumeurs et aux on-dit, comment faites-vous face à toutes les rumeurs qu’on peut entendre sur vous ?
Je n’y fais pas attention en général. Mais dans le spectaclen c’était intéressant de parler des rumeurs. Il y eut pas mal d’articles ces dernières années sur moi, ça peut être des rumeurs assez importantes comme «Kev Adams va jouer dans une série américaine» comme des rumeurs beaucoup plus cool comme «Kev Adams vient d’avoir son permis de conduire» et l’idée c’est de répondre à ces rumeurs pour ensuite en rire avec les gens.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui veulent se lancer en tant qu’humoristes en 2018 ?
De croire en eux, déjà, ce qui n’est pas facile. Et de ne pas faire ce métier pour les mauvaises raisons. Il y a beaucoup de jeunes qui veulent être connus, c’est le grand mal de ce monde. C’est pour ça que l’on a autant de jeunes dans les télés réalités aujourd’hui. Être connu n’est pas une fin en soi. Ce n’est pas le plus important, le plus important c’est de faire ce métier et d’avoir la passion. Moi, je fais mon métier car j’adore aller sur un plateau de cinéma et jouer la comédie, c’est ça mon moment préféré ou être sur scène et faire rire les gens, le reste c’est du bonus.
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