Interview: Massimo Georgetti nous parle de sa collection MSGM p.m
© MSGM p.m

Interview: Massimo Georgetti nous parle de sa collection MSGM p.m

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Massimo Georgetti, fondateur de la marque MSGM, dévoilait en avril dernier une capsule consacrée aux tenues du soir, MSGM p.m. Aujourd'hui, il nous parle de son parcours d'autodidacte et de son amour pour l'art.

Du satin et des volants combinés à du denim, c’est plutôt audacieux… 

Massimo Georgetti: « Récemment, j’ai vu dans un bar à Londres une fille dans une robe de cocktail de la première collection MSGM (2009, ndlr). Cela m’a fait réaliser que mes dernières silhouettes étaient très masculines. Avec cette collection capsule, je voulais réinventer les dix plus belles robes de cocktail des premières années: dentelle, volants, taille haute et paillettes. Pour compenser le côté scintillant, j’ai rajouté sweat-shirts et jeans déchirés. Un t-shirt sous une robe qui fait toute la différence ».

Les volants sont à nouveau en vogue. D’où vient cette obsession générale? 

Massimo Georgetti: « Aujourd’hui, ils sont en effet partout, mais j’utilisais déjà des volants pour mes collections en 2009. Avant même mes autres collections streetwear. Pour moi, les volants représentent une certaine liberté, de la négligence et de l’ironie. La tendance d’impression florale, les logo sweat-shirts et les jupes plissées se trouvent également dans les archives de MSGM. J’en suis très fier ».

Pensez-vous avoir eu un impact sur les autres créateurs ou que vous avez été copié?

Massimo Georgetti: « Nous vivons à l’ère de l’appropriation. Ce n’est pas nécessairement négatif. Je le fais moi-même. J’ai réinterprété une veste Chanel en 2010 en y ajoutant un côté fluorescent. Je n’ai suivi aucune formation de mode. À l’adolescence, j’ai fait mon entrée dans l’industrie de la mode en tant que « showroom model ». Puis, à l’âge de dix-neuf ans, j’ai été vendeur dans un magasin de vêtements à Riccione. Fin des années 90, Riccione était comme Ibiza ou Mykonos de nos jours: beaucoup de gens issu du milieu de la mode et une vie nocturne sauvage. J’ai vendu Helmut Lang, Gucci, Prada; qui est une école en elle-même. Vous commencez à savoir ce qui va se vendre et ce qui ne se vendra pas».

Vous dites que vous avez vécu une jeunesse loin de l’univers glamour de la mode. Expliquez…

Massimo Georgetti: «J’ai grandi à Rimini. Sans chaussures, dans la campagne, parmi les poulets. Mes compagnons de classe jouaient sur leur ordinateur après l’école. Je n’allais pas m’amuser à l’extérieur et grimper aux arbres. Mon père était un entrepreneur, ma mère, vétérinaire. Avec mon premier salaire, je lui ai acheté un sac Gucci, conçu par Tom Ford. Vingt ans plus tard, il est toujours dans le placard. Elle n’est jamais venu voir un de mes défilé. « Je ne sais pas quoi faire pour, » dit-il,  « je l’aime ».

Où trouvez-vous l’inspiration?

Massimo Georgetti: «J’ai toujours travaillé avec d’autres artistes. En particulier Maurizio Cattelan, que j’ai rencontré dans une discothèque à Milan. Aujourd’hui, je suis obsédé par les voitures. La carrosserie comprimée de John Chamberlain, l’image d’un phare de Wolfgang Tillmans et le travail de Peter Cain m’intrigue ».

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