Si de plus en plus de femmes assument l’apparition de cheveux blancs, la transition vers le blanc ou le gris n’est pas toujours aisée, notamment parce qu’ils ne sont pas forcément répartis uniformément sur la tête. Une technique en salon permet de faciliter cette transition. Son nom ? Le grey blending (« mélange de gris » en français).
Qu’est-ce que le grey blending ?
« Le grey blending est une technique de mèches fines et de recoloration qui permet d’éclaircir une chevelure foncée ou de refoncer une chevelure blanche« , explique Peggy Jabin, experte coloriste pour Eugène Perma et directrice du salon L’Atelier des Fées.
Et si les mèches font automatiquement penser à un balayage, la comparaison s’arrête là : « Dans le cas d’un grey blending, les mèches seront plus fines, et la neutralisation entre les papiers et la recoloration ne seront pas les mêmes qu’un balayage classique », indique la coloriste.
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Concrètement, alors qu’un balayage se « contente » de venir éclaircir la chevelure, le grey blending comporte une étape de recoloration (selon la couleur de base et le pourcentage de cheveux blancs) et de neutralisation des reflets chauds, dans le but d’arriver à un mélange de gris proche de l’évolution naturelle de la chevelure avec le temps.
Bon à savoir : le terme grey blending n’étant pas forcément connu de tous, Peggy Jabin recommande d’expliquer ce que l’on veut en exprimant son envie d’assumer ses cheveux blancs sans trop d’entretien, tout en conservant sa base naturelle. Niveau prix, la facture peut être un peu plus salée qu’un balayage classique puisqu’on combine mèches + coloration, donc il ne faut pas hésiter à demander un devis en amont.
Le grey blending, pour qui ?
Pour la coloriste, la technique du grey blending convient aussi bien aux blondes qu’aux brunes, mais difficile de dire précisément quand est-ce qu’on peut l’envisager : « Il n’y a pas vraiment de règle, mais je dirais qu’on peut y penser à partir de 30 % de cheveux blancs ».
Voilà pourquoi le diagnostic du ou de la coloriste est essentiel, car il lui permet d’estimer la quantité de mèches nécessaires et la zone à recolorer, dans l’optique d’obtenir le résultat le plus naturel possible et d’accompagner la transition vers une chevelure de plus en plus blanche.
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« Si la cliente a des cheveux naturels et 80 à 100 % de cheveux blancs, on va remettre du foncé dans sa chevelure et éviter de développer des reflets chauds », détaille la coloriste. « À moins de 70 % de cheveux blancs, on va plutôt éclaircir la chevelure. Et pour celles qui ont les cheveux colorés, on va devoir éclaircir l’ancienne couleur et neutraliser ses reflets chauds. »
Bonne nouvelle pour celles qui avaient l’habitude de camoufler leurs cheveux blancs avec des colorations toutes les 3-4 semaines : le grey blending est nettement moins contraignant puisqu’on peut retourner en salon tous les 4 à 6 mois environ.
Quid de l’entretien au quotidien ? Pour conserver les reflets cendrés du gris, on adopte une routine déjaunissante avec un shampoing violet, à utiliser en alternance avec un shampoing cheveux colorés pour préserver l’éclat de la base. Comme toute décoloration, le grey blending peut fragiliser la chevelure, d’où l’importance de la soigner en systématisant le soin avant-shampoing (conditioner et/ou masque) à chaque lavage.
Cet article est paru pour la première fois sur Marie Claire France.
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