Ces femmes qui assument leurs cheveux gris
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Ces femmes qui assument leurs cheveux gris

Par Malvine Sevrin
Temps de lecture: 2 min

Dans une société qui voit les cheveux gris comme un signe de vieillissement et un frein à la séduction, elles ont fait le choix d'arrêter de teindre leurs cheveux pour s'assumer telles qu'elles sont. Une manière de s'affranchir des conventions sociales et des diktats de beauté. Comme elles, nous accueillons à bras ouverts ce nouveau vent de liberté.

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Une liberté retrouvée

En 2007, la journaliste américaine Anne Kreamer sortait un livre intitulé « Going grey » dans lequel elle racontait sa propre expérience. À 49 ans, elle prend conscience que malgré ses colorations, elle ne trompe plus personne sur son âge et décide qu’il est temps pour elle d’embrasser une vie plus authentique. À travers son ouvrage, Anne Kreamer s’interroge sur l’attractivité d’une femme d’âge mûr aux cheveux gris auprès des hommes ainsi que sur la question de la discrimination dans le monde du travail.

Il y a un découragement à se teindre. Enfin, je veux dire, à cacher ce que l’on est. À la fin, on en peut plus.  – Une apparition, Sophie Fontanel

Dix ans plus tard, c’est au tour de Sophie Fontanel, de mettre en lumière ce phénomène naturel allant à l’encontre de l’obsession de l’éternelle jeunesse. Dans son livre « Une apparition», la journaliste française raconte comment elle a décidé un jour, à 53 ans, d’arrêter de se teindre les cheveux pour enfin être elle-même. Sa transition d’un brun artificiel à un blanc naturel est pour elle une seconde naissance, une métamorphose extérieure, mais surtout intérieure. Elle découvre que l’on peut être belle avec les cheveux gris, continuer à plaire et surtout se plaire à soi-même.

 

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Le poids de la pression sociale

Cette « dictature » de la coloration, l’écrivaine Tatiana de Rosney l’a également ressentie avant d’oser passer le cap à 40 ans : « Depuis mes 30 ans, je m’astreins, sous la pression sociale et celle de mes proches, à bannir tout cheveu blanc de ma chevelure brune. Toutes les trois semaines, je vais chez le coiffeur. Une corvée qui tourne au calvaire jusqu’au jour où je ne le supporte plus.»

Plus récemment, c’est l’actrice américaine Andie MacDowell qui a profité du confinement pour se lancer. Celle qui a longtemps arboré de jolies boucles brunes s’est laissée tenter par les cheveux poivre et sel, contre l’avis de son manager. « L’âge qu’affichait mon visage ne me correspondait plus. Finalement, là j’ai le sentiment d’être plus jeune car cela a l’air plus naturel. Ce n’est pas comme si j’essayais de cacher quelque chose. Je pense que c’est un tour de force et c’est exactement ce que j’ai expliqué à mes managers. C’est pile ce dont j’avais besoin pour me sentir à ma place » a-t-elle confié dans une interview accordée à Vogue.

 

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Aujourd’hui, de plus en plus d’actrices, mannequins, journalistes ou écrivaines décident d’assumer leurs cheveux gris… Et nombreuses sont les femmes à leur emboîter le pas.

 

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Des podiums parisiens aux dernières nouveautés skincare qui enflamment TikTok, je décrypte les tendances pour Marie Claire Belgique. Passionnée de voyage, de mode et de beauté, je partage mes coups de coeur dénichés aux quatre coins du globe. En tant que rédactrice en chef digital, j'ai également à coeur de mettre en lumière les histoires inspirantes de femmes à travers notre site et sur nos réseaux sociaux.

Tags: Acceptation de soi.