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Premiers pas
Le fait que Maggie Gyllenhaal ait remporté le prix du scénario pour The Lost Daughter à la Mostra de Venise en septembre en dit long. Il est rare qu’une personne passe avec autant de succès du métier d’acteur à celui de réalisateur, mais Gyllenhaal prouve que c’est possible.
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En 2015, Maggie Gyllenhaal, qui est également la sœur de l’acteur Jake Gyllenhaal, a remporté un Golden Globe pour son rôle principal dans The Honorable Woman. Elle a également remporté un National Board of Review Award pour la meilleure percée en tant que secrétaire et un People’s Choice Award aux côtés de tous les acteurs de The Dark Knight. Entre 2017 et 2019, elle a joué dans la série HBO The Deuce dont elle est également la productrice. Dans ce dernier, elle joue le rôle d’une actrice porno qui qui finit par devenir réalisatrice de films. C’est alors qu’elle a commencé à envisager une carrière de réalisatrice. « À travers mes personnages, j’explore régulièrement des choses jusqu’à ce que je sois assez courageuse pour les réaliser moi-même dans la vraie vie », a-t-elle déclaré à Vanity Fair.
The Lost Daughter
The Lost Daughter est une adaptation cinématographique du célèbre roman d’Elena Ferrante, Poupée volée. Il raconte l’histoire de Leda (Olivia Colman), une professeure anglo-américaine divorcée en vacances d’été sur l’île grecque de Spetses. Entre le farniente et le travail pour l’université, elle est fascinée par une famille un peu turbulente sur la plage. Et surtout par la jeune mère Nina, interprétée par Dakota Johnson. Sur un coup de tête inexplicable, elle vole la poupée de la fille de Nina, ce qui rend la fillette inconsolable.
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Pour Leda, c’est l’occasion d’affronter ses propres traumatismes du passé. Cela se fait par le biais de flashbacks (Jessie Buckley incarne la jeune Leda) qui approfondissent progressivement le personnage principal. Une tension presque insupportable s’infiltre dans tout le film, précisément parce que Gyllenhaal a délibérément choisi de laisser les spectateurs se faire une idée de Leda, dont le comportement imprévisible les intrigue constamment. « Il est rare dans le monde du cinéma qu’un personnage navigue entre autant de traits différents, ce qui la rend à la fois attachante et insupportable », ont écrit nos confrères de Marie Claire Australia dans une critique.
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En fin de compte, le film porte sur des femmes qui luttent contre la maternité et les attentes et responsabilités qui en découlent. The Lost Daughter brise les tabous, et le fait d’une manière à la fois désinvolte et convaincante. Et si, en tant que parent, vous souhaitiez parfois la mort de votre enfant ? Est-il mauvais d’obtenir plus de satisfaction de votre carrière et comment gérez-vous cela ? Ce sont des questions qui sont soulevées de manière tacite et donnent au scénario et aux personnages une stratification et une fragilité invisibles.
Un casting de stars
Comme d’habitude, Olivia Colman offre une performance impressionnante dans le rôle de Leda, qui s’éloigne de ses récents rôles en tant que reine Anne dans The Favorite et de la reine Elizabeth dans The Crown. Elle est en outre soutenue par un excellent casting comprenant Paul Mescal (Normal People) et Ed Harris (The Truman Show, Apollo 13) dans des rôles secondaires.
Dakota Johnson est également admirable dans le rôle de Nina. Bien que l’actrice ne soit pas étrangère aux thrillers psychologiques – elle a joué dans Susperia et Bad Times At The El Royal – elle a révélé dans une interview avec E! News qu’elle qu’elle s’efforçait de susciter des émotions « plus profondes, plus sombres, plus confuses » pour préparer son rôle dans ce film, et cela a clairement porté ses fruits.
The Lost Daughter est désormais en salles, ainsi que sur Netflix.
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