Sommaire
Avec internet, le cyber-harcèlement ne s’arrête plus aux portes de la maison et devient plus intense. Dès l’instant où des femmes ont accès à une certaine visibilité, cyber-harcèlement et cyber-sexisme les attendent au coin du clavier. Les enfants n’échappent pas à ce fléau… Un élève sur trois est aujourd’hui victime de harcèlement en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Qu’est-ce que le cyber-harcèlement ?
- Le harcèlement : c’est une action, répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Cette violence porte atteinte à la dignité, à l’intégrité physique ou psychique de la victime.
- Le cyber-harcèlement : comprend toutes formes de harcèlement qui fait appel aux nouvelles technologies de l’information et de la communication pour importuner, menacer, et insulter les victimes. Le GSM, l’ordinateur et Internet permettent de se livrer à un nombre illimité de types de cyber-harcèlement.
Quels sont les différents types de cyber-harcèlement ?
- Les propos diffamatoires : des propos qui portent atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne.
- Le doxxing : le fait de rechercher et publier des informations personnelles sur quelqu’un dans l’intention de lui nuire
- Le revenge porn : la diffusion d’image à caractère sexuel sans le consentement de la personne qui est présentée.
- Le slut-shaming : la stigmatisation d’un individu – généralement d’une femme – en raison de son apparence en tant qu’homme ou femme. Et de ses disponibilités sexuelles supposées.
- Le flaming : envoyer par les réseaux sociaux de courts messages très violents.
- Le cybercontrôle / cybersurveillance : exiger de son ou sa partenaire les codes d’accès de son téléphone – généralement dans un couple – ou à ses réseaux sociaux afin de le contrôler.
Voir cette publication sur Instagram
Quels droits humains sont en jeu ?
D’après Amnesty International, les cyber violences touchent à plusieurs droits fondamentaux :
- La dignité humaine : personne ne doit être traité comme un objet ou comme un moyen.
- Le droit à la vie privée : la vie privée des personnes visées peut être compromise par le partage non autorisé de leurs informations personnelles, comme leur adresse, leur numéro de téléphone, des détails intimes.
- La liberté d’expression : nous sommes libres de manifester nos opinions, libres de nous exprimer et libres de chercher ou de répandre de l’information dans la sphère numérique.
Lire aussi : « Kendall Jenner dit stop au cyber-harcèlement, et vous ? »
Qui sont les personnes les plus vulnérables ?
- Les jeunes : restent majoritairement les plus victimes de ce phénomène. On observe d’ailleurs une augmentation des cas de cyber-harcèlement depuis la mise en place de l’enseignement à distance.
- Les femmes : des femmes principalement journalistes ou femmes politiques qui sont victimes d’harcèlement. Le documentaire « # Sale Pute ! » de Florence Hainaut et Myriam Leroy traduit la violence que subissent les femmes. En effet, elle est facilitée par les moyens numériques et les réseaux sociaux.
Voir cette publication sur Instagram
Quelles sont les conséquences du cyber-harcèlement ?
Les cas de harcèlement en ligne peuvent avoir des conséquences dramatiques sur la santé mentales des victimes et provoquer :
- une situation d’isolement.
- un état psychologique défaillant chez la personne harcelée.
- une honte qui peut paralyser les victimes qui ne savent pas réellement vers qui se tourner.
- une hausse des troubles psychiques qui seront présents chez la victime comme le stress ou encore la dépression.
Lire aussi : « Instagram lutte contre le cyber-harcèlement »
Que faire en cas de cyber-harcèlement ?
- Signaler : l’individu ou le contenu au réseau social. Ce n’est pas toujours efficace mais il est important que le réseau social connaisse les personnes accusées pour pouvoir agir.
- Porter plainte : en se rendant directement au bureau de police. La police doit prendre note de l’agression et relever des preuves.
- Rappeler le cadre légal à la personne : le harcèlement en ligne est un délit punissable par la loi. Cela peut la dissuader de continuer.
- Chercher de l’aide : parler avec des proches, s’entourer, contacter des professionnels (avocats, psychologues ou encore juristes)
- Appeler la ligne d’écoute : 103 (Service Écoute-Enfant) ou 107 (service d’écoute) permet de se sentir moins seul.e.
* (20 % des jeunes disent avoir déjà été confrontés au cyber-harcèlement selon une étude menée par l’ASBL française E-enfance)
Si ce sujet vous intéresse, allez jeter un oeil à : « Pour la première fois en Belgique, un cyber-harceleur condamné pour « viol à distance » » ou encore « Harcèlement scolaire : le fléau de la jeunesse raconté«