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Disponible sur Netflix à compter de ce 23 août, la série Bardot raconte la vie de Brigitte Bardot, idole des années 60. « BB » est incarnée à l’écran par Julia de Nunez. La jeune comédienne, elle, est une quasi inconnue du grand public. Née d’un père argentin et d’une mère française, elle est née en 2000, 66 ans après l’actrice emblématique qu’elle interprète.
Julia de Nunez, BB dès l’adolescence
La jeune femme a grandi à Paris, mais dès son jeune âge, elle s’est passionnée pour la comédie. Enfant, elle montait des spectacles avec sa cousine. Adolescente, elle animait une radio amateur. Fidèle à la maxime « Passe ton bac d’abord », elle obtient son baccalauréat en 2018, et étudie les lettres modernes pendant un an avant de tenter sa chance au cinéma. Peut-être poussée par ses camarades, qui la surnomment « BB », en raison de sa ressemblance avec Brigitte Bardot.
Julia de Nunez décide alors d’intégrer l’école d’art dramatique privée Périmony, qui a vu des élèves tels que Fanny Ardant, Camille Cottin ou encore François Cluzet et Sabine Azéma. Elle en sort diplômée en 2021. Commencent alors les castings, et un projet auquel elle semblait destinée.
Bardot, le casting improbable
Pour la série Bardot, Danièle Thompson et son fils, aux commandes de la série, cherchaient « une personnalité », selon Julia de Nunez, interrogée par Ouest France. « Je sais que je ressemble à Brigitte Bardot. On me l’a beaucoup dit, même si le plus drôle, c’est que je ne l’entends plus depuis que j’ai tourné la série ! J’avais peur qu’on ne me choisisse que pour cela. Mais j’ai vite compris que Christopher et Danièle (Thompson, les réalisateurs, ndlr) cherchaient avant tout une personnalité. Quelqu’un qui corresponde à ce que Bardot représente pour eux. » Pour mieux se glisser dans la peau du personnage, la jeune femme s’est plongée dans les archives : « J’ai commencé par beaucoup regarder ses films, l’écouter, lire ses livres. Je me suis aussi intéressée à la façon dont une jeune fille vivait dans les années 1950. C’est périlleux de jouer quelqu’un d’existant parce que ce ne sera jamais sa vérité. Donc on a fait un travail analytique et psychologique de Brigitte Bardot en amont, mais on sait qu’on ne pourra jamais être à 100 % véridique. Ce qui nous intéressait, c’était donc plutôt de nous concentrer sur ce qu’elle pouvait ressentir face à ce qu’elle subissait à l’époque. On est dans l’émotion, pas dans le biopic. »
Pourtant, quand elle a passé le casting, la jeune actrice ignorait tout du projet. « À vrai dire, au départ, je pensais que c’était pour un simple court-métrage étudiant (rires). J’ai donc commencé par envoyer des photos, puis une vidéo de présentation, sans trop réaliser l’ampleur du projet et la renommée des réalisateurs, Danièle et Christopher Thompson. Le processus de casting s’est avéré assez long et complexe, en plusieurs étapes. Tout cela s’est déroulé pendant la période de confinement, ce qui n’a pas facilité le processus, pour les acteurs comme pour les réalisateurs », confie-t-elle dans un communiqué de presse publié par France TV.
Une expérience fondatrice
Julia de Nunez ne s’en cache pas : il s’agit de sa toute première expérience, et cette dernière est d’envergure. « Ça m’a forgée en tant qu’actrice. Avant, je ne connaissais pas toutes les subtilités de la caméra. Je ne savais même pas ce qu’était un jeu hors-champ. Aussi, j’avais des appréhensions concernant le regard de la caméra sur moi, j’avais peur qu’il ne me plaise pas. Au fil des jours, j’ai découvert que j’aimais beaucoup jouer avec ces éléments », affirme-t-elle.
Mais on ne se glisse pas dans la peau d’un personnage comme Brigitte Bardot s’en ressortir marquée. « En fait, toutes les émotions que j’ai ressenties pendant le tournage ont eu un impact sur la façon dont je vivais les relations avec les autres et ma manière de penser, même si c’était de la fiction et que ce n’était pas ma vie. Mais souvent, on a tendance à être comme des éponges, on « mimétise » beaucoup les autres. » L’actrice a eu peur de ne pas réussir à se « débarrasser » du personnage. « Finalement, lorsque le tournage a pris fin, le détachement a été naturel. C’était la fin de quelque chose, comme si j’avais ressenti tout ce qu’il y avait à ressentir. »
Le cinéma, Netflix et les planches
Cette arrivée de la série Bardot sur Netflix est une belle porte ouverte pour Julia de Nunez, qui a ainsi l’occasion de toucher un public international. Encore inconnue il y a quelques mois, sa popularité croit déjà, même si elle avait l’habitude d’être arrêtée dans la rue : « J’ai des souvenirs de voyages au Monténégro et en Italie où les commerçants ne manquaient pas de me faire remarquer ma ressemblance avec Brigitte Bardot. Paradoxalement, ces comparaisons sont devenues beaucoup moins fréquentes à la fin du tournage. Comme si j’avais atteint une sorte d’accomplissement en incarnant ce personnage, comme si une boucle s’était fermée. »
Aujourd’hui, la jeune comédienne a trois objectifs : reprendre ses études, faire du théâtre, et faire des films. « Je reprends ma formation de théâtre car j’ai envie de continuer mon travail de comédienne sur les planches, mais je n’abandonnerai pas le cinéma ! », clame-t-elle. Reste à savoir si sa performance lui permettra d’avoir la carrière mondiale de celle qu’elle interprète.
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