Elle était admirée dans le monde entier pour sa soul, sa voix belle à pleurer, ses paroles tristes à pleurer, identifiable entre mille avec son demi-chignon XXL et son trait d’eye liner. Amy Winehouse est aujourd’hui encore considérée comme l’une des meilleures artistes de sa génération. Et par-delà. Les addictions, les troubles alimentaires, les relations toxiques, la violence de la traque des paparazzi aussi, l’ont hélas, abîmée.
Jusqu’à son décès soudain, trop jeune, le 23 juillet 2011. La Britannique, à l’honneur du biopic Back to Black de Sam Taylor-Johnson ce printemps 2024, intègre alors le club des 27. Celui de nos étoiles filantes, des légendes dont le talent nous manque souvent.
Une fin tragique à 27 ans
Hommages et réactions à sa mort
L’annonce de sa mort provoque un véritable choc sur les réseaux sociaux et dans les médias. Ce jour-là, ses titres tournent en boucle sur les chaînes de radio du monde entier.
De façon spontanée, plusieurs fans se sont recueillis devant son domicile avec une bougie et de jolis mots d’adieux. Nombreuses sont les stars qui expriment leur peine sur les réseaux sociaux, comme la chanteuse Lily Allen : « C’est au-delà de la tristesse. Il n’y a rien d’autre à dire. C’était une âme perdue, qu’elle repose en paix. »
Reg Traviss, réalisateur britannique et dernier petit ami d’Amy Winehouse, avait déclaré au magazine The Sun se sentir perdu et vivre désormais dans « un monde parallèle » où « rien ne sera plus jamais comme avant ».
Le 14 septembre 2011, il avoue avec regret, au magazine anglais People, qu’il devait se rendre chez Amy Winehouse la veille de la mort de cette dernière, mais qu’au dernier moment, il avait dû annuler pour des raisons personnelles.
Longtemps accusé d’avoir entraîné Amy Winehouse dans l’enfer des drogues, Blake Fielder-Civil s’est lui aussi exprimé dans le Sun. Alors qu’il était en prison, condamné à 32 mois pour cambriolage et possession d’une arme factice, il dit alors être « inconsolable ».
Sept ans après la mort de la chanteuse, son ancien compagnon a réagi de nouveau, expliquant au Sun avoir été « rassuré » en apprenant que son ex-femme n’était pas morte d’une overdose. « Quand les résultats toxicologiques sont arrivés, j’étais soulagé qu’il n’y ait pas de drogue dans son organisme », a-t-il déclaré avant d’ajouter, « je ne sais pas si cela efface ma culpabilité ou ma responsabilité. Mais cela montre que je n’ai pas tué mon ex-femme. »
Le rockeur Pete Doherty, ami très proche de la chanteuse Amy Winehouse, s’est, lui, confié au magazine britannique NME, huit mois après sa mort : « Quand Amy est morte, j’étais assis dans une pièce à Camden, incapable de bouger. »
Le chanteur a également évoqué l’état d’esprit dans lequel il était à ce moment-là : « Je ne pouvais pas parler, je ne pouvais voir personne, je ne pouvais pas prendre une guitare. Et quand j’ai finalement pris une guitare, cela a été pour chanter des ballades à propos d’Amy qui ne viendrait pas ce soir. »
Quant au pianiste Jools Holland, qui l’a souvent accompagnée en tournée, il a affirmé à la BBC « que c’est lorsqu’elle se produisait qu’elle était le plus heureuse ». Ajoutant : « Je ne pense pas qu’elle aurait voulu qu’on se souvienne d’elle comme d’une figure tragique ».
Depuis, plusieurs documentaires ont retracé la vie de la chanteuse comme le film Amy, sorti en décembre 2015 et réalisé par Asif Kapadia, qui recevra l’Oscar du meilleur film documentaire.
À la diffusion, le père d’Amy, Mitch Winehouse, a dénoncé dans l’émission Loose Women, une mauvaise représentation de sa fille dépeinte, selon lui, « sous le pire jour possible ». Déçus, mais déterminés, les parents de la chanteuse ont alors participé à la réalisation du documentaire Reclaiming Amy sorti en 2021, qui offre, selon leurs dires, une « image plus complète d’Amy ».
Les critiques concernant cet autre film ont été mitigées, les spectateurs accusant la famille Winehouse d’adoucir la réalité. Le Financial Times notait par ailleurs que son père « aimait les feux de la rampe » et s’était toujours placé « au coeur de la carrière » de la chanteuse. Quitte à la pousser dans ses retranchements.
Plus d’une décennie après sa disparition, personne n’a oublié la puissance et la sensibilité d’Amy Winehouse. Ni ses cheveux, ni son trait d’eye-liner et ni ses tatouages cultes.
Le biopic portant le nom de son album phare Back to Back, sort ce 24 avril dans les salles obscures. Réalisé par une amie d’Amy, Sam Taylor-Johnson, réalisatrice de la populaire adaptation cinématographique de Cinquante Nuances de Grey, celui-ci est approuvé par la famille Winehouse.
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