Sommaire
Un progrès considérable pour l’Arabie saoudite
Etant un pays conservateur et pas vraiment idéal pour l’épanouissement des femmes en matière de liberté, l’Arabie saoudite choque le monde avec sa dernière décision. C’est la princesse Rima bint Bandar qui remplacera le prince Khaled ben Salmane, frère cadet de Mohammed ben Salmane, ministre adjoint de la Défense. L’ambassade saoudienne de Washington accueillera donc la première femme au poste d’ambassadrice.
A lire aussi: Alerte rouge: l’écart salarial coûte en moyenne 500 euros par mois aux femmes
Qui est Rima bint Bandar ?
Rima bint Bandar n’est autre que la fille du prince Bandar ben Sultan, ambassadeur aux Etats-Unis de 1983 à 2005. Loin d’être novice dans le pays du rêve américain, la princesse a principalement été éduquée là-bas. Elle y a obtenu, en 1999, une licence d’art à l’Institut George Washington. Rima est une des seules princesses à être autant impliquée dans la vie publique et la vie des femmes. La future ambassadrice âgée de 43 ans, apparaît souvent en publique contrairement à ses consoeurs de sang royal.
A lire aussi: Argentine: le Sénat rejette la législation de l’avortement
La princesse est mère de deux enfants et est divorcée. De par sa vie privée, elle encourage les Saoudiennes à entreprendre. Elle a également milité pour l’intégration du sport pour les filles dans les établissements publics. Pendant plusieurs années, elle a été la conseillère de Mohammed ben Slimane. Une position vivement critiqué par certains sénateurs américains qui le considèrent responsable du meurtre Jamal Khasoggi dans le consulat saoudien à Istanbul, en octobre dernier.
Une annonce controversée
Cette annonce fait réagir pas mal d’acteurs du monde politique ainsi que d’autres, notamment à cause de l’affaire Khasoggi. En effet, Kristian Ulrichsen, chercheur à l’Institut Baker de la Rice University, aux Etats-Unis, qui déclarait que: « La nomination d’une nouvelle ambassadrice est une tentative de Ryad pour donner un nouveau départ à sa relation avec Washington et faire oublier l’affaire Khashoggi« . Une autre des polémiques qui fait réagir est l’intervention militaire de l’Arabie saoudite au Yémen.
A lire aussi: La WTA va faciliter le retour des joueuses après une grossesse (merci à Serena Williams)
Alors que la future ambassadrice déclarait que sa position d’ambassadrice était signe d’une très grande avancée pour les doits des femmes en Arabie saoudite, elle n’a cependant pas commenté les arrestations de militantes en mai dernier, ainsi que de la maltraitance de certaines d’entre elles en détention. Par conséquent, Rima bint Bandar sera mise au défi de redorer l’image de son pays.
Si vous avez aimé cet article, lisez aussi: 8 mars: les nouvelles figures féministes qui nous inspirent, 8 mars: les héroïnes qui ont marqué l’histoire du féminisme et 8 mars 2019: la première grève des femmes en Belgique.